CAMEROUN – MEURTRE : DÉCOUPÉ À LA MACHETTE PAR ERREUR

Justine Abenedjou Egang a assassiné Henry Tabi le 14 janvier dernier à la place de son concubin. Henry Tabi a succombé à ses blessures dimanche 15 janvier dernier. Le garçon de 25 ans a rendu l’âme dans la soirée à l’hôpital central de Yaoundé (Hcy). La veille, il avait reçu un violent coup de machette sur le crâne qui a amputé une partie de son visage (le nez, la langue et un oeil). Le drame s’est produit dans la matinée de samedi à Damase, un quartier de la capitale. C’est que par un malheureux hasard que le jeune homme s’est retrouvé au centre d’une querelle de couple opposant Justine Abenedjou Egang à son compagnon, Anatole Mbon Sadrac.

Les deux tourtereaux, qui ne filaient plus le parfait amour après deux ans de vie commune, s’étaient lancés dans des disputes conjugales offrant souvent quelques scènes désolantes au voisinage du quartier Simbock, où ils résident.

Le sujet de la discorde entre les deux amants est une mototaxi. L’homme, apprend-on, avait décidé de s’approprier l’engin ainsi que les recettes qui en découlaient. Il ne souhaitait pas partager les dividendes avec sa dulcinée, qui en était pourtant l’acquéreur. «J’ai acheté la moto après avoir vendu un de mes terrains dans mon village, situé dans la région de l’Est, raconte Justine en sanglots, le corps recouvert de bleus. Il a fait les papiers en son nom, ne m’a jamais donné 5 francs sur les retombées de la moto, même pas l’argent de la ration. Quand ma fille a accouché, je me suis dit qu’il allait lever le petit doigt. Mais rien, comme toujours.» La goutte qui, selon Justine Abenedjou Egang, va faire déborder le vase, est ailleurs.

Ne supportant plus l’abstinence sexuelle forcée et prolongée, elle a décidé d’en finir avec son compagnon. Elle avait ainsi entrepris de le suivre dans le quartier, pour faire aboutir son plan.

Malheureusement, sa machette aiguisée atteindra non pas Anatole Mbon Sadrac, mais plutôt Henry Tabi, le passager que transportait Anatole.
Le compagnon quant à lui sa version des faits : « Je me rendais à la gare voyageurs, mon lieu de travail. Sur la route, j’ai transporté un passager qui se rendait au rond-point Damase. Mais, à peine quelque 200m du lieu où je l’ai transporté, j’ai été surpris en voyant ma copine en route, armée d’une machette. Elle a levé l’arme blanche pour me frapper, mais j’ai esquivé et le coup a atteint le monsieur assis à l’arrière.» Les mis en causes, dont les querelles ont coûté la vie à Henry Tabi, ont été conduits au commissariat d’Efoulan où une enquête a été ouverte.

Josephine Abiala in Mutations

Mon, 23 Jan 2012 13:26:00 +0100

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy