Faut-il investir dans le cacao ?

En France, 400 000 tonnes de chocolat sont produites chaque année. Importants consommateurs avec un peu plus de 6 kilos par an, les Français sont toutefois placés loin derrière l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne qui en consomment près de 10 kilos.

Le marché du chocolat est essentiellement saisonnier, à hauteur de 40 %. Les classiques tablettes représentent 36 % de ce marché et les barres chocolatées 16 %.

Un marché porté par l’innovation

Particulièrement dynamique, le marché du chocolat est porté par les diverses innovations des fabricants. Ces derniers tentent de grignoter des parts de marché à la concurrence en se diversifiant au maximum. Pour preuve, tout dernièrement, Cadbury a inventé le chocolat qui ne fond pas et Lindt, un chocolat à 99 % de cacao. De véritables coups médiatiques. Aux côtés de Nestlé ou Kraft Foods, ces géants se livrent une âpre bataille.

Les fèves de cacao sont issues du cacaoyer, un arbre poussant tout au long de l’Équateur. Pas moins de 70 % de ces fèves proviennent d’Afrique de l’Ouest. Le plus gros producteur de cacao est la Côte d’Ivoire qui détient 43 % du marché. En seconde position, le Ghana produit 21 % des fèves de cacao. Puis, suivent le Brésil et l’Indonésie.

Les fèves sont négociées et exportées sous leur forme brute, le broyage ne s’effectuant qu’après exportation. Les fèves de cacao sont essentiellement destinées à l’Europe du Nord, au Japon et à l’Amérique du Nord, les trois régions les plus consommatrices de la planète. Mais les pays émergents tels que le Brésil, l’Inde et bien sûr la Chine tendent à devenir des consommateurs de plus en plus incontournables !

Le plus important marché physique de cacao est le LIFFE de Londres (London International Financial Futures and Option Exchange). Pas moins de 3 millions de transactions y sont enregistrées chaque année. Il existe toutefois des bourses du cacao aux quatre coins du globe, notamment à Paris et New York.

Le cacao est aujourd’hui l’une des denrées alimentaires les plus échangées, avec le café et le sucre.

Une demande mondiale en croissance continue

Sur le marché du cacao, on enregistre une croissance continue de la demande, à raison de 2,5 % par an en moyenne. Comme pour toutes les matières premières, le marché est ultra-spéculatif. Le marché du cacao est donc en dents de scie, parfois sujet à des chutes comme à des remontées de cours tout aussi spectaculaires. Ainsi, par exemple, début 2008, le cacao a subi une profonde crise dont il s’est relevé en à peine quelques mois.

De nombreux facteurs peuvent jouer sur les cours du cacao comme le contexte géopolitique ou les données climatiques. L’avenir du cacao semble toutefois des plus prometteurs selon les spécialistes de la question. En effet, dans les pays émergents, la demande ne cesse de s’accroître. Si la tendance se confirme, les prix du cacao devraient être multipliés par 5 d’ici à 2030.

Dans le même temps, le contexte climatique risque de faire flamber les prix. En effet, selon un article paru dans Valeurs Boulangères en février 2012, le réchauffement de notre planète pourrait mettre en péril la production de cacao en Afrique de L’Ouest. En effet, si les températures augmentent d’un degré d’ici à 2030, les cacaoyers auront besoin d’une quantité plus importante d’eau pour produire suffisamment de fèves.

Par conséquent, les agriculteurs devront se tourner vers des zones plus humides, moins sèches, notamment en altitude. Certains auraient déjà jeté l’éponge. La production pourrait donc diminuer ses prochaines années, à moins que les chercheurs ne parviennent à mettre au point des espèces plus résistantes à la sécheresse.

Le marché du cacao est désormais accessible aux particuliers

Comme pour toutes les matières premières, il existe des fonds d’investissements dédiés au cacao. Autrefois réservé aux seuls professionnels, ce marché est désormais ouvert aux particuliers. Ceux qui souhaitent investir dans le cacao ont donc deux possibilités.

L’achat de contrat à terme : par ce biais, acheteurs et vendeurs se mettent d’accord sur une certaine quantité de matière première. La date et le prix sont fixés à la signature du contrat

Acquérir une OPCVM, indexée sur les prix des matières premières

Généralement cette opération s’effectue via une ETC ou en passant par des fonds en FCP (Fonds Communs de Placement) ou FCIMT (Fonds Communs d’intervention sur les Marchés à terme). Avantage de cette solution : les fonds sont gérés par un professionnel, vous pouvez donc vous reposer sur son expérience.

Investir dans le cacao peut s’avérer financièrement intéressant mais les cours restent très volatils, comme pour l’ensemble des matières premières. L’idéal est donc d’investir sans que cela ne représente la totalité de votre portefeuille. Un seul mot d’ordre, la diversification !

lexpress.fr

Fri, 12 Apr 2013 17:52:00 +0200

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