FORTE MOBILISATION DES SYNDICATS ET DES PARTIS DE GAUCHE DÉMONSTRATION SYNDICALE RÉUSSIE
Les leaders syndicaux ont vu comme une « provocation » la décision de Nicolas Sarkozy d’organiser son propre rassemblement sur le travail après avoir dénoncé depuis le début de la campagne les syndicats, « ces corps intermédiaires ». Le n° 1 de la CFDT, François Chérèque, en tête de cortège, répétait que « le 1 er mai appartient aux travailleurs et à personne d’autre » mais se refusait à donner la moindre consigne de vote. Néanmoins, il confiait que « le discours de Nicolas Sarkozy sur le travail était devenu « insupportable ».
A ses côtés, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, ne se faisait pas prier, en revanche, pour confirmer qu’il appelait à voter en faveur de François Hollande. « La CGT a appelé à battre le président de la République actuel. Je suis surpris que certains s’étonnent qu’un syndicat de salariés puisse avoir une opinion à propos de l’élection présidentielle », ironisait-il. Bernard Thibault promettait d’ailleurs « d’autres 1 er mai pour la lutte des travailleurs, peu importe la couleur politique du gouvernement », alors que le cortège s’ébranlait, avec retard, tant l’affluence bloquait tout mouvement.
TOUS CONVAINCUS DE LA VICTOIRE
A Port Royal, les partis de gauche n’étaient pas tant à l’écart, malgré leur volonté affichée de s’insérer en queue de cortège pour garantir l’indépendance syndicale. Plusieurs dirigeants du PS et du Front de gauche étaient visibles, dont Ségolène Royal, Martine Aubry et Jean-Luc Mélenchon. Difficile de résumer cette manifestation du 1 er mai autrement que comme une démonstration de force du peuple de gauche contre Nicolas Sarkozy. Une démonstration de force réussie au vu de l’impressionnante foule massée entre Denfert Rochereau et Bastille. Sur fond d’affrontement politique droite-gauche-front national, chaque tendance ayant décidé de fêter à sa manière le 1 er mai, le front syndicat CGT-CFDT-UNA-FSU-Solidaires et les partis de gauche ont indéniablement marqué des points en matière de mobilisation. Impossible, hier, de trouver dans le cortège un militant saisi par les affres du doute. Rendus optimistes par la chorégraphie bien huilée de la manifestation du premier mai, avec les traditionnelles chansons révolutionnaires, les drapeaux rouges et la fumée de merguez, tous étaient convaincus, hier, que la gauche ne pouvait plus manquer la victoire.
estrepublicain.fr
Wed, 02 May 2012 05:59:00 +0200
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