RIP CYNTHIA… ASSASSINÉE PAR DES AMIS DE FACEBOOK

L’histoire s’est passée au Nigéria à la fin du mois de juillet 2012. La jeune diplômée de l’université de l’état de Nasarawa, Cynthia Udoka Osokogu, 24 ans, vivant à Abuja, décide de se rendre à Lagos. Elle possède un commerce de vêtements et souhaite se ravitailler dans cette ville. Ses contacts là-bas? Deux étudiants rencontrés sur Facebook, avec qui elle tisse une amitié au fil de plusieurs mois d’échanges. Elle prend son billet d’avion et les rejoint confiante, car ils ont promis de l’héberger.

Malheureusement elle s’envole vers la mort. Très vite plus personne n’a de ses nouvelles. Les avis de recherches se multiplient. La mobilisation prend forme. Mais Cynthia est morte depuis longtemps. Le jour même de son arrivée, ses deux "amis" la conduisent dans un hôtel, la droguent, lui volent tout son argent et l’étranglent.

N’ayant plus aucun papier sur elle, le personnel de l’hôtel ne peut l’identifier et laisse le corps à la morgue. C’est là qu’elle a été découverte il y a quelques jours après une enquête qui a aussi permis d’arrêter les deux meurtriers et plusieurs complices. Cynthia est leur 6e victime.

Quand l’histoire derrière cette mort a été divulguée, plusieurs commentaires désobligeants ont été fait sur la victime.
"Elle est stupide. Comment elle a pu être aussi imprudente ?"
"C’est sans doute une prostituée qui est tombée sur de mauvais clients. Aucune fille bien ne peut se rendre dans une autre ville en espérant se faire loger par de parfaits inconnus".

En réalité, cela pouvait arriver à chacun d’entre nous. Nous qui passons la majeure partie de nos journées sur internet, qui expérimentons "la magie" des réseaux sociaux, qui nous sentons parfois plus proches de nos amis virtuels que de ceux que nous côtoyons, nous sommes aussi exposés.

Avant, je refusais systématiquement tout rendez-vous avec des personnes rencontrées sur le net, à moins que l’on ait des amis "physiques" et non virtuels en commun.
Mais il est arrivé que l’on me sollicite pour des travaux. J’ai rencontré des inconnus notoires dans des restaurants pour parler affaire. J’ai même fait une dédicace dans une ville où je ne connaissais personne d’autres que des gens rencontrés sur internet.

Au lieu de jeter la pierre, prenons conscience de la fragilité de nos acquis, de la précarité de notre confort. Quelques échanges ne signifient rien. Prenons nos précautions. Soyons prudents. Informons nos proches sur les lieux où nous allons et avec qui.

Cynthia était la seule fille et le dernier enfant du Général Major Osokogu.

http://yehnidjidji.blogspot.fr

Tue, 21 Aug 2012 13:49:00 +0200

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