En terme de défis, au nombre de 10, le candidat du PDCI-RDA, promet d’assurer l’unité et la sécurité nationale à tous. Il envisage relever le défi de la démocratie et de la bonne gouvernance ; le défi de la maîtrise démographique ; le défi de l’éducation-formation et du développement du capital humain ; le défi de la maîtrise scientifique et technologique, le défi du développement économique et de la relance de l’emploi ; le défi du développement culturel ; développement social ; la protection de l’environnement et du cadre de vie et le défi de l’intégration régionale et du rayonnement de la Côte d’Ivoire. A en croire le président du parti sexagénaire, après ses tournées à l’intérieur du pays, depuis un certain temps, il a été frappé par le niveau de dégradation des infrastructures. Non sans déplorer le niveau de pauvreté en Côte d’Ivoire, caractérisé par le taux très élevé du chômage. Dans le sud du pays, le taux de pauvreté est de 50% et 77% au Nord, a relevé l’ancien président de Côte d’Ivoire. Soulignant que tout cela est arrivé par la faute des refondateurs qui n’ont pas su tenir le pays, comme le souhaitaient les Ivoiriens. Conséquence, déplore Henri Konan Bédié, la Côte d’Ivoire est défigurée. Pis, relève-t-il, « La gouvernance économique est ignorée ; la gouvernance sociale s’est fortement détériorée’’. Au dire du candidat Bédié, la gestion sous le régime de la refondation est caractérisée par des promesses démagogiques intenables. Et ce à travers les promesses de l’école gratuite, de l’assurance maladie universelle, de l’achat du kg de cacao à 3000 FCFA, de la rétrocession du pouvoir aux paysans. Face aux menaces qui pèsent sur la société ivoirienne de façon générale, Henri Konan Bédié demande aux Ivoiriens de croire en sa bonne foi, en le portant à la tête du pays au soir du scrutin du 31 octobre. Mais, pour que les dix défis du futur puissent être relevés, il demande que chacun s’attache à observer les quatre valeurs essentielles de l’éthique politique du PDCI-RDA : le respect de la liberté et des droits de l’homme, la culture de la paix par le dialogue, la promotion de la justice et du travail, enfin le développement de la solidarité, de l’hospitalité et de l’ouverture. Pour mettre en pratique les dix défis qui sortiront la Côte d’Ivoire de l’impasse, Henri Konan Bédié a pris 20 mesures, qu’il considère lui-même d’engagements forts devant le peuple Ivoirien. Il s’agit selon le candidat du PDCI-RDA, une fois aux affaires, de procéder au toilettage de la constitution afin d’asseoir une démocratie avancée, représentative et participative. Henri Konan Bédié, préconise aussi de réorganiser les institutions de la République ; de consolider l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives, la Justice et la bonne gouvernance. Il a également en projet la réforme de l’armée, la formation d’un gouvernement d’ouverture, le renforcement de la liberté et l’ouverture sur l’extérieur et le rôle du secteur privé en tant que moteur de la croissance. «Nous développerons les entreprises nationales et particulièrement les PME/PMI par le renforcement de l’assistance à la gestion des promoteurs et la réadaptation du code des investissements », a relevé le candidat du PDCI-RDA. Le président Bédié vise aussi la réalisation d’un taux de croissance économique double du croît démographique pour le porter rapidement à un taux de 7 % et, à moyen terme, à deux chiffres. Il entend faire d’Abidjan une place économique et financière importante de l’Afrique de l’Ouest. En ce qui concerne le secteur agricole HKB a promis ceci : « Nous ferons la promotion d’une agriculture intensive, mécanisée, irriguée, et mieux rémunérée. Celle-ci recevra une assistance tant pour soutenir la production que la commercialisation. Cette dernière devra être profondément repensée. Nous impulserons l’industrialisation de la Côte d’Ivoire par une exploitation rationnelle de nos ressources naturelles. (fer, nickel, gaz, pétrole, or, manganèse, diamant …) ». L’objectif selon lui, est de faire du secteur des mines et de l’énergie l’une des nouvelles locomotives du développement national. En termes d’infrastructures, le candidat Henri Konan Bédié promet d’augmenter la capacité de production, de transport et de distribution de l’électricité dans le cadre national et celui de l’interconnexion des réseaux d’électricité et de gaz. Le président Henri Konan Bédié intègre aussi dans ses 20 engagements, la lutte contre la pauvreté et le coût de la vie. Il en est de même pour l’éducation qui devient une priorité. Au niveau du secteur de la santé, il envisage le lancement d’un nouveau programme de réforme. «Nous relancerons les grands travaux d’infrastructures aujourd’hui mis à mal par le FPI. Nous lancerons également une grande réflexion sur la politique de logements et les programmes à réaliser pour permettre au plus grand nombre d’Ivoiriens d’accéder à la propriété », a-t-il dit. Arrivé autour de 13 heures 25 minutes, dans un stade bondé de monde, Henri Konan Bédié, dans une Audi de couleur blanche, a fait le tour du stade avant de regagner la tribune officielle. Avant son intervention, Akossi Benjo, maire de la Commune du Plateau et Mme Hortense Aka Angui, ont traduit tout l’engagement des militants du PDCI-RDA au côté de leur président.
Honoré Kouassi
Encadre (1)
‘’Nous ne voulons pas être complices de la mascarade du CNCA’’
Au cours de son meeting d’hier, le candidat Henri Konan Bédié est revenu sur son refus de prendre part à l’Emission face aux électeurs. Pour le candidat du PDCI-RDA, il y a eu vice de procédure, avec la complicité du Conseil national de l’audiovisuel (CNCA). A l’entendre, la ‘’télévision est prise en otage et aux ordres pour fausser le jeu et la libre confrontation des idées et des projets de société des différents acteurs politiques’’. En refusant de prendre part à une telle émission, il s’agit pour lui de marquer un coup en dénonçant l’inégalité de traitement dont il a été constamment l’objet. «Nous ne voulons pas être complice de la mascarade du CNCA qui a tout mis en œuvre pour assurer au candidat-président une présence massive sur les antennes pour lui permettre de déverser ses mensonges et ses promesses démagogiques», a fustigé Henri Konan Bédié. Ce que le candidat Henri Konan Bédié reproche au CNCA, est le fait de refuser le tirage au sort décidé par la commission des débats qu’il a lui-même mise en place. Le CNCA, selon HKB, aurait récusé l’ordre de dépôt des dossiers de candidature adopté par la CEI et l’ordre alphabétique indiqué par le conseil constitutionnel. «Pour le candidat Henri Konan Bédié, tout ceci pour aménager au candidat-président une date de passage qui ne laisse à ses adversaires aucune possibilité d’exercer leur droit de réponse. Pour le candidat Henri Konan Bédié, une chose est sure : «Le CNCA a démontré qu’il est en service commandé pour fausser le jeu démocratique au profit du candidat de la minorité présidentielle aux abois »
HK
Encadré (2)
Bédié Bouscule tout
Bédié par-ci, Bédié par là. Le candidat du PDCI a été l’homme de la campagne, hier. Ce mercredi 27 octobre 2010 était son jour, tant il a défrayé la chronique. Il a également semé le doute au niveau des deux états-majors politiques concurrents. Alors que le RDR était euphorique et semblait que tout se passerait sans souci pour son candidat. La performance réalisée par HKB au stade Félix Houphouët Boigny, a fait redoubler d’ardeur les Républicains. Du côté de LMP, l’on a également passé un quart d’heure de doute. « Mais quelle idée de faire le meeting un jour ouvrable ? Il va verser son visage par terre », disaient de nombreux partisans de Laurent Gbagbo, qui ont fini par cesser de faire la moue et de regarder de haut le natif de Dadiékro. La cerise sur le gâteau, est son refus de participer à l’émission de 90 minutes du CNCA et de la RTI. Avant la décision finale et définitive, une alerte avait fait dire que l’émission se ferait parce que la RTI, passait en bande une annonce à ce sujet. Malgré les tentatives de conciliation, Bédié est resté ferme et a dit niet à la RTI ; au grand dam de beaucoup d’observateurs, qui ont douté et ont été troublés. « La colère de Bédié ne va-t-elle pas perturber le bon déroulement des choses ? », ont craint quelques Ivoiriens. Mais face à cette percée et forte présence du candidat du Pdci dans l’opinion, les adversaires pointent une lacune : « Bédié a lu son discours devant le public au stade Houphouët Boigny, et a depuis le début de la campagne, bien du mal à improviser, ou à parler aux militants sans avoir les yeux collés à son texte ». « Nous on l’aime comme ça », rétorquent des militants PDCI galvanisés et gonflés à bloc. Hier Bédié a bousculé tout et tout le monde.
Charles Kouassi
