Le recomptage des voix est une affaire interne au Gabon, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien

Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné a déclaré samedi que le recomptage des voix exigé par l’opposant gabonais Jean Ping à l’issue de l’élection présidentielle dont il revendique la victoire en même temps que le chef de l’Etat sortant Ali Bongo, est une affaire interne au Gabon.

"La Cote d’Ivoire et le président Alassane Ouattara s’imposent de ne pas ajouter du feu au feu (…) le recomptage des voix est une affaire gabono-gabonaise. Tout ce que nous souhaitons pour ce pays c’est la paix, et qu’il reprenne sa marche vers l’avant", a affirmé Bruno Koné, lors d’une rencontre d’échanges avec des jeunes du Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel dont il est lui-même l’un des cadres.

Le ministre Bruno Koné a expliqué qu’ "un mot mal placé du président Ouattara ou de ceux qui parlent en son nom" pourrait envenimer la situation déjà "grave" et "explosive" au Gabon.

"La tradition de paix de la Côte d’Ivoire veut qu’on se taise dans ces genres de situations", a-t-il insisté.

Quelques jours après le scrutin présidentiel du 27 août, les autorités gabonaises ont dénoncé l’ingérence de puissances étrangères et de certains pays africains dans le processus électoral.

Elles ont notamment pointé les agissements de Mamadi Diané, conseiller de M. Ouattara, en faveur du candidat Jean Ping.

Le gouvernement gabonais soutient que Mamadi Diané aurait eu plusieurs conversations téléphoniques avec Jean Ping concernant la stratégie à adopter dans le cadre du scrutin et de la proclamation des résultats.

Un autre nom, celui de Jean-Marc Zoé, chargé de mission à la présidence ivoirienne, a été également cité dans une affaire de tentative de piratage des résultats, toujours en faveur M. Ping.

Pour le porte-parole du gouvernement ivoirien, les faits allégués à ces deux collaborateurs de M. Ouattara, limogés dès l’éclatement de l’affaire, relèvent plutôt d’initiatives personnelles.

"Des personnes physiques se sont compromises, le président a pris des décisions pour les sanctionner, pour bien montrer que l’Etat de Cote d’Ivoire n’est pas concerné par ce qui se fait là-bas", a-t-il conclu.

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Mon, 12 Sep 2016 06:38:00 +0200

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