Impunité sous Ouattara Les bourreaux de Nahibly courent toujours!

Pendant qu’il clame publiquement qu’il est le président de tous les Ivoiriens, Alassane Ouattara, dans l’exercice du pouvoir, catégorise les Ivoiriens au point de faire bénéficier une impunité à ses partisans. Son silence coupable sur l’horreur à Nahibly en dit long sur son parti pris flagrant dans la gouvernance actuelle qui fait la promotion d’une justice des vainqueurs. Au grand bonheur des criminels qui continuent de courir.
« Personne n’a été arrêté parmi ceux qui ont perpétré cette attaque sur le camp de réfugiés», a déclaré dans la soirée d’hier Doudou Diène, expert des droits de l’homme à l’Onu, relativement à l’actualité sur les fosses communes découvertes à Duékoué. En réalité, c’est un secret de polichinelle que de dire que les criminels du camp de réfugiés de Nahibly sont en liberté et continuent de narguer les parents de leurs différentes victimes. Depuis le 20 juillet dernier, date du massacre, Alassane Ouattara et ses hommes n’ont de cesse de justifier l’attaque du camp. Pour eux, les jeunes malinké, appuyés de Frci et de dozos se réclamant de lui n’ont pas eu tort de se rendre justice suite à l’assassinat (dans un braquage) de cinq des leurs au quartier Kôkôman à Duékoué. Pis, le gouvernement a avancé un chiffre (12 morts) qui vient d’être contredit par les nouvelles découvertes macabres. Et depuis le 20 juillet, aucune interpellation et enquête sérieuses n’ont encore été diligentées par la justice ivoirienne. Alors que les auteurs du massacre de Nahibly, qui s’est déroulé en pleine journée, en présence de certaines autorités militaires et préfectorales, ont été formellement identifiés par les rescapés. Le nom du commandant Koné Daouda dit Konda et celui de son chef de sécurité sont régulièrement cités. Le nommé Kolo (responsable des affaires civiles des FRCI) n’est pas en reste. C’est d’ailleurs ce dernier qui a ordonné l’enlèvement d’un jeune We, alors qu’il était sous perfusion à l’hôpital parce que victime d’agression le jour de l’attaque de Nahibly, pour le conduire à une destination d’où il n’est plus revenu. Ces autorités militaires et civiles des Frci sont pointées du doigt comme étant les commanditaires du déluge sur Nahibly qui était déjà dans le viseur des hautes autorités. Elles ne voulaient plus de camp de réfugiés sur le territoire ivoirien. Car sa présence démontrerait l’absence de normalité. A ce jour, l’on se demande comment des criminels qui ont envahi le camp, fait tomber la clôture et massacré des êtres humains, des femmes, des enfants, des vieillards, des jeunes pleins de vie peuvent-ils être encore en liberté ? Des véhicules bâchés ont été aperçus transportant des jeunes pour des destinations inconnues. Si le régime Ouattara ne s’était pas lancé dans « l’injustice, le tribalisme, le népotisme, la mal-gouvernance, la corruption, le favoritisme…», il ne serait pas resté indifférent aux massacre de Nahibly. D’autant plus que des témoignages crédibles qui mettent en cause les commanditaires et les acteurs existent bel et bien.
«Il y a eu 26 personnes qu’ils [les FRCI] ont enlevés. Parmi elles, il y en a eu 12 qui ont été relâchées. Les autres ont été embarquées pour une destination inconnue. J’ai fait des réclamations devant le procureur. Jusqu’à aujourd’hui, des parents n’ont pas retrouvé leurs enfants. Mais pour l’heure, on dénombre 16 personnes disparues déclarés par les proches (ndlr : Il nous montre la liste)», avait révélé le chef de canton central Bah Tahé François. Depuis lors, le gouvernement ivoirien et sa justice aux ordres observent sans mot dire.

Le Nouveau Courrier

Mon, 15 Oct 2012 00:25:00 +0200

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