Révélations sur les attaques et la crise post-électorale : On brise la langue de bois en Côte d’Ivoire
Révélations sur la crise postélectorale
« Les vérités crues de l’imam Djiguiba » sur les causes profondes de la crise ivoirienne. C’est le titre que nous lisons à la Une de Nord-Sud Quotidien. Intervenant à une tribune de la Commission de la réconciliation nationale, l’imam Cissé Djiguiba a révélé que l’une des causes de la crise ivoirienne est le mauvais passage de témoin entre le premier président ivoirien et ses héritiers, qui selon lui, ont battu toutes les cartes pour se neutraliser. « Suite à la mort de Félix Houphouët Boigny, la question de sa succession va exacerber la tension sociopolitique entre les différents protagonistes en quête du pouvoir… C’est dans cette atmosphère qu’un nouveau concept prend forme dans le paysage politique, à savoir l’ivoirité. (…). Pour nous, les causes de la crise sont d’ordres politique, juridique, social et économique ». Il s’est expliqué. Dans L’inter, on apprend que sur le plan politique, l’imam a accusé « le refus de jeu de l’alternance démocratique. Nous avons également relevé la faillite du droit et des juridictions. Les animateurs du pouvoir judiciaire sont absorbés par le politique. Ils sont nommés par le chef de l’Etat et se sentent parfois obligés d’être reconnaissants envers celui-ci… ». Il a également mis le doigt sur « le poids négatif des mots » dans certains discours qui ont contribué à « semer les germes de la haine ». Selon lui, lors de la crise post-électorale, « l’horreur que nous avons vu ne ressemble qu’à du nazisme, à ce qui a été donné de voir dans les fours crématoires où étaient brûlés des êtres vivants en grand nombre ». Parlant de cette crise, l’Evangéliste Francis Dassé que nous avons interviewé a déclaré que « si les politiques avaient voulu régler les choses selon Dieu, l’on aurait évité le drame que le pays a connu. Mais, ils ont préféré la solution politique ». Il a montré de l’indignation face au rôle négatif que des religieux ont joué aux côtés des belligérants. C’est pourquoi pour la réconciliation, il a demandé à ceux-ci de jouer leur rôle « sans compromission, dans la justice et la vérité ».
Révélations sur les récentes attaques à l’ouest
Les révélations, il y en a plusieurs. D’abord celles du ministre chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, dans L’Intelligent d’Abidjan. Il a donné les raisons du passage de la frontière ivoiro-libérienne par les assaillants. « Nous sommes dans une période où les eaux du fleuve Cavally sont en baisse et cela favorise la traversée à pied des mercenaires et miliciens ». Pour parer à d’éventuelles attaques, le ministre a révélé que « l’Etat major a présenté son plan de sécurisation qui reçoit l’appui de l’ONUCI et de la Licorne ». L’autre révélation vient d’un assaillant blessé lors de l’attaque, à en croire L’Expression. S’étant rendu aux dozos après s’être montré dans le but d’obtenir des soins pour sa cuisse blessée en état piteux, le combattant qui a été remis aux Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) a cité le nom des formateurs et des financiers des attaques de l’ouest. La dernière révélation vient du ministre des Tic et de la Poste, porte-parole du gouvernement, Koné Bruno. Le Patriote livre qu’il a dit sur la radio Onuici-fm que « les attaques à l’ouest ne peuvent pas aller plus loin ». Car, « il se peut que ce soient d’anciens miliciens qui reviennent se servir dans un village qu’ils connaissent. Nous n’avons pas le sentiment que ces opérations ont un caractère véritablement politique ».
Situation de Gbagbo et de ses proches
Notre Voie se réjouit de la situation actuelle de Laurent Gbagbo. Car pour lui, l’ex-président a retourné en sa faveur les choses. « De Korhogo à La Haye, comment Gbagbo a retourné la situation à son avantage », c’est son titre à la Une. Il affirme qu’après un mois de l’audience de confirmation de charges dans l’affaire « le procureur de la CPI contre Laurent Gbagbo », le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ancien chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, bombardé par l’armée française au profit de Ouattara, a, par son génie politique, retourné une situation qui, apparemment lui était favorable. Quant à ses proches, Soir Info nous apprend que plusieurs d’entre eux, encore détenus dans les prisons au nord du pays, seront auditionnés sur le fond au sujet de la crise post-électorale. Mais le cas de Simone Gbagbo coince le pouvoir, étant donné qu’elle est poursuivie par la CPI pour crimes contre l’humanité. A cette situation, il faut ajouter la découverte de nouveaux charniers à sur la voie Duékoué-Issia, rapporte Le Courrier d’Abidjan. Des sources affirment qu’il s’agit de charniers constitués suite au massacre des déplacés de Nahibly. Une délégation de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) est sur les lieux. L’organisation s’est déjà constituée partie civile dans cette affaire. Son responsable Afrique, Florent Geel, a déclaré que « la procédure a réellement commencé. Des témoins et la partie civile ont été entendus ».
Par César DJEDJE MEL in linfodrome.com
Thu, 28 Mar 2013 21:33:00 +0100
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