Chemin de fer, autoroute: Côte d’Ivoire et Burkina veulent développer leurs liaisons
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et son homologue burkinabè Blaise Compaoré ont présidé un conseil des ministres conjoint dans la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro, à l’issue duquel des accords de coopération ont été signés, touchant notamment à la sécurité, la lutte contre la traite des enfants et l’agriculture.
M. Ouattara a évoqué trois "projets majeurs" qui doivent à terme contribuer à "faciliter le commerce": un projet de construction d’une autoroute reliant Yamoussoukro et Ouagadougou, un projet de réhabilitation et d’extension du chemin de fer reliant Abidjan, Ouagadougou et Kaya (nord du Burkina), et enfin le renforcement de la fourniture d’électricité à son voisin par la Côte d’Ivoire.
Pour le chemin de fer, "il s’agit de prolonger la voie ferrée au-delà de Kaya jusqu’à Tambao (nord du Burkina) pour l’extraction du manganèse" qui y est exploité, ce qui contribuera aussi à "développer un port minéralier à Abidjan", a expliqué le président ivoirien.
Ce projet atteindrait un montant de "plus d’un milliard de dollars", a-t-il précisé.
Quant à l’autoroute, le coût estimé est de plus de quatre milliards de dollars, a-t-il ajouté.
"Les études prendront fin, nous l’espérons, à la fin de l’année prochaine", a conclu M. Ouattara, souhaitant que les travaux démarrent "en 2015 pour prendre fin en 2020". Les modalités envisagées pour financer ces grands chantiers n’ont pas été évoquées.
La Côte d’Ivoire, pays côtier et première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, et le Burkina Faso, pays enclavé et pauvre malgré des avancées récentes, sont très proches par l’histoire et le commerce.
M. Compaoré a été en outre l’un des plus proches alliés du chef de l’Etat ivoirien lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a opposé M. Ouattara à l’ancien président Laurent Gbagbo et a fait quelque 3.000 morts.
AFP
Wed, 31 Jul 2013 00:24:00 +0200
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