Hérodote et les débuts du syncrétisme gréco-égyptien – Par M. H. Galimejst.

Si l’on en croit Diodore de Sicile, les plus illustres des Grecs se rendirent en Egypte pour s’instruire auprès des autorités sociales de ce pays. C’est ainsi qu’Orphée, Musée, Mélampe, Dédale, Homère, le poète, Lycurgue, le législateur de Sparte, Solon, le législateur d’Athènes, Platon, le philosophe, Eudoxe, le mathématicien, Démocrite d’Abdère, OEnopide de Chioj, les sculpteurs Théodoros et Téléklès, fils de Rœkos2, accomplirent le voyage de la vallée du Nil. Une légende attribuait à Esope une origine éthiopienne3 et, à son tour, Strabon déclare que le poète Alcée voyagea en Egypte4. Selon Plutarque5, Bias de Priène, un des sept sages de la Grèce, entretint une correspondance avec le Pharaon Amasis. Cléobule, qui fut, lui aussi, un des sept sages de la Grèce, étudia, d’après le témoignage de Diogène Laërce0, la philosophie dans les sanctuaires du sacerdoce égyptien, et si l’on s’en rapporte a Flavius Josèphe1, Phérécyde de Scyros fut un élève de la science égyptienne. Il en fut de même de Pythagore de Samos2 dont la tradition fait également un disciple des prêtres de l’Assyrie, des brahmanes de l’Inde et des druides de la Gaule3.
1 Diodore de Sicile., 1, 96. 2 Diodore, I, 98. 3 Voyez Zondel, Esope ètait-il Juif ou Egyptien1? in Revue archéologique, 2* série, t. III, p. 354-369; Lauth, Ueber die Symbolische Schrift der alien QEgypter, in Sitzungsberichte, de l’Académie des sciences de Munich, 1868, t. Ill, p. 357-358, et Die Thierfabel in Œgypten, ibid., p. 42 sqq. J’emprunte cette bibliographie à D. Mallet, qui examine la question de l’origine éthiopienne d’Ésope, in Premiers établissements des Grecs en Egypte, p. 367. 4 Strabon, I, 30. 5 Plutarque, De Audiendo, c. 2., Cf Dz Garrul., c. 8, Septem Sapient. Conv., c. 6, 8. 6 Diogène Laerce, I, 6.

Quant à Thaïes, si on examine ce qui, grâce aux doxographes, nous reste de sa cosmologie, on voit qu’elle est presque identique à celle des Héliopolitains qui, de bonne heure, prévalut dans la plus grande partie de l’Egypte. « L’eau est le principe, la semence des choses ; c’est de cet élément primordial que tout le reste est sorti. A la surface, flotte la terre, un disque plat; et au-dessus d’elle se recourbe une voûte hémisphérique à laquelle sont attachés les astres, dieux célestes nageant dans des barques lumineuses. Pour les Egyptiens, le chaos primordial, le Nou, était une masse informe, où tous les éléments se trouvaient confondus, jusqu’au jour où furent séparées les eaux d’en bas de celles d’en haut, La terre était une vaste ellipse, ou un quadrilatère, terminé aux angles par des montagnes soutenant la voûte du ciel, soulevée au jour de la création par le dieu Shou. Tout autour d’elle, sur une sorte de banquette surélevée, coulait le Nil céleste, l’ûxs«vo; des Grecs, sur lequel flottait la barque du Soleil, visible pendant le jour, tandis qu’elle descendait de l’orient vers le sud, puis remontait au nord, à travers les couloirs sombres des montagnes, qui, pendant la nuit, la cachaient aux yeux des mortels. Les premiers Ioniens croyaient de même que le soleil et la lune, tant qu’ils demeuraient invisibles, circulaient sur l’Océan, autour du disque terrestre4. »

* Josèphe, Contra Apion, I, 1. Voyez Tiedemann, Grieehenlands erste Philoso- phen, p. 157. D. Mallet, (Premiers établissements des Grecs en Egypte, p. 376.) pense que la phrase de Josèphe est trop vague pour qu’on puisse affirmer que Phérécyde de Scyros fut un disciple de la science égyptienne. 2 Diodore, I, 96. 3 Malgré l’avis de certains auteurs de l’antiquité, la science moderne doute que parmi les personnages illustres cités plus haut, ceux qui vécurent avant le vne siècle aient pu pénétrer dans le Delta. D’autre part, Letronne (Mémoire sur la civilisation égyptienne, in œuvres choisies, t. I, p. 161), pense que les colonies égyptiennes d’Inachus, Cécrops, Danaus.. sont des légendes fabriquées a posteriori. 4 D. Mallet, Premiers établissements des Grecs en Egypte, p. 374. Cf. Mas- péro, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. I, p. 17 : l’essai de reconstitution de l’univers égyptien; comparez, p. 543 : le monde tel que les Çhaldéens l ‘imaginaient.

Dans l’Odyssée1, il est, plus que dans l’Iliade”2, question de l’Egypte. Mais, comme à côté de renseignements assez exacts, on trouve des faits grossièrement erronés, on peut conclure que ces détails furent colportés par des aventuriers que leurs méfaits avaient fait chasser de l’Egypte aussitôt débarqués. Aussi bien il est probable que les pirates grecs remontèrent de bonne heure une des branches du Nil et mirent pied à terre pour piller la contrée. C’est sans doute à cause de leurs exactions que l’Egypte fut si longtemps fermée aux Grecs. Ce n’est en effet que vers le vne et le vie siècle qu’elle fut ouverte aux marchands et aux voyageurs hellènes3 qui venaient, les uns pour se livrer au trafic, les autres – pour amasser des documents sur la géographie, les monuments . l’histoire et les mœurs du pays 4.

Vers la fin du vie siècle, les logographes grecs, parmi lesquels Hécatée de Milet, se mirent à rédiger la description de la vallée du Nil. On ne possède malheureusement que des fragments du livre d’Hécatée. Conservés par Etienne de Byzance, ces lambeaux de textes renferment cependant une très succinte indication sur le temple de Bouto et l’île de Chembis1, qu’Hérodote nomme Chemnis. Il faut arriver à l’historien d’Halicarnasse pour obtenir sur la civilisation du Delta des détails souvent erronés il est vrai, car Hérodote, comme l’immense majorité des auteurs grecs et latins qui ont disserté sur ce sujet, ignorait la langue et les écritures égyptiennes. Toutefois, les conquêtes de l’égyptologie permettent en ce siècle, grâce à la science de Champollion, de rectifier les erreurs d’Hérodote, qui restera toujours, en dépit d’injustes attaques, un guide fort précieux vu que sa bonne foi ne saurait être mise en doute2*

1 Les passages de l’Odyssée où il est question de l’Egypte sont examinés dans l’excellent ouvrage de Mallet, p. 10 et suivantes. — La lecture de ces textes suscita, dans la Grèce, avant le vu8 siècle, un tel désir de connaître les merveilles de l’Egypte qu’on s’explique parfaitement pourquoi les écrivains de l’antiquité firent voyager, dans la vallée du Nil, la plupart des hommes célèbres. Get attrait ne s’affaiblit que fo.t peu après l’ouverture de l’Egypte aux Grecs môme une fois que les historiens et les géographes eurent décrit le pays. 2 Iliade, IX, 381-384. * E. Egger, Des documents qui ont servi aux anciens historiens grecs, in Annuaire de l’association pour l ‘encouragement des études grecques en France. 1875, p. 12. 4 Comme on le verra plus loin, les noms d’Osiris, d’Isis et d’Horus ne paraissent pas dans les auteurs grecs avant Hérodote. Il faut donc conclure de cette absence que ces dieux étaient ignorés de ces écrivains etque, parmi les voyageurs grecs du vu* et du vi* siècle, ceux qui écrivirent sur l’Egypte comme Hécatée de Milet ou passèrent la trinité d’Abydos sous silence, ce qui explique sur ce point le silence de la littérature helléniqu s antérieure à Hérodote, ou bien virent leurs écrits tomber dans l’oubli avant d’avoir franchi un cercle fort restreint de lecteurs. Quant aux marchands grecs d’Egypte, ils avaient autre chose à faire qu’à apprendre à leurs concitoyens, restés en Grèce, la mythologie égyptienne. Du reste, peu leur importait le. mythe d’Osi is, d’Isis et d’Horus, car la réussite de leurs affaires était la question qui, pour eux, primait tout.

A partir du règne de Psamitik Ier, qui prit à sa solde des bandes de mercenaires ioniens et cariens3, puis par eux renversa les onze princes confédérés, devint seul maître des deux terres, selon le protocole des Pharaons4 et, vers 651, fonda la dynastie saïte, l’accès de l’Egypte fut autorisé aux Grecs. Leurs marchands éta- blirentalors, le long du Nil, des factoreries et, malgré les fatigues et les dangers du trajet, les Samiens de la tribu OEskhrionie ne craignirent pas de s’installer jusque dans la grande oasis 5, tandis que « des Milésiens ouvrirent leurs comptoirs dans l’antique cité d’Abydos6. » Le nouveau Pharaon, pour récompenser le courage de ses hoplites ioniens et cariens, se montra fort généreux à leur égard. Après les avoir comblés de présents, il les fixa à Daphné, camp retranché des rois saïtes, pour surveiller les menées du roi assyrien Assour-bani-pal et leur donna des terres près de la branche Pélusiaque, où ils fondèrent des colonies qui grandirent en peu d’années. Des communications régulières s’établirent enfin entre la Grèce et l’Egypte qui cessa d’être, pour les habitants de celle-là,, une terre éloignée et pleine de mystères1,

1 Hécàtjée de Milet, Fragments des historiens grecs, éd. Miiller, t. I, p. 20, fragment, 284 : «év Boutoiç Tcsp £ to Ipov ttjç At)tou<; euti vrjaoc Xép.6tç ouvo- [ICt, \p’f] TOÙ ‘ÀTToXXwVOÇ* éffTl 8 S “Tj V?j<70Ç JJLETapCftT) XOtl TTEptTrÀsï [élu TOO xal xtvéeTat èizl toù 2 Voyez Maspéro, Fragments d’un commentaire sur le second livre d’Hérodote, in Annuaire de l’association pour l’encouragement des éludes grecques en France, années 1875-76-77-78; A. Sayces, The ancient Empires of the East, Herodotus, I-III ; Wiedemann, Herodotos zweites Buch mit sachlichen Erlaute- rungen; Percy Gardner, New Chapters in Greek History, où l’auteur proteste contre les attaques exagérées dont Hérodote est l’objet de la part de certains critiques. 3 Hérodote, II, 452. 4 HÉRODOTE, II, 153. « Hérodote, III, 26. 6 Maspéro, Histoire ancienne des peuples de l’Orient, 4* édition, p.. 593.

Malgré la haine des indigènes contre des étrangers qu’ils voyaient si bien en cour, les successeurs de Psamitik Ier : Niko II, Psamitik II, Ouahibri et Ahmas II2, accentuèrent leur amitié pour tout ce qui était d’origine grecque et envoyèrent de superbes offrandes aux dieux des mercenaires qui, par leur énergique dévouement, avaient assuré, dans une si large mesure, la fin de la dodécarchie et le triomphe de la dynastie saïte. Ahmas II s’attira, par sa bienveillance envers l’élément hellénique de la population, les jalousies et les calomnies de ses compatriotes3. Sous son règne, le commerce grec acquit une importance énorme dans la vallée du Nil bien que la lira riche Pélusiaque fut seule ouverte aux marchands étrangers et le roi attribua aux Grecs une ville qui prit le nom de Naukratis. C’est là que les autorités égyptiennes dirigeaient les colons grecs à mesure qu’ils débarquaient et on leur laissait toute latitude de s’organiser en république, sous le gouvernement de magistrats indépendants — prostates ou timouques — selon le culte et les coutumes de la mère-patrie4. Aussi cette liberté permit à la ci lé hellénique de s’élever, en peu de temps, à une prospérité que pouvaient envier les autres villes du pays, comme l’ont prouvé les fouilles accomplies au site de Naukratis, près du bourg d’En-Nabireh, par MM. Flinders Pétrie et Gardner 5. C’est là, en effet, vers la bouche Canopique, que se concentra une grande partie des opérations commerciales de l’Egypte.

1 Ce sont probablement les mercenaires de Psamitik Ier qui répandirent, les premiers, dans le monde grec, le papyrus resté jusqu’alors presque in – connu en dehors du pays des Pharaons. Voyez E. Egger, Des documents qui ont servi aux anciens historiens grecs, p. 12, in Annuaire de l’association pour l’encouragement des études grecques, et la note A de son Essai sur l’histoire de la critique, p. 485-493 : De l’influence que l’importation du papyrus égyptien en Grèce exerça sur le développement de la littérature grecque. 2 Ouahibri est l’Apriès et Ahmas II l’Amasis d’Hérodote. 3 Voyez E. Révillout, Premier extrait de la Chronique démotique de Paris: Le roi Amasis et les mercenaires, selon les données d’Hérodote et les renseignements de la Chronique, in Revue êgyptologique, t. I, p. 57-61. Cf. Hérodote, II, 174. 4 Voyez Maspéro, Histoire ancienne des peuples de l’Orient, 4* édition, p. 592. Les Grecs avaient à Naukratis un Prytanèe, des Dionysiaques et des fêtes d’Apollon Komoeos. s Naukralis, part. I, par Flinders Pétrie, Londres, 1886. Naukratis, part. II, par Gardner, Londres, 1888.

Le début du syncrétisme gréco-égyptien consista dans l’identification d’Amon-Râ avec le Zeus de Thèbes en Béotie. Ce sujet vaut la peine qu’on s’y arrête, car les hellénistes se sont souvent demandé si le culte de Zeus-Ammon est originaire d’Egypte, et la question a soulevé, en notre siècle, de fréquentes controverses1. II existe, dans le panthéon égyptien, un dieu solaire, Amon-Râ, qui pénétra de la Thébaïde dans l’oasis de Lybie et passa de cette localité dans la Cyrénaïque qu’en sépare un désert de sable. On sait que la florissante colonie grecque de Gyrène fut fondée vers le milieu du vue siècle. Par suite, on comprend fort bien que les caravanes, venant de l’oasis de Lybie, y aient apporté la notion d’Amon-Râ. Gomme celui-ci est le grand dieu de la triade thé- baine, il se propagea, au sein de la colonie, une confusion entre la Thèbes d’Egypte et la Thèbes de Béotie. On ne tarda pas à être persuadé que la première avait donné son nom à la seconde. Les colons grecs eurent vite fait d’identifier Amon-Râ à leur Zeus et comme Amon-Râ était souvent adoré, de même que Khnoum en Nubie et particulièrement aux cataractes , sous la forme d’un homme à tête de bélier, ornée du disque solaire, les Grecs donnèrent à leur Zeus thébain les cornes de cet animal2, et le nommèrent désormais Zeus-Ammon 3. L’assimilation d’Amon-Râ à Zeus par les Grecs de la Gyrénaïque fut donc le point de départ du syncrétisme qui se poursuivit, une fois les Grecs librement installés dans le royaume des Pharaons et s’acheva naturellement à Alexandrie, sous la domination des Lagides, durant la période hellénistique 1 .

Dans Homère, Hésiode, Eschyle et les historiens qui ont vécu avant Hérodote d’Halicarnasse, les grandes divinités de la triade d’Abydos : Osiris, Isis, Horus, ne sont pas citées. Les noms de ces divinités et leurs légendes ne se rencontrent, pour la première fois, que dans Hérodote dont le voyage en Egypte eut lieu vers 450. Observons que depuis deux cents ans environ, c’est-à-dire depuis l’autorisation donnée par Psamitik Ier, la branche Pélu- siaque du Nil était ouverte aux vaisseaux grecs. Les emigrants hellènes se rencontraient alors dans les villes de Naukratis et d’Abydos. Les nouveaux venus n’avaient pas tardé a établir de vagues comparaisons entre les fables que leurs hôtes racontaient sur les grandes divinités du mythe osiriaque et les fictions qui avaient cours en Grèce au sujet des grandes divinités d’Eleusis et de Delphes. Mais c’est à partir d’Hérodote que ces comparaisons se précisent; Cet historien, en effet, identifie Osiris avec Dionysos2, Isis avec Déméter3, Horus avec Apollon 4. Aussi bien dans les mythologies des deux peuples, Osiris et Dionysos, Isis et Déméter étaient des divinités chthoniennes tandis qu’Horus et Apollon étaient des dieux solaires.

1 Voyez Alfred Maury, Histoire des religions de la Grèce antique, t. III, chapitre xvh; P. Decharmes, Mythologie de la Grèce antique, 2° édition, p. 52-53; Maxime Gollignon, Mythologie figurée de la Grèce, p. 44-45 ; Parthey, Das orakel und die Oase des Ammon (Abhder berl. akad, 1862), p. 131 sqq. Cf. Overreck, Beitr. zur Erkentniss und Krilik des Zeus Religion, p. 43. Lepsiiïs a aussi étudié la question dans son mémoire Ueber die Widderkœpfigen Gotter Ammon und Chnumis in Zeitschrift fur œgyptischen Sprache und Alter- thum skande, 1877., p. 8-23. 2 Pour les représentations de Zeus-Ammon, voyez L. Muller, Numismatique de l’ancienne Afrique, t. I, n’3 27-29, p. 12, p. 31; Overbeck, Zeus, Mùnztaf, IV, 1, 8; P. Decharmes, Mythologie de la Grèce antique, 2* édition, p. 53, figure 5. 3 Dans la Grande Encyclopédie, sub voce Ammon (oasis), M. Victor Loret explique d’une façon très ingénieuse l’origine de Zeus-Ammon. « Les Grecs et les Latins, dans leur manière naïve de concevoir la philologie, cherchaient à rapporter à leurs langues tout mot étranger dont laconsonnance se prêtait à cette assimilation. Nous en voyons des exemples en mille endroits, .et surtout dans le Traité d’Isis “t d’Osiris. Le dieu adoré dans l’oasis lybienne était Ammon; d’autre part, le temple de ce dieu était de tous côtés entouré de sable. Sable, en grec, se dit ajx^oc. Cette similitude de son entre les deux mots suffit aux voyageurs pour leur faire voir, dans àmon, non pas le nom d’un dieu égyptien, mais un adjectif dérivé de ajji^xoc ; ils écrivirent donc “Afxfxwv avec deux p. Gomme ajji|jt.oç s’écrit parfois a^oç, avec l’esprit rude, les Latins employèrent la transcription Hammon de préférence à Amon. » Les dangers de l’étyraologie sont exposés dans la Linguis- lique d’ABEL Hovel acquis, 4* édition, p. 16 et suivantes. 1 La période hellénistique commence avec Alexandre le Grand et dure jusqu’à la domination des Romain-. Hérodote (IV. 106) dit que les femmes de Gyrène ne mangent pas de vache à cause de l’égyptienne Isis et observent ses jeûnes et ses fêtes. D’après le contexte, il est clair qu’Héroiote parle des Lybiennes et non des Grecques. 11 est probable, qu’au moment du voyage de notre histo’i en en Afrique, les grecs de Gyrène n’adoraient pas Isis et ne l’avaient pas identifiée avec Déméter, car sur les plus anciennes monnaies déjà Gyrénaïque, la tête de Zeus-Amrnon est seule représentée. Enfin Pin- dare ne semble pas connaître Isis car il ne parle vaguement que de Zeus- Ammon et d’Epaphus (Apis) * Hérodote, II, 42, 144. 3 Hérodote, II, 59,. 156. 4 HÉRODOTE, II, 144, 150.

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