Interpellé par la police judiciaire le 25 avril au siège de son journal, il est poursuivi pour “atteinte à la défense nationale”. Un chef d’accusation passible de 10 ans de prison. “La loi sur la presse est totalement mise de côté.” estime l’avocat de Soumana Idrissa Maïga, Ousmane Ben Kafougou.
Dans son édition du 25 avril, le quotidien nigérien publiait un article s’interrogeant sur les conséquences de l’installation présumée d’équipements d’écoute sur les bâtiments officiels par des agents russes, en reprenant des éléments préalablement rapportés par le journal français Le Figaro.
“En emprisonnant le journaliste Idrissa Soumana Maiga qui n’a fait que s’interroger sur une préoccupation légitime, les autorités nigériennes envoient un terrible avertissement à tous ses confrères : la couverture de certains sujets d’intérêt général est passible de poursuites, pouvant mener à une longue détention, bien que la loi ait dépénalisé les délits de presse. Cela risque de pousser les médias à s’autocensurer. Nous demandons l’abandon des charges retenues contre le journaliste et sa libération immédiate.”
Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF
L’espace médiatique s’est considérablement restreint au Niger depuis le coup d’État de juillet 2023. La journaliste Samira Sabou a ainsi passé plus d’une semaine en détention secrète en octobre 2023. Un climat de peur qui pousse les journalistes à l’autocensure.
Le Niger occupe la 61e place au Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2023 par RSF.
REPORTERS SANS FRONTIÈRES / REPORTERS WITHOUT BORDERS
Je recommande ceci