Tueries de vavoua: 7 FRCI dont 2 Burkinabé à la barre, hier

Au premier jour de ce procès, qui est prévu pour durer plus de deux semaines, les prévenus ont nié avoir « tiré ». En tout cas pour le caporal Doumbia Amara, le chef de sécurité de Vavoua, ce n’est pas lui qui a donné l’ordre de tirer, même s’il reconnaît que ses hommes ont effectué une patrouille pédestre dans la ville ce jour-là. « Le samedi, j’ai été réveillé tard dans nuit. On m’a informé que des soldats avaient tué un jeune au quartier Terre rouge. J’ai aussitôt rencontré les parents de la victime pour ne pas que les choses s’enveniment. J’ai rendu compte, cette même nuit, à ma hiérarchie. J’ai demandé que ceux qui faisaient la patrouille cette nuit-là, soient conduits au commissariat pour une identification des coupables. Le lendemain, les populations se sont soulevées et ont envahi notre camp. J’essayais de calmer les esprits, quand de la foule, des coups de feu ont été tirés. La cinquantaine de soldats présents au camp ont riposté, je ne peux pas vous dire qui a tiré exactement ce jour-là, puisqu’il était difficile de le savoir », a déclaré à la barre Doumbia Amara, le chef de la sécurité. Mais pour revenir aux faits, c’est le samedi 17 décembre 2011 que tout a débuté.
De fait, des jeunes qui prenaient un repas dans un kiosque à café au quartier Terre rouge de Vavoua, ont eu des échanges pas très amicaux avec des militaires des FRCI. Fofana Adama, un client est bastonné par ces hommes en tenue et a succombé à ses blessures. Le lendemain, Vavoua est plongée dans des affrontements entre populations et FRCI. Au final, Cinq (5) civils sont tués. A souligner, le procès se poursuit mardi prochain, avec la suite de l’audition des témoins.
Hervé KPODION in L’Inter
Fri, 12 Apr 2013 10:05:00 +0200
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