Abobo-Dokui / Litige sur un terrain : Le Général Ouassénan Koné et dame Kouassi s’affrontent

Photo : DR
Dame Kouassi Amani, tenancière d’un maquis sur le site au centre du conflit foncier, n’oubliera pas de sitôt la matinée du mercredi 22 septembre 2010. Ce jour marque un tournant important dans le litige qui l’oppose depuis quelques années au ministre Gaston Ouassénan Koné. Au moment où Dame Amani et ses filles s’apprêtaient à accueillir leurs premiers clients, un bulldozer sous forte escorte policière pointe à la porte du restaurant. Les policiers lui ordonnent de ranger ses affaires et quitter les lieux. L’ordre n’est pas à discuter, c’est une mission dont ils ne sont que les exécutants. Pour joindre l’acte à la parole, les autres ateliers installés sur le domaine subissent les premiers coups destructeurs de la machine. C’est la panique ! Les pleurs de la dame qui s’est évanouie sous le choc de l’opération, les récriminations de ses filles et des autres déguerpis n’y changeront rien. Seuls des ustensiles de cuisine et la cuisine du jour seront sauvés. Quand le reste des affaires sera mis sens dessus-dessous. Offrant ainsi un spectacle désolant. Qu’est ce qui s’est passé pour qu’on en arrive là ? Selon des informations concordantes, le différend qui l’oppose à l’ancien ministre de la Sécurité, porte sur le lot A d’une superficie de 615 m² de l’ilot 56 Bis situé au carrefour de l’église Sainte Monique de Dokui-Mahou. Remise de son émotion, Dame Kouassi Amani se dit être spoliée du bien dont elle a hérité de son défunt époux. A l’en croire, le lot au centre du conflit a été régulièrement acquis par son époux. Ayant hérité du site, elle y exploite un restaurant depuis près de dix huit (18) ans. Dans le cadre de cette activité, elle a signifié avoir obtenu une attestation villageoise signée du chef de village d’Aboboté. Sur la base de ce document, elle se verra octroyée successivement par les services du ministère de la Construction, une lettre d’attribution, un arrêté de concession provisoire et enfin le Certificat de Propriété n° 04000393 en date du 8 avril 2010 signé du conservateur d’Abidjan Nord 2, en l’occurrence Mme Badou Jeannette. « Malgré tous ces papiers, la famille a été convoquée à quatre reprises par le Gl Ouassénan Koné à son domicile nous enjoignant à chaque fois de quitter le terrain dont il revendique la propriété sans jamais nous présenter de documents justificatifs. C’est de l’abus que nous condamnons. Nous n’allons pas nous laisser spolier de notre droit sur la parcelle de manière aussi maladroite, injuste et abusive. Je vais gagner ce combat », a-t-elle scandé entre des sanglots. Du côté de la partie adversaire, l’huissier qui a supervisé la démolition pour le compte du ministre Ouassénan s’est montré loquace sur le sujet. Toutefois, des victimes qui louent l’espace à Dame Kouassi ont révélé que le contentieux a été porté devant les services du ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat en juin 2010. Soit trois mois précédant la démolition du restaurant et autres magasins de commerce sur le site

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan / Par M. Tié Traoré et S. Débailly

Thu, 23 Sep 2010 11:02:00 +0200

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