Attaques contre les FRCI La menace contre le régime Ouattara devient sérieuse

« Assauts tous azimuts, des assaillants frappent encore à Toulepleu », écrit L’Inter à la Une. Il informe que, dès le matin d’hier lundi, des hommes armés venus du Liberia ont attaqué le poste de contrôle des FRCI du village de Pékan-barrage faisant deux blessés graves dans leur rang. Les assaillants qui, d’après Le patriote sont des ex-FDS pro-Gbagbo, ont été repoussés par les FRCI après d’intenses combats qui ont duré toute la matinée. Dans l’après-midi, les forces ivoiriennes ont été appuyées par les casques bleus de l’ONUCI avec deux hélicoptères de combat pour le ratissage. Devant ce paysage, Aujourd’hui écrit que « ça va de mal en pis ». Il ajoute que Taï a aussi connu des affrontements au même moment qu’à Toulepleu où le poste des FRCI est tombé aux mains des assaillants. Le commando qui a attaqué est, dit-il, issu des rangs des supplétifs des FRCI qui ne veulent pas être désarmés et qui s’en prend à ceux qui ont été commis à cette tâche. D’ailleurs le Ministre Alain Lobognon a écrit sur son compte Facebook : "Me cacher ou fuir au moment ou tangue le bateau Ivoire serait même trahir le Président de la République…". Convaincu que ces attaques sont l’œuvre des partisans de Gbagbo, L’Intelligent d’Abidjan titre en Une « Tout sur la rébellion pro-Gbagbo qui harcèle Ouattara ». Il avertit que ces derniers veulent rééditer ce qui a été fait contre le régime de Laurent Gbagbo en septembre 2002. Ils ne croient pas en la lutte contre l’impunité tant que, selon eux, les auteurs du coup d’Etat de 2002 resteront légitimes et trouveront des raisons valables pour justifier ce qu’ils ont fait. Il fonde son argumentaire sur un mail qu’il a reçu dans lequel on lit : « Nous n’avons pas d’autres choix que d’agir par les armes. Soro Guillaume et ses hommes n’ont pas eu d’autres choix hier face à ce qu’ils considéraient comme la politique d’exclusion, les frustrations et la répression de notre champion Laurent Gbagbo ».

Réactions des leaders de parti

Dans L’Inter, le Pr. Mamadou Koulibaly, président de LIDER, révèle que ceux qui mènent ces attaques sont connus. « Ce sont 97.000 guérilleros qui sont issus des rangs de l’ex-rébellion armé de Soro Guillaume 23.000, des supplétifs des FRCI 36.000 et des supplétifs des ex-FDS qui n’ont pas été réinsérés dans la fonction publique selon les Accords Politiques de Ouagadougou, 38.000 ». Malgré ces soubresauts, le RDR, parti au pouvoir, affiche la sérénité. Hier, le Secrétaire général de ce parti, Amadaou Soumahoro, a laissé entendre devant des pro-Gbagbo qu’il recevait qu’« aucun coup d’Etat ne peut prospérer dans ce pays du président Alassane Ouattara. Les gens pourront toujours attaquer par surprise mais aucun assaillant ne peut tenir une position pendant 24 heures», rapporte Soir Info. A cette rencontre, L’Expression relate que ces pro-Gbagbo ont dit « non aux agresseurs ». Yaké Evariste, un des membres de la galaxie patriotique a dit aux rebelles au pouvoir Ouattara d’attendre en 2015 pour accéder au pouvoir par les urnes. Fraternité Matin qui a fait un reportage au Ghana et à Lomé avance que les pro-Gbagbo en exil dans ces pays sont partagés « entre le désir de vengeance et la soif de retour au pays ». Ces derniers d’après les témoignages recueillis préparent activement leur vengeance dans ce qu’ils ont appelé « le match retour ».

Soutien à Gbagbo

A La Haye, les partisans de Gbagbo ont encore marché hier lundi 13 août où devait se tenir, s’il n’avait pas été rejeté, le procès de l’ex-chef d’Etat ivoirien. Soir Info livre que ce sont environ 2000 pro-Gbagbo, selon les organisateurs, qui ont assiégé La Haye. Pour Simplice Seri Zokou, cette manifestation est pour témoigner au prisonnier ivoirien « qu’il n’est pas seul, qu’il jouit de l’affection de nombreux Ivoiriens, que nous savons qu’une injustice lui a été faite ». A cette manifestation, Notre Voie écrit qu’il y a eu « Foule, foule, foule ! ». Ces personnes sont venues de France, Norvège, Italie, de Belgique et de Suisse. Le Quotidien d’Abidjan ajoute qu’à la CPI, « Gbagbo bouleverse tout ». Premièrement, il se pourrait qu’à cause de sa santé, certaines étapes du procès soient annulées. Secundo, le document de Luis Moreno pourrait être jeté à la poubelle car Me Altit a dit qu’il passera au peigne fin car à la phase pré-juridictionnelle, il sera examiné simplement le fait de savoir si le procureur a mené une enquête sérieuse ou pas »

Par CÉSAR DJEDJE MEL in linfodrome.com

Wed, 15 Aug 2012 01:04:00 +0200

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