Décidément, les hommes ne manquent pas d’imagination pour assouvir tous leurs besoins, fussent-ils mauvais. Ce n’est pas le jeune Traoré de nationalité sénégalaise qui nous dira le contraire. Fort heureusement, depuis le jeudi 25 mars 2010, le bien l’aura emporté sur le mal car le bonhomme en question purge une peine de trois (3) mois à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Prétextant avoir ouvert un centre de formation de football à Abobo, Traoré parcourt les coins et recoins de la dite commune, en quête de jeunes prodiges du ballon rond (football). Ceux-ci une fois dénichés, c’est tout naturellement qu’il noue le contact avec les parents des « futurs champions » pour dit-il, « les faire partir jouer sous d’autres cieux dans de meilleurs centres de formation ». Le continent de prédilection reste l’Europe. Quels parents qui ne veut pas voir son petit être les futurs Drogba, Kalou, Yaya ou Kolo, surtout que pour eux leurs progénitures ont des qualités indéniables. A côté des championnats européens, il promet aussi l’Asie et quelques fois, le continent Américain. Mais, il y a des conditions à remplir. Ainsi pour faire le bonheur des futurs footballeurs et par delà de toute la famille, il leur réclame de l’argent. Selon la bourse des uns et des autres, les droits vont de deux à trois millions de nos francs. Vu que le souci majeur des parents reste la réussite de leurs enfants, c’est bon gré mal gré qu’ils réunissent les fonds au bon plaisir de Traoré qui fini par se volatiliser de tous les lieux qu’il fréquente. Epinglé par les éléments de la police, il comparaît à la barre pour « escroquerie et abus de confiance », faits qu’il reconnaît. A la question du président du tribunal de savoir le nom de son centre de formation, l’homme est resté très évasif. Au président de renchérir en lui demandant de citer le nom d’un footballeur professionnel qui serait sorti de son centre de formation. A cette question Traoré perd totalement sa langue provoquant ainsi, un véritable brouhaha au sein de l’assistance à laquelle le président n’a pas manqué d’exiger le calme. En fin de compte, le pseudo-formateur a écopé d’une peine de trois mois d’emprisonnement ferme et de 100.000 FCFA d’amende. Comme Traoré, ils sont nombreux ceux qui s’adonnent à de telles pratiques qui n’honorent point le sport-roi, a prévenu le président du tribunal. D’où la méfiance professée envers ces vendeurs d’illusion qui profitent de la détermination des parents de voir leurs enfants réussir dans la vie. La leçon à retenir dans cette histoire a indiqué l’accusation, c’est que le football a autant le « dos » large que la guerre. Dos sur lequel on vole, on escroque, en un mot, on s’enrichit illicitement.
AD
Tue, 30 Mar 2010 01:14:00 +0200
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