François Hollande écarte un remaniement gouvernemental

Reuters/Reuters - François Hollande, ici avec des membres du gouvernement, a écarté jeudi l'hypothèse d'un remaniement gouvernemental en raison de l'affaire Jérôme Cahuzac, estimant que la faute
François Hollande a écarté jeudi l’hypothèse d’un remaniement gouvernemental en raison de l’affaire Jérôme Cahuzac, estimant que la faute "individuelle" de l’ex-ministre du Budget ne mettait pas en cause le fonctionnement du gouvernement.

Face au "choc considérable" provoqué par les aveux de Jérôme Cahuzac sur la détention d’un compte à l’étranger, le chef de l’Etat a défendu ses décisions, jugées insuffisantes par l’opposition, en faveur de la moralisation de la vie publique et assuré qu’il irait "jusqu’au bout" du processus.

A l’issue d’une visite d’Etat au Maroc éclipsée par les retombées politiques de "l’affaire Cahuzac", François Hollande s’est vu contraint de répondre lors de la conférence de clôture à des questions sur l’avenir du gouvernement.

Il a estimé que la faute individuelle d’un homme ne mettait pas en cause le travail collectif de l’exécutif.

"Ce n’est pas le gouvernement qui est en cause, c’est un homme qui a failli", a-t-il plaidé.

"En ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement, il n’y a de ce point de vue pas de décision à prendre car ça laisserait penser qu’il aurait quelque chose à voir avec l’affaire en question", a répondu le président à une question sur l’éventualité d’un remaniement.

"J’IRAI JUSQU’AU BOUT"

C’est "une affaire individuelle, mais qui est également une affaire suffisamment grave pour qu’on en tire des conclusions sur le plan de notre législation, sur le plan des comportements, sur le plan des conflits d’intérêts et sur le plan également des contrôles fiscaux".

François Hollande a annoncé mercredi la mise en oeuvre avant l’été de la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), un projet de loi prévoyant une lutte "impitoyable" contre les conflits d’intérêts et l’interdiction de tout mandat public pour les élus condamnés pour fraude fiscale et corruption.

"Nous avons besoin de continuer la moralisation de la vie politique et même de la vie économique, il y a une indépendance de la justice à renforcer", a-t-il fait valoir.

"Alors je vous le dis, j’irai jusqu’au bout, jusqu’au bout sur ces questions, parce que je n’ai rien à redouter de l’application stricte des textes quand ils existent et de l’introduction de nouveaux textes quand ils sont nécessaires. Au contraire", a-t-il poursuivi.

"Je suis le chef de l’Etat d’un pays qui est une grande nation qui ne peut pas accepter d’être ainsi humiliée avec des affaires qui se succèdent depuis des années. Il convient d’y mettre une bonne foi pour toute un terme", a souligné François Hollande.

"Il y aura toujours des indélicatesses, des personnes qui se comportent mal, mais à ce moment-là, tout sera fait pour qu’il y ait la prévention indispensable et la répression qui est absolument nécessaire", a-t-il assuré.

Reuters

Thu, 04 Apr 2013 21:33:00 +0200

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