Partage juteux des ressources de la Côte d’Ivoire : Les Etats-Unis déjà en colère contre Ouattara et la France

Si le pétrole ivoirien, selon le site d’informations Wikileaks, a commencé depuis avril dernier à prendre la direction de la France ; le cacao, quant à lui, continue d’être contrôlé par les chocolatiers américains dont Cargill ainsi que le britannique Amajaro où Loïk Folloroux, fils de Dominique Ouattara, épouse d’Alassane Dramane Ouatara, exerce en qualité de directeur Afrique. Le cacao est payé aujourd’hui à 300fcfa bord champ à la grande joie des chocolatiers et la misère des paysans. Fini le prix de 1100 fcfa bord champ appliqué sous la présidence Laurent Gbagbo. L’ancien chef de l’Etat ivoirien, « empêcheur de piller en rond », ayant été renversé du pouvoir par la France, le 11 avril dernier, Américains et Français se frottent les mains pour les « affaires ». Trois mois après avoir installé leur poulain, le nouveau chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, au pouvoir, Washington fait la moue à Paris sur le partage du « gâteau des marchés de la sécurité » en Cote d’Ivoire. Selon la publication La Lettre du continent N°615 du 7 juillet dernier, les Etats-Unis se sont dit de plus en plus ulcérés par les manœuvres du pouvoir Ouattara tendant à vouloir privilégier exclusivement les intérêts français pour les marchés (armements, encadrement, équipements divers…) liés à la sécurité et la défense en Côte d’Ivoire. En colère,Washington a dépêché des émissaires pour rencontrer M.Ouattara à Abidjan puis à Malabo (Guinée Equatoriale), en marge du sommet de l’Union africaine (UA), au dire de sources concordantes proches du RHDP. Pour faire la pression sur lui afin qu’il n’oublie pas l’Oncle Sam dans le partage du « gâteau ». Des pressions qui ont payé d’autant que le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, a donné « des instructions afin de retenir, voire de stopper les commandes d’équipements et d’armements de la Police et de la Gendarmerie ivoiriennes. Officiellement, la raison invoquée est de sérieux problèmes de trésorerie », écrit La Lettre du continent. Même si la raison des difficultés financières n’est pas infondée parce que la Côte d’Ivoire traverse une crise économique profonde, les Etats-Unis n’accepteraient visiblement pas que Ouattara ne respecte pas « ses engagements » envers Washington qui l’a aidé diplomatiquement contre Gbagbo. Barack Obama a même envoyé, le 21 mai dernier, son « sécurocrate » Brooke Anderson, chef de cabinet de la sécurité nationale de la Maison blanche, pour assister à l’investiture de Ouattara à Yamoussoukro.
Ces engagements sont évoqués ici en filigrane par La Lettre du continent : « les Américains qui possèdent toujours à Abidjan, dans le quartier de la Riviéra, non loin de leur ambassade-forteresse, le centre d’écoute régional de la Central Intelligence Agency (CIA), envisagent de faire de la capitale économique un pool régional pour lutter à la fois contre l’organisation terroriste Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) et l’insécurité dans le golfe de Guinée.Un programme d’entraînement des commandos marines dans la région d’Abidjan est en gestation au sein d’Africom, le commandement militaire américain dédié à l’Afrique et basé à Stuttgart (Allemagne) ». Selon des sources informées proches du RHDP, c’est la ville de Grand-Bassam qui aurait été choisie pour abriter la base militaire américaine.

Didier Depry in Notre Voie

Sat, 16 Jul 2011 17:06:00 +0200

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