CPI – Audience du 18 juin 2012: Ocampo veut en finir avec Gbagbo

C’est une véritable batterie de preuves, comprenant un peu plus 600 éléments, que le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo a remis le vendredi 18 mai 2012, à la défense de Laurent Gbagbo, à moins d’un mois de l’audience de confirmation des charges.
Cette remise des preuves fait suite à une décision rendue le 24 janvier 2012 par la Chambre Préliminaire III de la Cpi. Elle ordonnait au Procureur Ocampo de divulguer le Document Contenant les Charges ( Dcc) le 16 mai 2012 au plus tard. Ce sont donc des preuves de toute nature, notamment, audiovisuelles, photographiques et autres témoignages à donner du vertige et qui présentent Laurent Gbagbo comme « un suspect crédible » qui ont été remis à Me Emmanuel Altit, l’avocat de Gbagbo.

Manifestement, l’intention d’abattre, voire d’en finir avec Laurent Gbagbo du procureur Moreno-Ocampo, qui joue, à travers ce procès, son honneur et la crédibilité de la Cpi (Cour pénale internationale) devant l’histoire semble nette. Il n’a pas lésiné sur les moyens pour produire « un dossier en béton », dans la seule optique de clouer, le plus longtemps possible Laurent Gbagbo à la prison de La Haye au Pays-Bas. L’ex-président ivoirien qui a été déféré le 29 novembre 2011, suite à un mandat d’arrêt émis à son encontre par le procureur de la Cour pénale internationale est notamment accusé de crime "contre l’humanité", de crimes de guerre » dont il serait le « co-auteur indirect » pour avoir, dit-on, plongé la Côte d’Ivoire dans une sanglante crise postélectorale, née de son refus, après sa défaite à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, de céder le pouvoir à son adversaire, l’actuel président Alassane Ouattara. Cette crise, officiellement avait fait plus de 3000 morts entre décembre 2010 et avril 2011.

Laurent Gbagbo, a fait sa première comparution, le lundi 05 décembre 2011, à l’issue de laquelle l’audience de confirmation des charges retenues contre lui a été fixée au 18 juin prochain. Mais, l’ancien chef de l’Etat ivoirien « va demander une mise en liberté provisoire ». Cette information a été donnée avant-hier à Paris, par M. Alain Cappeau, son conseiller spécial. Auteur du livre « Laurent Gbagbo, la conscience ivoirienne » publié aux éditions l’Harmattan, qui a été acteur dans la campagne Présidentielle de 2010, révèle par ailleurs qu’un pays africain, dont il n’a pas dévoilé le nom, a accepté de l’accueillir si sa requête de mise en liberté rencontrait l’assentiment de la juge en charge de l’affaire, l’Argentine Silvia Fernandez De Gurmendi.

Armand B. DEPEYLA in Soir Info

Mon, 21 May 2012 05:11:00 +0200

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