“La CPI a besoin de la coopération et du soutien des États pour enquêter sur les crimes, poursuivre leurs auteurs et rendre justice aux victimes.”

Déclaration de M. le juge Piotr Hofmański, Président de la Cour pénale internationale, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2021

Le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme s’ouvre sur une affirmation profonde, selon laquelle la reconnaissance de la dignité et des droits égaux des êtres humains « constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ».

Ces mots résonnent aussi fortement aujourd’hui qu’il y a 73 ans, lorsque la Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Il ne peut y avoir de justice sans respect des droits de l’homme et, réciproquement, la justice est essentielle à la protection des droits de l’homme.

La Déclaration universelle rappelle en outre que « la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité ».

Les crimes que poursuit la CPI, à savoir le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression, sont des exemples de tels actes. L’essence du mandat de la CPI est de veiller à ce que ces crimes odieux ne restent pas impunis et que les victimes puissent obtenir réparation pour le préjudice qu’elles ont subi. 

Mais la CPI ne peut pas à elle seule veiller à ce que les responsables rendent des comptes. La Cour a besoin de la coopération et du soutien des États pour enquêter sur les crimes, poursuivre leurs auteurs et rendre justice aux victimes. Et, en premier lieu, les enquêtes et procès devraient toujours être menés par les autorités nationales, la CPI étant une juridiction de dernier ressort.

Grâce à ces principes de coopération et de complémentarité, le système de la CPI – qui compte actuellement 123 États – contribue à la prévention de futurs crimes en démontrant que les auteurs de ces crimes devront répondre de leurs actes ; soit devant les tribunaux nationaux, soit, à défaut, devant la CPI.

Pour assurer à tous la même protection partout dans le monde, davantage d’États devraient devenir parties au Statut de Rome. Pour empêcher la commission d’atrocités. Pour protéger leurs citoyens, et ceux des autres pays, contre les crimes. Et pour donner espoir aux victimes, où qu’elles se trouvent dans le monde, en leur montrant qu’il existe une voie vers la justice.

Ensemble, nous pouvons construire un monde plus juste, dans la dignité et le respect des droits fondamentaux de tous.

Source : ICC – CPI
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