show-biz: 29 ans de silence après sa mort Ernesto Djédjé s’en est-il allé avec l’âme du Ziglibity?

En effet, influencé dès son jeune âge par la musique Tohourou (parole de sel) et le Ziglibithy dans son village, Ernesto Djédjé fera son apprentissage musical au sein du groupe ”Les Antilopes”, un groupe qu’il forme avec son ami Mamadou Kanté au milieu des années 60 pour animer la ville de Daloa. Il est découvert par Amédée Pierre en 1965 lors d’une tournée dans la région de Vavoua avant de rejoindre l’orchestre de celui dont il devient le guitariste et chef d’orchestre . Après son Bepc, Ernesto Djédjé part en France où il y fait des études en Informatique. Il va côtoyer le monumental saxophoniste Manu Dibango. Et avec la complicité de Manu aux arrangements, Ernesto Djédjé sort en 1970 l’album ”Anowa”. Un mélange de rythmes blues et de Soul music. De retour au pays, il travaille comme cadre informaticien. Mais très vite, sa passion pour la musique prendre le pas sur la nouvelle technologie. Emmanuel Dioulo, Pdg de l’Arso qui voulait faire de San Pédro un pôle musical l’engage à la tête d’orchestre. Sa carrière musicale va connaître un coup d’accélérateur après sa rencontre avec son producteur ivoirien d’origine béninoise, M. Badmos Gbadamassi. C’est de cette alliance, que va naître dans les années 77-78 le tube révélateur ”Ziboté”. Le succès commercial dépasse les prévisions du producteur. M. Badmos exprime à Ernesto Djédjé sa gratitude en lui offrant un orchestre d’une valeur de 15 millions de FCFA. C’est ainsi qu’Ernesto va monter l’orchestre ”Les Ziglibitiens ”avec Diabo Steck à la batterie, Bamba Moussa Yang au clavier et à la guitare, Aïssa Belami aux percussions. John Yalley qui s’appelait à l’époque John Mayal était choriste et danseur. Il était avant tout un émérite guitariste qui s’est révélé par la suite, un excellent arrangeur. Aujourd’hui, 29 ans après sa mort, de nombreux observateurs s’accordent à dire que le Ziglibity est mort avec son maître. Malgré l’héritage disputé par certains de ses disciples comme Johnny Lafleur, Luckson Padaud et Blissi Tébil aux lendemains de sa mort, beaucoup reste encore à faire pour redonner vie à ce rythme musical qui continue encore de faire la fierté de la musique ivoirienne.

Par GERMAIN DJA K. in L’Inter

Wed, 13 Jun 2012 02:01:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy