PEUPLE DE FRANCE, REVEILLE-TOI !

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, vient de se fendre d’une déclaration sur le problème syrien; une déclaration conforme à l’image qu’il a laissée de lui dans le monde ; c’est-à-dire qu’elle n’est rien d’autre que l’expression de ce qui le caractérise le mieux : il est un homme de guerre, un belliciste qui ne s’est pas encore repenti des actes criminels qu’il a posés du temps de sa gouvernance et, pour ce qu’il nous est donné d’entendre, qui n’est pas prêt à se repentir pour tout le mal qu’il a fait. Le voilà donc qui reproche à monsieur François Hollande, son successeur, de ne pas faire à la Syrie ce qu’il a fait, lui, à la Libye et à son guide Khadafi. Il n’omet surement pas non plus ses prouesses martiales dans la Côte-d’Ivoire du président Laurent Gbagbo.
Voilà donc un dirigeant d’un pays –la France- qui se vante d’avoir conduit les soldats français dans une aventure de déstabilisation d’un autre pays, d’avoir contribué à tuer le président de celui-ci, d’avoir brisé également les espoirs de la grande majorité du peuple libyen, sous le fallacieux prétexte d’éviter un génocide et d’y instaurer la démocratie. C’est ce même Sarkozy qui s’est invité dans la gestion de la crise en Côte-d’Ivoire après l’élection présidentielle de 2010. Il y est venu avec son armée, ils ont bombardé la capitale ivoirienne, bombardé nos camps militaires, bombardé le palais présidentiel, bombardé la résidence du président de la république Laurent Gbagbo et, naturellement, ils ont massacré un peuple pacifique qui n’était pas en guerre contre le peuple français.
Le problème électoral qui se posait en Côte-d’Ivoire et pour lequel il est intervenu militairement, c’était celui de savoir lequel des deux candidats à la présidentielle, au second tour, était vraiment sorti vainqueur de la joute électorale qui les a opposés. Tout simplement cela; il ne s’est agi ni de déclarer la guerre à la France, ni d’empiéter sur la souveraineté du peuple français. L’un, le président Gbagbo, en conformité avec notre Constitution et donc avec le Conseil constitutionnel ivoirien, avait été désigné vainqueur de l’élection et avait même déjà été investi par celui-ci, tandis que l’autre, le premier ministre Alassane Ouattara, était donné vainqueur par la communauté internationale. Et, alors que, pour sortir de la situation confuse qui en découlait et pour éviter la guerre et donc des souffrances inutiles à son peuple, le président Gbagbo proposait que l’on recompte les voix des électeurs comme cela s’était passé aux Etats-Unis d’Amérique, Sarkozy est venu avec l’armée française pour faire la guerre à la Côte-d’Ivoire, renverser les institutions de la république, faire arrêter le président Gbagbo dans les décombres de sa résidence soumise des jours durant à d’intenses bombardements des soldats français et le remettre à Ouattara qu’ils ont choisi d’installer au pouvoir.
Et, depuis ce jour, le peuple est divisé: Gbagbo a été conduit à la CPI, ses partisans et tous ceux qui ont servi sous ses ordres mais qui ne sont pas de l’autre camp, sont partout pourchassés, s’ils ne sont pas dans les geôles de l’homme que Sarkozy a choisi pour présider aux destinées du peuple ivoirien. Là encore, la raison alléguée par Sarkozy pour masquer ses appétits néo coloniaux et la préservation du nuisible pré-carré françafricain, c’est le rétablissement de la démocratie; c’est empêcher le génocide des Ivoiriens par Gbagbo; comme si le peuple ivoirien était incapable de choisir le président et le régime qu’il lui faut! Comme si c’était un droit divin confié à la France, d’imposer sa vision martiale de la «démocratie occidentale» partout dans les pays n’ayant pas le pouvoir de résister à la France! Comme si on lui demandait de se substituer aux peuples!
Voilà le genre d’actes posés par Sarkozy, qui font sa fierté et qu’il voudrait voir perpétués!
Nous voulons donc attirer l’attention du peuple français sur ces déviations qui feraient de lui le complice et l’instigateur des malheurs causés sur d’autres peuples par son armée et ses chefs; s’il ne les dénonce pas lui-même; s’il ne prend pas de mesures pour les empêcher; s’il ne décide pas de demander des comptes à ceux qui le représentent. Il faut qu’il soit plus présent et ait son mot à dire dans les prises de décisions de ses dirigeants qui engagent l’honneur de la France. Il lui sera de plus en plus difficile, voire impossible, en effet, de dire qu’il ne savait pas et qu’on lui fait un mauvais procès. Car, de plus en plus de voix s’élèvent pour attirer son attention sur ce qui se passe dans le monde. De plus en plus de voix sortent même de son sein, pour l’informer; ce qui fait que le peuple français aura moins de chance de faire admettre – de façon crédible- qu’il ignore la portée de ce que font les hommes à qui il a donné le pouvoir de le représenter.
En effet, de multiples informations ou reportages et, plus encore, des prises de positions courageuses comme celle du journaliste Richard Labévière révèlent, dans le journal français Le Parisien du 06 août 2012 par exemple, la collusion de la France de Hollande avec les rebelles syriens; il nous informe, dans son article, de l’appui et de la formation militaire par des agents français de la DGSE à des terroristes syriens afin de déstabiliser-une fois de plus- un régime légal et légitime. La réception, sur le sol français même, des rebelles au régime syrien par l’actuel président François Hollande, après celle de ceux opposés au régime légal et légitime de Libye par Sarkozy, seront autant de preuves de l’implication de la France dans le projet de renverser les institutions officielles de Syrie. Le prétexte de «l’intervention humanitaire» ne suffit plus.
Déjà, dans un précédent article intitulé «Leçons de Toulouse et Montauban», nous attirions l’attention du peuple français sur les conséquences, surtout sur lui, des actes posés par ses dirigeants. Nous disions notre conviction que le terrorisme est malheureusement et bien souvent, la seule réponse des pays sans défense et martyrisés face à toutes ces grandes nations qui croient que leur puissance leur donne le droit de faire et de défaire le cours de l’histoire des autres peuples. De moins en moins de peuples acceptent de souffrir les bras croisés l’impunité des nations prédatrices.
Le peuple français aspire à la paix, à la prospérité et au bonheur, comme les autres peuples que ses représentants déstabilisent; tous aspirent donc à vivre sans risques à l’intérieur de leurs frontières et en harmonie avec tous les autres pays du monde. Le peuple français doit donc s’informer sur ce que font ses dirigeants à l’extérieur de ses frontières et qui l’engage, lui. Il en a les moyens; il en a le droit; il en a le devoir; il lui faut en avoir également la volonté!
Sarkozy a tué, tout comme Jacques Chirac et beaucoup d’autres présidents français avant eux. Ils ont détruit des peuples et des vies et sont partis; mais ils ont laissé en héritage au peuple français leurs coups tordus et leurs crimes de sang. François Hollande semble suivre leurs traces.
Peuple de France, réveille-toi et lève-toi pour dire au monde que tu n’es en rien concerné par ce que font ces dirigeants qui veulent attirer sur toi, les foudres des représailles des peuples auxquels ils ont arraché la dignité et qu’ils ont privés d’avenir!
Peuple de France, lève-toi et dis au monde que tu n’es pas complice des désordres créés prétendument en ton nom par des hommes attirés par l’odeur du sang des autres peuples qu’ils prennent goût à faire couler!
Peuple de France, réveille-toi et dis ta solidarité aux autres peuples; et, surtout, désolidarise-toi de tes dirigeants va-t-en-guerre!
Peuple de France, réveille-toi et ne permets plus à tes représentants de soutenir des rebellions contre un pouvoir légal et légitime!
Peuple de France, réveille-toi et prouve que ce n’est pas toi qui envoies ton président et ton armée détruire d’autres vies humaines!
Peuple de France, réveille-toi!

Ce samedi 11 août 2012
RATGO Emilio (Espagne)

Tue, 14 Aug 2012 20:40:00 +0200

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