Infidélité conjugale : Deux religieux, des tradipraticiens et un sociologue s’en mêlent

80% de la population ivoirienne utilisent la médecine traditionnelle, selon le Dr Kroua Ehoulé (Directeur coordonnateur du programme national de promotion de la médecine traditionnelle) , qui était interviewé par le quotidien ivoirien Le Patriote
Les précisions du Révérend Yayé Dion Robert

"Dans cette vie, nous les hommes, pendant notre passage sur la terre, sommes tous à un carrefour : le carrefour de la vie et de la mort. Dieu met devant nous la vie et la mort et il nous demande de choisir la vie. A ce carrefour où l’homme doit choisir, quand le diable le tente, il lui montre le mauvais chemin. Mais si l’homme est guidé par Dieu, l’esprit de Dieu lui parle pour l’orienter sur le bon chemin. L’esprit de Dieu nous convainc du pêché, de justice et de jugement. Dans le cas de l’infidélité, le diable pour perdre l’homme, s’attaque au mariage en ce sens que c’est dans une union légale que Dieu fait le miracle de la procréation. Le diable lui, va s’attaquer aux deux autorités humaines (l’époux et l’épouse) que Dieu a établies pour être père et mère. Le diable va semer l’apostasie dans leur esprit. Cela va déboucher sur la nudité aujourd’hui qui fait que le mariage n’a plus de valeur. Aujourd’hui on expose le sexe. Aujourd’hui les hommes abandonnent la femme pour s’enflammer les uns les autres. Les femmes laissent l’homme pour se faire l’amour entre elles. Dans ce contexte de malédiction, il va se trouver des intellectuels pour dire que les religions sont en déclin. Ceux qui ne vivent pas selon la parole de Dieu vont s’attaquer aux hommes de Dieu sur qui ils vont rejeter la responsabilité de la mauvaise conduite des hommes, sur l’infidélité qui bat son plein aujourd’hui. Ils perdent de vue qu’on peut être dans une église et être païen. C’est pourquoi les problèmes qu’on rencontre dans le monde, dans le peuple, on peut les rencontrer dans une église ou tout autre lieu de culte. Car ceux qui y viennent sont des esprits. Mais, parmi eux, seuls ceux qui se laissent conduire par le Seigneur, sont convertis et ceux-là ont la grâce d’être conduits par l’esprit de Dieu qui leur permet d’éviter la tentation de l’infidélité. Ceux là doivent continuer de s’éprouver pour trouver la face de leur Seigneur. Evidement, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Christ seront persécutés. Ceux qui ne vivent pas la parole de Dieu comme au temps de Noé vont se moquer de l’homme de Dieu, du chrétien. Que constatons-nous aujourd’hui ? Des intellectuels, des responsables du monde du travail, n’amènent pas la chasteté dans la vie des citoyens. Ils encouragent la femme à la nudité, à des habillements qui provoquent les sens de l’homme. Un directeur d’entreprise ne peut pas dire à son employé de se déshabiller parce que son service n’est pas une église. On est tous des enfants de Dieu. Il n’y a pas d’attitude décente à avoir dans une église ou dans la mosquée et une autre indécente dans les services. Les hommes doivent vivre la chasteté pour que le diable agisse moins. Un patron qui laisse sa femme à la maison, qui dit à sa secrétaire de porter des tenues mondaines très osées avec les seins et les cuisses dehors, comment ce patron peut-il rester tranquille et fidèle ? Ces patrons qui poussent la femme à se dévoiler ou à porter des pantalons serrés, sèment le désordre dans la nation. C’est pourquoi leurs entreprises sont maudites et ferment sans explication logique. C’est pourquoi il y a trop d’infidélité et non à cause des religieux qui font un travail d’évangélisation pour amener les fidèles à veiller sur la chasteté afin que leurs corps et leurs âmes soient conservés sains et irréprochables. Que chacun prenne ses responsabilités et soit un instrument de bénédiction, de moralité, de justice. Et que nos médias ne fassent plus la promotion de la nudité."

Les tradipraticiens ciblent la panne sexuelle

De l’avis de tradipraticiens que nous avons rencontrés lors de nos investigations sur le sujet, la cause essentielle de l’infidélité est la panne sexuelle. Cette panne peut découler soit d’une impuissance sexuelle soit d’une infertilité sexuelle. « L’insatisfaction sexuelle est l’une des premières causes de l’infidélité. Je dirais même que c’est la cause majeure de l’infidélité surtout féminine. Les femmes finissent par aller chercher ailleurs le plaisir qu’elles n’ont au foyer. Et quand l’époux est infertile, leur désarroi s’accroit et s’en remettent à une relation extra conjugale pour connaitre la joie de la maternité. Pour ces raisons, la femme est obligée de tricher », a signifié le Dr Siallo Clarisse, du cabinet de la Médecine Naturelle (CMN) situé à l’immeuble CCIA au Plateau. A l’en croire, 70% de sa clientèle masculine fait des consultations pour des problèmes d’impuissance. Elle propose un traitement de 1 à 3 mois. Et ce, moyennant le paiement de 25.000 F. Ce qui ne représente rien comparativement au vœu de retrouver les sensations sexuelles perdues.

L’avis du Cheick Aboubacar Fofana

« L’infidélité avilit l’homme ». Ces propos sont du Cheick Aboubacar Fofana, président du conseil supérieur des Imams (Cosim). A la faveur d’une rencontre de moralisation des acteurs du transport à la gare d’Adjamé, le leader de la communauté musulmane ivoirienne s’était prononcé longuement sur l’infidélité. Ci-dessous un extrait de son adresse aux chauffeurs et aux transporteurs.
« Vous les chauffeurs et transporteurs, vous avez renié Dieu, c’est pourquoi il y a beaucoup de problème dans votre milieu. Le transport en Côte d’ivoire qui était l’un des plus compétitifs de la sous région est aujourd’hui à l’agonie. Les gares routières sont aujourd’hui le lieu par excellence de tous les vices, de la dépravation des mœurs. Les personnes âgées ne sont plus respectées. Un vieillard peut se faire injurier et gifler sans aucun remord par des jeunes, par des enfants. Les gares font aujourd’hui peur à tel point que moi-même je réfléchi par deux fois avant de m’y aventurer. Vous avez renié Dieu. Vous avez relégué Dieu au second plan. Aucune norme religieuse n’est respectée. Vous êtes devenus les champions de l’adultère. Or, l’adultère, l’infidélité avilit l’homme. L’infidélité détruit la force morale et spirituelle de celui qui en fait son jeu favori comme vous les chauffeurs et transporteurs. Personne ne peut prospérer en étant infidèle. Dieu nous apprend à cet effet dans le saint Coran que l’infidélité ôte à l’homme sa force morale, sa force spirituelle et sa force physique. Vous devez comme un arbre aux racines déterrées. Et à la moindre tempête, vous vous retrouvez à terre. Vous êtes terrassés. Des acteurs du transport qui étaient riches ont tout perdu sans savoir pourquoi et comment. Cela, c’est la colère de Dieu. Craignez Dieu. Ayez peur de la colère de Dieu que vous appelez sur vous en étant infidèle. Renoncez à l’adultère pendant qu’il est encore temps. Arrêtez de vous torturer vous-même et de vous fermer les portes du paradis ».

Pr Noël Adjoguébi, sociologue

‘’Les nouveaux mouvements religieux sont des orgies‘’

Selon des statistiques en notre possession, 4 couples sur 5 sont confrontés au problème de l’infidélité.
Peut-on savoir ce qui pousse les hommes et les femmes à s’engager dans des relations extra conjugales ?

Bien avant, il me parait intéressant de vous instruire sur la fidélité et l’infidélité. Qu’est ce que la fidélité ou encore l’infidélité ? Le mot fidélité vient du latin Fidelis qui renvoie tout simplement à un attachement constant à un groupe, une situation ou à quelque chose. Et cet attachement va jusqu’à donner à ce nominatif fidélité un élément important qu’est la constance dans les rapports, dans les relations. De ce mot fidélité, découle également le substantif fidèle. Le mot fidélité est à la fois un adjectif dans la mesure où il qualifie celui qui est constant dans ses relations et un substantif ou un nominatif dans la mesure où il indique la personne qui fréquente de façon constante et habituelle un groupe, une association. On dira fidèle, le fidèle. Par pléonasme, nous allons dire le fidèle des fidèles pour montrer l’existence non seulement du substantif mais aussi de l’adjectif. Le contraire de celui qui est fidèle, c’est celui qui est infidèle.

En quoi consiste l’infidélité ?

L’infidélité consiste à brader complètement l’attachement qu’on puisse avoir avec quelqu’un. Pour qu’il existe l’infidélité, il faut union, attachement. En l’absence d’attachement, on ne peut parler d’infidélité, ou de fidélité. Donc la fidélité ou l’infidélité, ne peut exister que dans un groupe, que dans une relation de deux personnes. Le non attachement implique alors l’inconstance de la fréquentation. La fidélité, dans sa situation paradigmatique, est un concept qui couvre beaucoup d’aspects. La preuve est que nous avons parlé de groupe, d’association, d’équipe, de deux personnes qui vivent ensemble, des gens dans une même équipe par exemple. Ce concept recouvre tout cet ensemble et il peut avoir défection qui ne peut subvenir que d’une incapacité d’ordre moral, physique ou physiologique. La défection peut être liée à une maladie. Cette incapacité peut alors conduire à la non constance. On va dire pour le cas d’un groupe, d’une association, tel membre venait avant, il ne vient plus. Donc sa fidélité est rompue. Il y a fidélité dans la mesure où il y avait un but qui faisait corps avec la structure de la personne. C’est-à-dire la chose pour laquelle il était constant, était lui-même. C’était une identification profonde. Quand on prend un groupe conjugal qui nous intéresse aujourd’hui, on va dire que la fidélité ne rime qu’avec l’amour et l’amour devient le but ou l’objectif ou l’essence même de la relation. Mais l’amour peut se spolier de façon progressive et on va voir que soit le conjoint n’est plus là, soit il ne veut plus être là. L’attachement affectif n’existe pratiquement plus. On ne s’identifie plus à l’autre. On est très loin de l’autre. On n’est plus là. On ne se sent plus dans le couple. On est complètement hors du couple. Il y a un exemple très important à ce niveau qui m’a été rapporté par un ami qui travaille dans un hôtel en France.

Quel est cet exemple et en quoi est-il intéressant ?

Mon ami a vu venir un couple. L’époux, les mains de son épouse dans les siennes lui a dit : « nous te voyons passer à chaque fois. Tu es bien bâti et beau. Est-ce que tu peux faire l’amour à ma femme ? » Et l’ami en question a commencé à crier. « Vous savez ce que c’est que l’adultère ? Vous pensez que moi je suis un nègre qui n’a pas de sens, que je ne sais pas réfléchir ? Allez, foutez-moi le camp. Je ne fais pas l’amour à votre femme ». Le type lui a dit « nous sommes mariés, il y a 20 ans et au regard de ce que ça ne va plus, nous convenons d’aller ensemble chercher le bonheur qui nous manque ». Dans ce cas, on ne peut pas dire que la fidélité n’est pas là. La fidélité existe. Il est intéressant en ce sens que c’est ensemble, que l’homme et sa femme vont chercher ce qui manque au couple. Mais seulement, l’acte sexuel pris comme étant un élément à respecter, un élément sacralisé qui devrait être l’élément du respect ou de la fidélité, n’en est pas un. La fidélité, c’est vraiment l’attachement. Mais dans l’attachement, il peut avoir des fissures avec le temps. Et ce sont ces fissures, si l’époux et sa partenaire s’aiment vraiment, doivent chercher à combler. A contrario, on a constaté que dans les sociétés traditionnelles, la femme est sacrée. Et quand elle a un mari, elle est à lui seul. Elle ne doit pas aller ailleurs. Car sa sacralité tient à sa procréation. En second temps, une personne autre que son mari qui vient à elle ne peut en aucun cas avoir de rapport avec elle. Si la femme essaie, on va dire d’elle, qu’elle est infidèle. Ici, l’infidélité est lié au fait que la femme aille ailleurs avec un autre partenaire ‘’clandestin’’ quand bien même qu’elle revienne à la maison au domicile conjugal après l’acte. Mais l’homme qui en fait autant, on dira qu’il y a fidélité puisqu’il y a constance dans l’attachement avec sa femme. Il y a constance dans la relation. Mais il a existé des sociétés traditionnelles où la femme devrait avoir 4 ou 5 maris : la polyandrie. La polyandrie a existé mais on ne parlait pas dans ces sociétés d’infidélité de la femme. Tout simplement parce que cela était conçu comme une norme acceptée et légitimée par la société. Nous avons chez nous ici dans les communautés malinkés un cas similaire : la polygamie. Là encore on ne parle pas d’infidélité de l’homme.

Professeur, après ce tour d’horizon, quels sont les fondements de l’infidélité ?

Les fondements relèvent de trois aspects fondamentaux. Soit la femme est insatiable, soit elle est frigide pour avoir été excisée, elle ne ressent rien du tout avec son mari. Soit l’époux lui est faible, impuissant et infertile. Cette impuissance ou infertilité de l’homme fait que la femme va chercher sa satisfaction ailleurs. Et dans les sociétés traditionnelles, on a vu des enfants d’une femme qui ne sont de son mari mais qui portent le nom de ce dernier. Ces enfants étaient acceptés par la famille qui reconnaissait l’impuissance de l’époux. En outre ces enfants là étaient acceptés dans la mesure où il y avait la dot. Dès l’instant où la femme est dotée par sa belle famille, elle appartient à cette famille de façon totale et définitive. On l’a vu dans les communautés Krou et Mahou où cet aspect était développé. Cependant à l’heure actuelle, on va constater que la modernisation de la société, l’évolution de la technologie et de la science, la division surtout du travail ont permis aujourd’hui que l’infidélité soit appréciée différemment aujourd’hui. Elle est perçue comme une dépravation des mœurs. Je prends l’exemple de la communauté Dioula (Malinké). Le père de famille a 4 ou 5 femmes à qui il ne donne pas 5 franc pour aller au marché. Mais la femme qui va au marché, vous pensez qu’elle prend l’argent où pour faire la cuisine ? C’est simplement dans une autre union, dans une union extra qu’elle a et qu’elle entretient avec quelqu’un d’autre. Si bien que quelque fois, on ne regarde pas si les enfants nous ressemblent ou pas. On dit « ma femme a accouché » et c’est l’essentiel. L’infidélité n’est plus une cause de rupture aujourd’hui. Mais simplement un reflet de la dépravation des mœurs lié au rejet des valeurs d’antan. La société est dans un autre schéma, dans un autre système de valeurs.

Quel est ce schéma et quelle incidence a-t-il sur l’infidélité ?

Il s’agit du schéma de la désacralisation des mythes et des valeurs, il s’agit du sexe qui ne représente plus rien aujourd’hui parce que seul le travail prime. La fille pour aller à l’école, pour payer ses études est obligée d’aller faire le trottoir. Coucher avec 4 ou 5 hommes, ce n’est pas son problème. Ce qui prime, c’est qu’elle ait du travail. Et elle paie cela de son corps, de son sang. Ce qui induit cela, c’est la pauvreté des familles, c’est la télévision. C’est ce que nous voyons à la télé et que nous transposons en nous et qui nous permet d’agir comme les personnes virtuelles de la télévision. Pour récapituler, la femme est infidèle parce que son mari est impuissant, parce qu’elle-même est très frigide et ne sait pas prendre son mari et elle est de cette époque de la dépravation des mœurs et des valeurs dans un contexte de pauvreté, de division du travail et de course effréné au sexe du nouveau riche. Etant l’incarnation de frustrations diverses, le parvenu ou le nouveau riche dont la vie antérieure est un ensemble de frustrations, se dit aujourd’hui j’ai de l’argent. Ce que je ne pouvais pas faire avant, il faut que je le fasse maintenant. Ce n’est donc pas surprenant que le nouveau riche, bien que marié, passe de femme en femme ou qu’il jette son dévolu sur une femme célèbre dans un milieu donné quand bien même qu’il ait une femme à la maison. Dans la plus part des cas, la femme à la maison avec qui il a gravi les échelons, il la laisse tomber. Etant quelqu’un qui vit dans un monde de comparaison par rapport à lui et aux autres, il veut à ses côtés une femme de son rang. La comparaison envieuse se retrouve dans les nouveaux riches qui veulent tout avoir. Le nouveau riche veut devenir un surhomme par rapport aux autres surhommes. Donc il va de femmes en femmes. Mon problème, c’est de faire ce que je ne pouvais pas faire avant. Je crois que c’est ce qui pousse le nouveau riche à faire n’importe quoi parce qu’il est l’incarnation de comparaison envieuse, l’incarnation des frustrations. On n’a pas jamais vu de nouveaux riches sobres, humbles. Il peut en exister car il y a toujours des exceptions mais moi je n’en connais pas. La femme est leur objet parce que dans les pays sous développés, le plaisir sexuel est le seul plaisir pour oublier les soucis. On va dire que le sexe est l’opium du peuple. Et il devient un outil d’affirmation du nouveau statut social.

Le mysticisme, selon vous, participe-t-il de l’infidélité ?

Je dirais oui. Il y a des femmes qui sont naturellement belles vers lesquelles on aimerait tous partir. Mais étant donné qu’elles sont mariées, il y a un frein. Le soupirant recourt soit au fétichisme soit au pouvoir de l’argent pour créer l’infidélité de la femme mariée convoitée. Mais, une telle union peut déboucher sur le meurtre comme c’est le cas dans les unions forcées. Tout simplement parce que l’attachement a été créé sous l’action d’une force mystique. L’exemple le plus intéressant, est le mariage forcé d’un riche commerçant avec une étudiante. Après ces études, la jeune, attachée au richissime commerçant par une force mystique, s’est amourachée d’un journaliste. Elle a fugué pour aller se marier avec ce journaliste. Mais le mari l’a retrouvé et il l’a fait assassiner. Outre cet exemple, à Treichville, un acteur politique membre de la galaxie patriotique avait ouvert dix magasins pour son épouse qui ne l’aimait pas. La femme faisait de l’import-export. Elle a pris 100 millions de son époux qui n’avait jamais de temps pour elle parce que préoccupé à faire des meetings politiques. Après avoir fait acheminer 60 millions en Italie, elle s’est cachée dans une mairie ici pour se marier. Mais elle a été dénoncée par un des amis de cet homme politique qui a débarqué dans la salle et a fait annuler le mariage avec cette femme qui lui avait fait un enfant mais qui ne l’a jamais aimé et qui l’a toujours trompé.

Considérant que le mariage est beaucoup plus renforcé par l’élément déique, ne pensez-vous pas que le manque de foi est au cœur de l’escalade de l’infidélité ?

Je vais peut-être vous décevoir, moi je n’attends rien de positif des religions pour changer la donne. Aujourd’hui même on assiste à un déclin des religions traditionnelles, des religions révélées et une montée en puissance de nouvelles religions, l’apparition de nouveaux mouvements religieux. On a l’impression qu’il faut être dans ces mouvements ou dans une église pour se marier. Malheureusement non, non et non. Les religions participent à la désunion des couples. Exemple, ma femme est catholique. On lui dit vient avec ton mari. Elle m’en parle et moi je refuse de la suivre. Elle prend alors ses bagages et me quitte. Cette rupture du mariage dans ce cas est dû à quoi ? C’est à la religion, à ce mouvement religieux qui veut m’avoir parmi ses fidèles alors que je ne le veux pas. Ces mouvements sont aux Etats unis, en Europe et chez nous ici également. On les voit partout. Entre autres, le mouvement pentecôtiste dans lequel il faut forcément s’y marier. Des églises comme les chrétiens Célestes qui disent venez prier toute la nuit pour que le Seigneur vous bénisse et qui prennent les femmes des gens et entretiennent des relations avec elles. Ces mouvements religieux créent un ensemble d’orgies. On peut le dire, des religions sont des orgies et ce faisant, elles participent de l’infidélité. Aujourd’hui l’Islam a un peu cessé. L’Islam, avec son fondamentalisme, son intolérance voulait que ce soit deux musulmans qui se marient et non qu’une musulmane se marie à un Chrétien. Et cela a entraîné des frustrations et l’infidélité aussi. On dit à la fille voici ton cousin qu’elle ne veut pas. Elle finit par se marier avec ce dernier mais elle couche avec quelqu’un d’autre qu’elle aime. Qui se trouve être un non musulman. Sur ce point, j’ai un ami de Touba ici aux 2 Plateaux à qui on a donné en mariage sa cousine Fatou. La fille ne voulait pas parce qu’elle aimait et était avec quelqu’un d’autre qui vit à Yamoussoukro. Elle a été gardée chez la mère de Fofana qui après avoir cuisiné, mettait tout dedans de sorte que Fatou a fini par épouser Fofana. Mais, moi je trouve souvent Fatou à Yamoussoukro et je la taquine « mais ma fille, tu fais quoi ici ? » Bref ! Voyez-vous comment la religion concoure à l’infidélité. Il ne faut pas avoir peur des mots. Les religions elles-mêmes en panne avec l’évolution du monde aujourd’hui, sont le sanctuaire de l’infidélité. Les églises consolident l’infidélité. L’église aujourd’hui ne crée pas la fidélité. On le sait, Dieu est unique. Il est personnel. Chacun a un dieu en lui et le destin du fidèle n’est pas celui que le pasteur lui donne.

Avec le partenariat de L’Intelligent d’Abidjan / Réalisé par M. Tié Traoré

Sat, 10 Apr 2010 00:09:00 +0200

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