Gnaoulé Oupoh (Vice-président du PPACI) à Paris : « Alassane Ouattara a peur de Laurent Gbagbo »

Le Pr Gnaoulé Oupoh, Vice Président exécutif du PPACI en charge de la politique de l’enseignement supérieur et de la recherche, a participé à la manifestation organisée à Paris le samedi 29 juin 2024, pour exiger la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale en Côte d’Ivoire. À cette occasion, il a prononcé un discours que nous vous proposons ici.

Avant tout, je tiens à saluer et remercier ceux qui nous ont accompagnés à cette manifestation. En premier lieu, le délégué général du PDCI-RDA, Nestor Koffi. En deuxième lieu, les cadres de GPS de Guillaume Soro Kigbafori, qui a été contraint à l’exil par Ouattara, en violation de l’article 12 de notre Constitution, qui stipule : « Aucun Ivoirien ne doit être contraint à l’exil ». En troisième lieu, je remercie la Gauche française, qui, m’a-t-on dit, a été représentée ici (…) La Gauche française, rassemblée dans le Front Populaire, a décidé de nous envoyer quelqu’un malgré les élections qui se préparent (…) pour pouvoir soutenir notre lutte. En dernier lieu, je voudrais remercier tous les panafricanistes, qui sont là, dans leur combat, dans notre combat.

Camarades militants, camarades militantes, nous sommes ici à Paris, capitale des libertés et des droits de l’homme. Mais Paris, c’est aussi la capitale du code noir esclavagiste, c’est la capitale du code de l’indigénat, qui a fait travailler nos parents dans les travaux forcés, Paris, la capitale de tous les contrastes, la capitale de toutes les contradictions et de tous les paradoxes. Paris, capitale de toutes les contradictions, au gré des intérêts de ses dirigeants.

Notre intérêt à nous, peuples africains (…), est de nous libérer définitivement. Nous libérer définitivement de tous les prédateurs, qui sucent notre sang, pillent nos richesses, étranglent notre désir de souveraineté. C’est parce que le Président Laurent Gbagbo, digne successeur des Lumumba, N’krumah, Mandela et, plus près de nous, Sankara, a compris cela, qu’il a été déporté à la CPI. Mais, peut-on emprisonner la liberté ? Alors qu’il était encore en détention, le régime RHDP, affolé par la libération inévitable de Laurent Gbagbo, lui a collé précipitamment une condamnation à 20 ans, prononcée par contumace. (…) Comment peut-on déporter un citoyen, sachant donc qu’il est en prison à l’étranger, et le juger et le condamner par contumace pour refus de comparaître ? Comment peut-on faire juger un citoyen, ancien président de la République, par une juridiction faite pour les citoyens ordinaires pris en flagrant délit de vol d’un poulet ? Comment le citoyen Alassane Dramane Ouattara peut-il faire condamner Laurent Gbagbo, au motif qu’il a opéré le casse de la BCEAO, quand, premièrement, la BCEAO elle-même n’a jamais déposé de plainte à cet effet ? Quand, deuxièmement, le citoyen Alassane Dramane Ouattara, lui-même, et tous les Ivoiriens savent que ce sont ses propres lieutenants qui ont braqué les agences de la BCEAO en Côte d’Ivoire, et cela en présence des soldats français, donc Macron le sait. Le problème est ailleurs : Alassane Ouattara a peur de Laurent Gbagbo. C’est cela la vérité.

C’est pourquoi je remercie et félicite, au nom du Président Laurent Gbagbo, le camarade Pascal Logbo et son équipe pour avoir organisé cette manifestation. La réinscription du camarade Laurent Gbagbo sur la liste électorale est non seulement un impératif, mais aussi une exigence pour la renaissance de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. Au cœur de cette renaissance africaine, notre travail doit consister à résister (…) jusqu’à ce que tous les combats soient gagnés. Je vous exhorte à continuer la lutte. (…)

Retranscription : Axel Illary

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