Côte d’Ivoire – Laurent Gbagbo en visite en Europe, la question de sa radiation de la liste électorale demeure

Le président du Parti des Peuples Africains (PPACI), Laurent Gbagbo, est en visite en Europe depuis quelques jours. Selon la presse ivoirienne qui rapporte l’information, il s’est envolé à bord d’un vol régulier, accompagné de sa compagne et de quelques membres de son personnel de maison. Ce voyage survient alors que la question de sa radiation de la liste électorale par la Commission Électorale Indépendante (CEI) alimente les débats en Côte d’Ivoire.

Radié de la liste électorale après sa condamnation par la justice ivoirienne dans l’affaire du « braquage de la BECEAO » alors qu’il était en procès à la CPI, Laurent Gbagbo a une fois de plus contesté le verdict de la justice ivoirienne qui le prive de ses droits civils et politiques.

Jeudi 8 juin, il s’est rendu dans les locaux de la CEI pour déposer un recours auprès de la Commission Électorale Indépendante de son pays en vue de sa réintégration. « Il n’y a pas meilleur endroit pour m’exprimer. Les arguments que j’ai développés sont de plusieurs ordres. Et vous savez pourquoi ! Parce qu’on n’a pas mis mon nom sur la liste électorale, prétextant que j’ai été condamné après un procès qui m’a jugé parce que j’aurais braqué la BECEAO. Je réfute avec vigueur une telle accusation », a déclaré le président du PPACI lors d’un point de presse.

Laurent Gbagbo a également indiqué qu’il a été le Président de la République de Côte d’Ivoire d’octobre 2000 à avril 2011. Il a expliqué qu’on ne juge pas un ancien président de la République n’importe comment et devant n’importe quelle juridiction. Il a fait savoir qu’il existe une procédure spécifique pour mettre en cause et juger les anciens présidents de la République et les présidents d’institutions, conformément à une loi de 2005. Par ailleurs, il soutient que la Cour africaine des droits de l’homme a demandé sa réinscription sur la liste électorale.

Selon les déclarations de l’ancien président, la justice ivoirienne ne lui a adressé aucune convocation concernant cette affaire. « Pour qu’il y ait un procès, l’accusé est convoqué, on lui remet une convocation là où il réside. Or tout le monde sait où je résidais au moment de ce procès. Je résidais à la CPI où on m’a emmené avec un avion présidentiel, un Grumann 3. Je n’ai jamais été convoqué. Dire donc que je n’étais pas en Côte d’Ivoire n’est pas un argument. Si je suis fautif dans une affaire quelconque, on me remet ma convocation là où je suis. Ceux qui m’ont jugé savaient très bien où j’étais. Une fois le jugement prononcé, on ne m’a pas remis de copie, donc je ne sais toujours pas. Je n’ai eu aucun document de ce procès. C’est trop politicien, ce n’est pas digne d’être appelé un procès. Non, non et non, je ne laisserai pas mon nom sali sans me battre. Je suis encore debout ! », a souligné Laurent Gbagbo.

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