CIVILISATION ÉGYPTIENNE – LA RELIGION

Un des aspects les plus intéressants de l’Égypte ancienne est sa religion. La profondeur de la pensée égyptienne et l’imagination débordante dont témoigne la conception d’idées et d’images de dieux et de déesses sont incomparables. Dans l’élaboration de leurs croyances, les Égyptiens travaillaient sur le plan cosmique, cherchant à comprendre les lois les plus fondamentales de l’univers.

Ils élaborèrent les premières conceptions de la divinité — les débuts d’une religion. Leurs croyances évoluèrent lentement au fil des siècles pour déboucher progressivement sur une vision globale du monde, celle de la population du Nil.

C’est la religion qui unit les communautés locales et en fait une nation. Elle est à l’origine de la pensée et des valeurs communes essentielles à la croissance d’une civilisation. Aucune religion n’est pleinement formée à sa naissance. Dans le cas de l’Égypte ancienne, on peut voir que les systèmes de croyances ont évolué pour devenir la force motrice des expressions culturelles. Aux premiers stades de la pensée humaine, la notion de Dieu n’existait pas. Nos lointains ancêtres se préoccupaient des phénomènes naturels et des puissances qui les régissaient; ils n’adoraient pas une forme personnalisée de Dieu. Ce stade de l’évolution religieuse est dit «magique».

En Égypte, avant l’apparition de la notion de Dieu, le pouvoir magique était renfermé dans le hiéroglyphe d’un sceptre (ou d’un bâton, ou encore d’une verge). C’est l’un des symboles les plus durables du pouvoir divin, toujours présent dans les représentations des pharaons et des dieux.

La société humaine évoluant, les gens acquirent graduellement une certaine identité personnelle. Davantage conscients de l’individualité, les humains se mirent à concevoir les dieux sous une forme personnalisée. Ce stade est dit «mythique». En Égypte, ce processus débuta à la fin de la période préhistorique, au moment où l’écriture apparaissait et où les mythes étaient formulés.

À ce stade, chaque ville d’Égypte avait sa propre divinité, manifestée dans un fétiche matériel ou un dieu représenté sous la forme d’un animal, par exemple une déesse-chatte, une déesse-cobra, un dieu-ibis ou un dieu-chacal. Le panthéon devenant de plus en plus cohérent, ces dieux et déesses furent dotés de corps humains et crédités d’attributs et d’activités humaines. Les temples des principales villes du pays furent édifiés pour vénérer les dieux locaux. Sous le Nouvel Empire, ces temples honorèrent une triade de dieux s’inspirant du modèle établi par la famille mythique d’Osiris, Isis et Horus.

Comme toutes les religions, celle de l’Égypte ancienne était complexe. Au fil des siècles, de religion à divinités locales elle passa à une religion nationale comportant un nombre plus restreint de divinités principales. Certains théologiens croient que l’Égypte s’acheminait vers une foi monothéiste en un créateur unique symbolisé par le dieu solaire. Il n’existait pas de croyances uniformes, mais les Égyptiens partageaient une conception commune de la création du monde et de la possibilité de retourner au chaos si on laissait se déchaîner les forces destructrices de l’univers.

Lorsque les Grecs et les Romains conquirent l’Égypte, leur religion fut influencée par celle de l’Égypte. Les croyances païennes anciennes disparurent graduellement, remplacées par des religions monothéistes. Aujourd’hui, la majorité de la population égyptienne est musulmane, avec une petite minorité chrétienne ou juive.
Source : Musée canadien de l’histoire

Mon, 05 Jul 2021 13:02:00 +0200

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