Elimination des Black Stars du Ghana, hier : Les quarts de finale, vraiment le terminus des Africains !

Photo : DR
L’Afrique a cru vaincre le signe indien à la 120e minute de jeu mais Gyan le proposé pour exécuter le penalty qui allait réparer le tort fait à tout un continent, a manqué le cadre. C’était le tournant du match qui devait s’achever net. Parce que si le buteur ghanéen réussissait la sentence suprême, il envoyait les Black Stars au paradis, en demi-finale de la coupe du monde. Un palier jamais franchi par une équipe du continent. Non, il était dit que l’heure de l’Afrique n’est pas encore arrivée. C’est l’explication plausible. Il n’y a rien d’autre parce que les joueurs ghanéens ont tout donné pour vaincre enfin la malédiction. D’abord en faisant douter le champion du monde 1930, suite à un but malicieux de Sulley Muntari (45+2), permettant au Ghana de regagner les vestiaires avec un avantage au score 1-0. Les Ghanéens ont même résisté après l’égalisation uruguayenne signée Diego Forlan (55e) grâce à un somptueux coup-franc qui laissa pantois l’excellent portier Kingston. A 1-1, au terme des 90 minutes de jeu, les deux équipes ont eu droit aux prolongations. Lesquelles resteront inédites. Car si les 15 premières minutes n’ont pas été riches tant en rebondissements qu’en actions d’éclats, les 15 dernières ont démontré que l’Afrique est presque maudite ou bien poisseuse. A quelques secondes de la fin des prolongations qui allaient ouvrir la série des tirs au but, Suarez, le buteur de l’Uruguay se substitue au gardien de but et enlève une balle qui filait tout droit dans les buts de son équipe. L’arbitre sans hésiter, exclut le joueur plus que malhonnête et accorde le penalty au Ghana. Le jeu est simple. Si le Ghana marque, il enlève le gain de la rencontre et accède directement en demi-finale pour y affronter les Pays-Bas. Simple et passionnant. L’Afrique était à un doigt pour créer la sensation de cette coupe du monde en terre africaine. Une terre de malheur qui allait enfin vivre le bonheur. Non, Gyan, le meilleur buteur du continent avec trois réalisations dont deux sur penalty, allait craquer. Et il loupa le penalty. Maudite soit l’Afrique ! Suarez qui a ainsi volé l’Afrique pouvait jubiler sur l’écran des télévisions. Ce n’est pas grave diront certains Africains, toujours rêveurs par rapport à l’épreuve fatidique des tirs au but pour départager les deux formations. Et comme il y a des signes qui ne trompent pas, les Ghanéens vont fléchir en manquant deux tirs (signalons au passage que Gyan a réussi son tir). Forlan et les siens ne vont pas trembler. Ils réussissent quatre de leurs tirs et s’imposent finalement 4-2. L’Uruguay jouera donc les demi-finales de la Coupe du monde pour la première fois depuis 1970. Le Ghana et toute l’Afrique pleurent. L’Afrique regardera les autres nations soulever le graal mondial sous ses yeux

Annoncia Sehoué

Encadré

Fiers ghanéens, fiers africains

On a vu les joueurs ghanéens en larmes. On a crié au gâchis. Le Ghana représentait un espoir pour toute l’Afrique. Après avoir vécu toute cette émotion pendant 2 heures 15 min, l’on n’a pas envie de dire quoi que ce soit. Les grandes douleurs sont muettes, dit-on…Dans le silence et dans le recueillement, il faudra tirer les leçons. Mais au delà du manque de baraka, de rigueur et de vigilance et de tout ce qu’on pourrait reprocher au Ghana, n’oublions pas de saluer l’esprit de combativité et la détermination des Black Stars. Oui, l’Afrique est fier des joueurs ghanéens. Eux au moins ! Pas question de céder à ceux qui pourraient tenter de mettre les black stars dans le lot des échecs de l’Afrique, en football et ailleurs. Hier, nous étions tous ghanéens. Nous devons le rester comme autrefois, nous avons été camerounais et sénégalais quand ces nations avaient passé le cap des huitièmes de finale au Mondial. Mais nous ne devons plus nous contenter de ces petites performances. Honneur et gloire aux Blacks Stars qui ont été admirables. Dieu avait un autre plan. Il s’est réalisé. Séchons nos larmes. Restons fiers malgré tout. Restons fiers d’être à la fois camerounais, sénégalais et ghanéens, et africains. Demain sera meilleur….

Charles Kouassi

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan

Sat, 03 Jul 2010 03:02:00 +0200

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