En tournée à Dabou/ Nestor Dahi (JFpi) à Soro : «Les parents de Gbagbo ne sont pas à Gagnoa »

«Les parents de Gbagbo ne sont pas à Gagnoa ». Nestor Dahi, Secrétaire national par intérim de la jeunesse du Fpi, estime que la ville de Gagnoa n’est pas la destination indiquée pour rencontrer les parents du président Laurent Gbagbo, détenu injustement à La Haye au Pays-Bas, depuis deux ans. D’autant que, poursuit Dahi, les parents du Président Gbagbo ont été contraints, par le régime Ouattara, à l’exil dans les pays limitrophes et hors des frontières africaines. Leurs maisons et leurs biens ayant été littéralement pillés, à l’image de la sépulture de feu Zêpê Koudou, le défunt père de Laurent Gbagbo, qui a été profanée puis détruite. Le secrétaire national par intérim de la JFpi a dit, samedi dernier, lors d’un meeting à Débrimou (Dabou), que Guillaume Soro Kigbafori, chef de l’ex-rébellion armée et actuel président du Parlement ivoirien, manquera à coup sûr sa cible s’il se rend à Gagnoa en vue de rencontrer et parler aux parents de Laurent Gbagbo, comme il l’a fait savoir, il y a quelques jours à l’hémicycle. « Tu vas parler à qui ? Les parents de Gbagbo sont en exil », s’est interrogé Nestor Dahi.
Avant de souligner la nécessité pour le président de l’Assemblée national de s’engager dans une action de réconciliation sérieuse en ayant à l’esprit les souffrances et les meurtrissures des populations, plutôt que de se livrer en spectacle. «Les parents ont été humiliés. Certains ont été chassés de leurs villages. Beaucoup ont été expropriés de leurs plantations. Aujourd’hui, beaucoup de personnes portent en elles, les séquelles de leurs traumatismes», a-t-il martelé. Dahi a rappelé que les hommes du chef de l’ex-rébellion armée ont massacré des vieillards, brûlés vifs des enfants et violé des femmes à Petit Duekoué et Guitrozon, notamment. Il a réaffirmé la volonté ferme du Fpi d’aller à la réconciliation nationale. « Mais pas à n’importe quel prix ! Alassane Ouattara a demandé que le Fpi demande pardon. Mais sur quelle base ? Une commission chargée de la réconciliation a été mise en place. Quelles sont ses conclusions pour qu’on demande au Fpi de demander pardon », a-t-il précisé.
Le secrétaire national par intérim de la JFpi a expliqué que le régime Ouattara tente de se concocter un bétail électoral pour les élections à venir en faisant un nouveau projet de loi sur la nationalité. «Aujourd’hui, Alassane Ouattara sait que les Ivoiriens ne lui font plus confiance. Il veut donc s’appuyer sur les étrangers pour se faire réélir en 2015 », dira Nestor Dahi. Aussi le numéro un de la JFpi a-t-il lancé un appel à l’union de tous les Ivoiriens pour faire échouer ce projet. «Ce qui est en jeu, ce n’est pas l’avenir de Laurent Gbagbo ou du Front populaire ivoirien. C’est plutôt le devenir de la Côte d’Ivoire qui est péril », a-t-il indiqué.
Gnaoré Achille, président des «Parlements» et Agoras, a abondé dans le même sens en demandant aux populations de s’affranchir de la peur. Il a demandé aux populations de se mobiliser pour se défendre face à l’oppression du pouvoir Ouattara, car dira-t-il, «demain, il fera jour en Côte d’Ivoire »
Le responsable de la fédération Fpi et celui de la JFpi ont félicité les populations de Débremou pour leur courage et leur mobilisation. Avant Débremou, Nestor Dahi et sa délégation sont passés à Lopou où ils ont présenté leurs condoléances à la famille du patriarche Ernest Esmel Gnagne, un fervent militant du Fpi décédé il y a quelques jours.
Comme partout où il est passé, le secrétaire national intérimaire de la JFpi a reçu un accueil chaleureux des populations. A Debrimou, c’est tout le village qui s’est levé comme un seul homme, samedi dernier, à l’arrivée de Nestor Dahi dans la localité. C’est dans une liesse populaire que la délégation a été conduite au domicile d’Antoine Melagne Agnimel, chef de Débremou. Plusieurs femmes du troisième âge ont rehaussé de leur présence la manifestation qui s’est déroulée au domicile de Lambert Bedi Djobo. Par ailleurs, les autorités locales ont empêché la tenue d’un meeting à Orbaff. Mais pour Dahi et ses amis, ce n’est que partie remise.

César Ebrokié In Notre Voie
Envoyé spécial à Dabou

Tue, 30 Jul 2013 03:05:00 +0200

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