Littérature: ISAIE BITON KOULIBALY : D’un livre l’autre: ou l’imposture d’un littérateur?
Quelle différence y’a-t-il entre « la bête noire», « Le lit est tout pour le mariage », « Les leçons d’amour de ma meilleure amie », « Que Dieu protège les femmes », «Comment aimer un homme africain » ou encore
« Comment aimer une femme africaine » ? Aucune à priori car en contrepartie de ces titres à fortes sensations annoncés en couverture de ses livres, des petits récits naturalistes qui se suivent, se ressemblent, se confondent parfois. Une littérature à système qui profite à l’auteur mais sans aucun profit pour le lecteur si ce n’est qu’elle encombre le pavé depuis près de deux décennies.
Ayant pour modèle (bel argument pour se défendre de toute attaque contre son style ?) l’écrivain russe Aleksandr Sergheievith Pouchkine qui, il est vrai, avait un style simple, précis mais d’une extrême élégance. (Il avait également en son temps libéré la littérature russe de l’influence étrangère.) Ce qui, faut-il le rappeler n’est point le fait de notre Isaie Biton Koulibaly qui n’a jamais écrit une seule page virile et qui en plus, possède ce style visqueux dont les romanciers pour femmes se font passer. La grâce et l’élégance de Pouchkine lui manquent et il faudrait certes des récits majeurs pour nous convaincre du contraire. Car, si les femmes pour qui il a toujours (exclusivement) écrit lui savent gré de larmoyer à chacune de ses sorties livresques, l’on retiendra uniquement de lui l’un de ses rares chefs-d’œuvre « la légende de Sadjo » ou encore le fan-club tout à sa gloire qui a été créé . Et le folklore n’est pas prêt de se terminer…
Son dernier recueil de nouvelles « Enchaînée pour l’amour d’un homme » vient de paraître avec les effets d’annonce qui s’y accommodent. Une œuvre que ses fans suceront avec une farouche avidité.
Voilà résumés les defauts multiples d’un auteur dont le succès serait encore suprenant si la majorité de ses aficionados n’avaient pas un esprit inférieur au sien. Comme dirait le vieil Edgar FAURE , « ce n’est plus la girouette qui tourne, c’est le vent »…
Zacharie Acafou
Tue, 14 Feb 2012 16:40:00 +0100
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