Migration entre la vallée du Nil et l’Afrique occidentale et centrale

Pendant longtemps sans aucune preuve archéologique probante on a voulu nous faire croire que le peuplement de l’Afrique était dû à une migration d’hommes noirs par l’Océan Indien, à partir de l’Océanie, ce qui les autorisait à donner aux Noirs un berceau extérieur à l’Afrique . La démarche selon laquelle le berceau de l’humanité venait de l’Asie, était basée sur la découverte du Pithécanthrope (java) et des récits de la Bible (Adam et Eve), qui cristallisa l’opinion autour de cette identification, ce qui est à notre sens que pure idéologie. Toutes les découvertes archéologiques faites en Afrique, l’étude de la civilisation nubienne à l’origine de l’Égypte, la préhistoire de la vallée du Nil, la connaissance de l’Égypte ancienne, les récits de l’origine des différents peuples d’Afrique Occidentale, et centrale , confirment comme point de départ la vallée du Nil pour le peuplement du continent Africain.

La domination de l’Égypte par Cambyse (perse) le conquérant (525 à 522), au VIe siècle avant notre ère, marqua la fin de l’indépendance de la grande métropole noire, puis de Darius dont le règne à atteint 36 ans (522 à 486). Les populations noires  qui occupaient la vallée du Nil vexées, et humiliées des corvées soutenues auxquelles les forçaient ces rois étrangers dont la cruauté en terre d’Égypte noire est attestée par des témoignages concordants, seront contraints de fuir à l’intérieur du continent. Les faits relatant ces vagues migratoires sont parvenus à être conservés par les populations de l’extrémité ouest du continent Africain qui les ont vécus directement. Les récits parlent de routes qui longeaient l’accotement du nord du Sahel dont Cheikh Anta Diop définissait les limites entre le 10e nord qui caractérisait un regroupement d’anthroponymes au Sénégal que l’on retrouve massivement dans les régions des collines de Nubie et du lac Albert, idem pour le 20e degré au nord où les mêmes Anthroponymes se situaient au sud de la Mauritanie et la Gambie, ainsi à des milliers de kilomètres, nous pouvons retrouver les mêmes noms puisque l’identité d’une personne ne peut voyager sans celle-ci.

La théorie de Cheikh Anta Diop nous permet de comprendre la présence en Afrique centrale du nom du premier Pharaon Méni, et de mettre en avant les contraintes géographiques qui ont obligé certains migrants à se replier vers le sud, fuyant ainsi les dangers venant du nord, et de se disperser par la suite  à travers le continent.

L’analyse des noms totémiques des clans que portent les Africains, associée à celle de la linguistique adaptée, et l’identité des noms propres plaident même pour une migration récente. En effet le berceau primitif des différents peuples noirs dispersés et vivant en Afrique se retrouve localisé dans la vallée du Nil, depuis les grands lacs.

Il a souvent été dit que si les Nègres descendaient de l’Egypte antique alors pourquoi n’ont ils pas gardé l’écriture et se sont décivilisés en chemin. le declin d’un peuple fait partie des études historiques des phénomènes sociaux qui méritent d’etre analalysés, étudiés et expliqués  exactement.

L’écriture n’a jamais été complètement éffacé en Afrique noire, en se reportant à Nations Nègres et Cultures du vénérable Cheikh Anta Diop nous constatons que :

L’origine des laobés

Peuple dispersé et vivant dans les différents villages du Sénégal adaptant les cultures des régions ou ils demeurent, les Laobés sont les survivants des peuples légendaires des Sao, bilingues ils parlent le peul ou le Valaf et le Toucouleur, comme les Sao, les Loabés ont comme nom totémique “So ou Sow “. Ils sont grands de taille, les hommes comme les femmes atteignent facilement 1,80 mètre ou plus. Ils ont un crâne piriforme identique à celui des statuettes Sao. Se sont des tailleurs, à l’aide de  troncs d’arbre, ils fabriquent des ustensiles de cuisine pour les autres castes de la société Africaines. De ce fait, on situe le berceau de leur origine dans les régions montagneuses et boisées.

Les Laobés, en particulier les femmes, aiment danser. Leur danse principale s’appelle le Kumba Laobé é Gâs. S’il est en effet vrai que les laobés parlent le peul et le toucouleur, ils ne sont en rien liés à ces peuples, les laobés sont en général bilingues et s’adaptent aux cultures de l’environnement dans lequel ils s’installent.

Le vol d’ânes servant de dot pour le mariage reste une occupation importante pour les hommes laobés en effet si la sculpture est perçue par les femmes laobés comme un passe-temps, la richesse se situe pour elles dans la grandeur d’un troupeau d’ânes. Aucun homme laobé  ne prendrait le risque de se présenter avec une dot minime, car il se verrait reprocher cela par sa femme et pendant longtemps.

Les laobés sont d’humeur belliqueuse, mais se battent rarement, les femmes laobés aiment se quereller.

Les laobés du Sénégal ne peuvent plus localiser leur berceau ; leur organisation sociale est complètement dissoute; ils n’ont plus de chef traditionnel.

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Mon, 16 Apr 2018 11:23:00 +0200

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