Ismaël Isaac : 14 ans… pour accoucher !

C’est un record. Assurément. Quatorze ans. Pour sortir un autre album. Deux longs septennats, si l’on était en politique. Peu d’artistes de premier plan du show-biz ivoirien ont fait pareil ou même plus. En termes d’absence sur le marché discographique. C’est cette prouesse que s’apprête à réaliser le reggaeman Ismaël Isaac. En publiant le jeudi 14 août prochain, son nouveau livre sonore de 14 titres. Baptisé tout simplement Je reste.

Oui. Il fallait vraiment avoir envie de rester dans la chanson. D’en vivre même. Pour mettre autant de temps. Pour cogiter. Concevoir. Et accoucher enfin de cette œuvre musicale. «Trop de choses se passaient dans ma tête, avoue Ismo. Je composais certes des chansons pendant 6 ou 7 ans, mais je n’avais aucune volonté de les sortir. Ça ne me disait rien. Je refusais les propositions des producteurs. Je ne me l’expliquais pas moi- même. Comme si quelque chose me retenait. Comme si une voix intérieure me disait de ne pas y aller. J’ai même été tenté d’arrêter complètement la musique», explique le chanteur. Et le temps passait. Passait. Les fans se plaignaient. Certains menaçaient l’artiste au téléphone. D’autres le suppliaient de rentrer en studio. Car ils n’en pouvaient plus d’attendre indéfiniment cette voix. Qui les a fait vi-brer avec ‘’Magnou Mako’’, ‘’Kôrô djo’’, ‘’Joe Bleck’’, ‘’Bramôgô’’, ‘’Refugiés’’, ‘’Treich feeling’’, ‘’Ennemi’’…

Mais rien n’y fit. Il faut dire aussi que le reggaeman ne chômait pas. Avec ses précédents albums de qualité, notamment Black System (2000), Treich Feeling (1997), Taxi Jum (1993), Rahman (1990), Liberté (1986 ), il tournait énormément en Afrique, en Europe et aux USA.

Entre-temps, sa mère décède. Son père qui, pendant longtemps, s’était opposé à sa carrière musicale et qui lui a finalement donné sa bénédiction, meurt aussi. Le chanteur gamberge encore.

Mais en début d’année, il se réveille un beau matin et prend la décision de dépoussiérer toutes les compositions qu’il avait dans son tiroir. Pour sortir un album. «Ça a été une décision divine. Je me suis dit, l’heure a sonné. J’ai eu la bénédiction de mes parents avant leur disparition. Le mieux à faire, c’est de continuer», dit -il.
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Wed, 13 Aug 2014 14:39:00 +0200

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