Côte d’Ivoire : les producteurs de palmiers à huile font condamner en France les Magasins U

Hier mardi, le Tribunal de Commerce de Paris a prononcé un jugement en faveur des producteurs de palmier à huile de Côte d’Ivoire, rassemblés au sein de l’Association ivoirienne des producteurs de palmiers à huile (AIPH), qui avaient déposé fin juin une plainte contre la chaîne française de distribution « Magasins U » pour publicité mensongère contre l’huile de palme.

Les magasins U avaient, en effet, lancé en février dernier une campagne publicitaire décrivant les dégâts causés par la culture des palmiers à huile sur la faune et la flore.

Le Tribunal de Commerce de Paris ordonne la cessation de toute nouvelle diffusion du film publicitaire, Super U disposant de 2 semaines à compter de la signification du jugement (en cours) pour faire supprimer la publicité. Cette décision est assortie d’une astreinte de 3000 € par infraction constatée.

Le Tribunal fonde la majeure partie de sa décision sur l’appréciation que peut faire le consommateur « moyen » de la publicité, souligne l’AIPH dans un communiqué publié ce soir. Le Tribunal relève que le consommateur n’a sans doute pas eu connaissance du rapport de la Banque mondiale, du rapport de l’Association des Amis de la Terre, ou des pages Wikipédia relatives l’huile de palme ou aux orangs-outans.

Non sans un peu d’ironie, souligne encore AIPH, le Tribunal indique par voie de conséquence que « le consommateur moyen, qui n’a donc pas synthétisé toute cette information aimablement fournie par les parties, ne peut que penser que le message publicitaire qu’il vient de voir souligne les méfaits de l’huile de palme, qu’il est justifié qu’elle soit bannie de la composition des produits vendus par la marque U et que, étant dotée d’une sensibilité écologique, il serait bon que lui-même s’abstienne de consommer une telle huile ».

« C’est, bien entendu, une excellente décision dont nous sommes tout à fait satisfaits », déclare AIPH. « Il faut sans doute anticiper un appel de Système U mais, comme nous avons eu l’occasion d’en discuter, un tel appel nous emmènera nécessairement à une échéance d’au moins une année. »

agenceecofin.com

Wed, 05 Dec 2012 10:06:00 +0100

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