Côte d’Ivoire – Affaire 90 véhicules pour les chefs atchans

Cissé Bacongo, nouveau gouverneur du District d’Abidjan, aurait récemment annoncé que les chefs atchans recevraient bientôt 90 véhicules flambant neufs. Si ce n’est pas une fausse rumeur, il est difficile de ne pas penser que nous avons affaire ici à une opération de séduction et de corruption dont la finalité est d’empêcher lesdits chefs de s’opposer aux déguerpissements inhumains et injustifiables qu’ont subis plusieurs familles, ces derniers jours.
J’espère que tous les chefs ébriés n’accepteront pas de vendre à vil prix leur dignité et honneur et que, parmi eux, il y en aura un ou deux pour montrer que tout le monde n’est pas achetable ni ne voue un culte au dieu argent dans ce pays.
Ce qu’on attend d’un gouvernement responsable, ce n’est pas d’offrir des voitures à des chefs pour leur fermer la bouche mais de faire pour les déguerpis ivoiriens ce qu’il a fait au Nord pour les réfugiés burkinabè (par exemple, 1077 maisons devaient être construites en 2023 sur 10 hectares à 14 km de Bouna). La charité bien ordonnée commençant par soi-même, on pouvait en effet s’attendre à ce que Monsieur ADO et ses collaborateurs s’occupent d’abord de leurs compatriotes pour qui ils prétendent travailler jour et nuit.
Dire cela, ce n’est ni être xénophobe ni travailler contre le panafricanisme mais en appeler au bon sens et à la justice.
Ceux qui chaque jour donnent l’impression d’être plus soucieux de l’étranger que des enfants du pays seraient bien inspirés de vite changer leur fusil d’épaule pour ne pas donner raison aux gens qui les soupçonnent de vouloir déposséder progressivement l’Ivoirien de ses terres et faire de lui un étranger dans son propre pays.
Tout Ivoirien épris de paix et de justice devrait se dresser tout simplement contre les démolitions sauvages. Pourquoi? Parce que, dans la déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies du 13 septembre 2007, on peut lire ceci: ”Aucune réinstallation ne peut avoir lieu sans le consentement préalable – donné librement et en connaissance de cause – des peuples autochtones concernés et un accord sur une indemnisation juste et équitable.“(article 10)
Jean-Claude Djéréké
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