Vous avez dit « L´argent travaille, il ne circule pas », ma réponse à Dramane Ouattara !

« Time is money. En d´autres termes le temps c´est de l´argent ». Nous savons tous que le temps est un mouvement perpétuel et ininterrompu. Si l´argent est égal au temps, cela suppose qu´il doit être en mouvement de façon perpétuelle et ininterrompue pour produire les résultats escomptés. L´argent travaille lorsqu´il est en circulation. Quand l´argent travaille sans circuler, il ne peut produire. Il est donc incapable de rentabilité. En économie politique, la productivité et la rentabilité sont deux facteurs déterminants pour jauger les capacités de résistance de toute entreprise humaine à court, moyen et long termes.

Dramane Ouattara dans son discours d´usurpateur aux Ivoiriens à l´occasion du passage de 2012 à 2013 a cru bon de justifier la rareté de la liquidité sur les marchés publics en côte d´ivoire par cette absurdité. Il nous faut nous arrêter un tant soit peu sur cette affaire de « L´argent travaille, il ne circule pas » qui a pompeusement fait la « Une » du journal de propagande de Dramane Ouattara. Il nous faut faire comprendre à nos concitoyens la réelle volonté de ce sinistre personnage à mettre la Côte d´ivoire complètement à genoux. Dramane Ouattara affiche clairement en toute occasion sa volonté de punir les Ivoiriens et laver certainement l´affront que le peuple ivoirien lui a fait, pour lui avoir dénié la nationalité ivoirienne. Vengeance pour vengeance, Dramane Ouattara veut assécher l´économie ivoirienne aux bénéfices de ses commanditaires de l´oligarchie des temples souillés. Économiquement, l´argent ne peut pas travailler sans qu´il ne circule. D´où vient alors que quelqu´un qui se dit Docteur en économie affirme une telle grossièreté ? Essayons de comprendre.

Quand l´argent travaille sans circuler, c´est qu´il est engagé dans des dépenses publiques ou privées qui ne produisent pas d´intérêts à l´investissement. Or, le travail de l´argent c´est de produire des intérêts quand il circule. Cette vision anachronique et archaïque voire agraire de la gestion économique est à l´origine du manque criard de moyens pour financer des projets à l´investissement. Ca n´étonne pas du tout que nos pays du Sud souffrent exagérément le syndrome de l´endettement exponentiel, suite logique de la politique de la main tendue depuis des générations de gouvernements et d´hommes politiques successifs. Un pays où l´argent travaille sans qu´il ne circule, est toujours confronté au manque de liquidité pour la fluidité des marchés et de l´échange. En économie politique, à la recherche des causes certaines de la récession, le manque de liquidité se relève comme l´une de ses raisons principales.

Dramane Ouattara veut-il nous dire que la Côte d´Ivoire est en récession à peine deux ans seulement de gestion du pouvoir d´état ? Alors qu´il sait très bien que les Ivoiriens se rappellent encore ses faramineuses promesses de campagnes électorales. Les pluies de milliards promis aux Ivoiriens seraient-elles une présomption légitime d´une ambition démesurée ? Ou bien ces milliards sont-ils utilisés à financer autre chose que l´amélioration des conditions de vie et de travail des Ivoiriens ? Si tel devrait-être le cas, pourquoi monsieur Dramane Ouattara manque de courage pour dire la vérité aux ivoiriens plutôt que d´utiliser des formules complétement dénudées de tout sens.

Il est redevable au peuple Ivoirien pour avoir usurpé du fauteuil présidentiel en côte d´ivoire. Pour cela, il a l´impérative obligation de leur dire que sa mission première est de rembourser l´argent qu´il a emprunté pour financer sa rébellion armée de dix ans. On se rappelle encore que dans un film documentaire intitulé « Alassane Dramane Ouattara, le père de la rébellion » Koné Zacharia, promis administrateur civil contre toute attente, déclarait : « C´est pour Alassane Dramane Ouattara que nous avons pris les armes ». « Chaque fin du mois, il nous faisait parvenir 25 millions de franc CFA pour faire face à nos besoins ». Vous avez certainement vu ce film documentaire.

Chaque fin du mois, Alassane Dramane Ouattara allouait 25 millions de nos francs à l´entretien des hommes commis à la déstabilisation et à la destruction de notre pays. Sur dix ans, faites vous-mêmes le calcul pour trouver le montant de l´argent qu´il a englouti dans le seul entretien des hommes qu´il a armés sans compter les frais engagés dans l´achat de l´armement militaire nécessaire à ces hommes pour passer à l´action déstabilisatrice proprement dite. Sans compter les contrats qu´il a passés avec ceux qui ont accepté de lui apporter leur assistance de toute nature dans sa mission déstabilisatrice et destructive de la Côte d´Ivoire.

Quand l´argent ne circule pas dans les régies financières et sur les marchés, les caisses de l´état sont vides et donc incapables de soutenir des projets d´avenir pour une émergence économique quelconque. Dans un tel pays, il est impossible d´envisager la création d´emplois pour combler le déficit de la continuité de l´état et sa survie. Tout État en récession est en faillite. Le manque de liquidité qui explique entre autre la récession d´un état, est ce phénomène que décide de pratiquer volontairement Dramane Ouattara. Il n´y a aucun doute sur sa volonté de plonger la Côte d´Ivoire dans la faillite. Quel est ce travail que fait l´argent dont les retombées ne se font pas voir ? Comme l´a dit le Professeur Ahoua Don Mello, certainement que Dramane Ouattara étant en mission commanditée, il lui faut appauvrir les populations ivoiriennes pour satisfaire aux exigences de ses maîtres extérieurs. Mais que ceux qui veulent y croire, c´est aussi de leur bon droit.

Cette boutade de monsieur Ouattara à n´en point douter, vient renforcer et la peur et la méfiance des Ivoiriens et tous les habitants de la côte d´ivoire vis-à-vis du système bancaire dans ce pays. Nos parents qui n´ont pas la culture de l´épargne sur rendement sont ainsi invités à continuer à garder leur argent sous leurs matelas chez eux à la maison ou dans des trous creusés pour l´occasion. Dans un pays où les autorités gouvernementales décident de payer les fonctionnaires privés comme publics par le système de « main à main », il n´y a aucun doute sur leur volonté manifeste à mettre à ruine le fonctionnement du système bancaire. Une dénégation que les banques dans notre pays devraient pourtant dénoncer. Parce qu´il n´y a pas d´économie florissante quand le système bancaire est en faillite généralisée. Pour que les banques soient capables de fonctionner ou capables de soutenir des projets à l´investissement, il leur faut disposer de l´argent pour le faire tourner.

Apeurés et contrariés par les conditions déjà difficiles d´accès au crédit, les Ivoiriens soucieux de créer des entreprises pour parer au phénomène très récurrent du chômage dans notre pays se voient ainsi déroutés par une telle déclaration. Alors que l´argent est au travaille sans jamais revenir à son point initial que les produits de première consommation augmentent de prix chaque jour en Côte d´Ivoire. Les prix hydrocarbures viennent de connaitre une augmentation exagérée alors que les prix des denrées alimentaires sur les marchés connaissaient déjà une flambée injustifiable. Comment dans un tel environnement où l´argent travaille sans circuler l´on peut envisager une croissance à deux chiffres ? Non, soyons courageux et honnêtes pour dire aux Ivoiriens la vérité sur notre engagement plutôt que de les faire rêver continuellement. Comme les zougloumen le disent en Côte d´Ivoire : « No contribution, no drink » et cela parait si évident que nous sommes à nous demander la part réelle de sacrifices de nos gouvernants et autres hommes politiques pour sauver et la Côte d´Ivoire et ses habitants.

C´est à eux seuls de mettre en route toute initiative se référant aux perspectives d´avenir de la Côte d´Ivoire. Ils ont de ce fait la lourde responsabilité de poser des actes qui renforcent les principes constitutifs de la Nation Ivoirienne pour mettre nos concitoyens en confiance et croire en l´avenir. Et la gestion rigoureuse du bien commun et public fait partie prenante de ses principes là. Si nous voulons contribuer à unifier les Ivoiriens autour d´une collectivité agissante, il nous faut poser des actes qui les mettent en confiance et non le contraire. Parce que les hommes passent mais la république demeure, nous sommes appelés à conjurer nos efforts individuels et collectifs pour renforcer les capacités économiques de notre pays. Si nous nous refusons le devoir de rendre comptes, nous avons tout au moins le droit de léguer aux générations futures un héritage qui leur permettra d´affronter sereinement le défi du développement structurel et socioéconomique de la Côte d´Ivoire.

Amoungnan

Jean-Marie Dekpai

Fri, 04 Jan 2013 18:32:00 +0100

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