Passe d’armes au FPI / Le chef de l’Etat appelle à la cessation des hostilités : ‘’Ça suffit, au travail ! ’’

«Le chef estime que c’est parce qu’il n’y a rien en face que les cadres du FPI peuvent se permettre cette situation. Autrement si le RHDP et l’opposition avaient du coffre, et qu’il y avait le feu en la demeure, le temps des passes d’armes n’aurait pas été à l’ordre du jour. Toutefois, il a estimé que ça suffit et que ça doit cesser », a confié une source qui ajouté que Laurent Gbagbo a précisé que chacun doit se mettre au travail pour continuer ce qu’il a à faire. Néanmoins, ceux qui ne sont pas actuellement en phase avec Mamadou Koulibaly ont pu goûter au plaisir de la proximité avec le chef, en se présentant hier à l’aéroport pour assister au départ de Laurent Gbagbo. Etre en ce moment sur les photos et dans les images, tout sourire aux côtés de Laurent Gbagbo, peut valoriser et surtout conférer de l’aura et de la crédibilité. Hier l’on a donc aperçu tout rayonnant, tout sourire, ou en DVD avec le chef de l’Etat, Affi N’Guessan, Désiré Tagro et Alcide Djédjé entre autres. Sans oublier le Premier ministre Guillaume Soro, qui n’a rien à voir dans la guéguerre entre les cadres du FPI, même si Mamadou Koulibaly n’a pas manqué de critiquer l’accord de Ouaga. Cela dit les uns et les autres vont-ils se mettre au pas, au travail et écouter le chef ?
Charles Kouassi
Encadré
La situation sous le contrôle de Gbagbo
Pour la deuxième fois en moins d’un an, le chef de l’Etat prend ses quartiers au Maroc. Laurent Gbagbo avait courant 2009, mis son séjour à profit pour recevoir des soins dentaires, à trois mois des élections présidentielles du 29 novembre. Cette fois encore, le chef de l’Etat s’absente dans un contexte qui n’est pas bien différent de celui de 2009. Le processus de sortie de crise est au stade de la gestion du contentieux de l’inscription sur la liste électorale provisoire et les principaux acteurs politiques ont pu trouver un consensus sur la méthodologie à appliquer pour la vérification des inscriptions sur cette liste provisoire ; le Front populaire ivoirien, parti au pouvoir, est dans la tourmente, suite aux propos tenus par le Pr Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale et 3ème vice-président du FPI, le 3 juin dernier à la rotonde de l’Assemblée nationale. L’on se souvient que de retour du Maroc, le samedi 22 août 2009, Laurent Gbagbo se disait prêt à affronter les défis de l’époque, notamment les élections présidentielles du 29 novembre. « Mon rôle aujourd`hui, c`est de faire en sorte que les élections aient lieu le plus tôt possible. Il faut donc que je pousse les organisateurs, en cherchant l`argent, en criant, en tapant du poing sur la table, en boostant le processus. Tel est mon rôle actuellement, et c`est ce que je fais », affirmait le chef de l’Etat à son arrivée à Yamoussoukro. Cette fois, Laurent Gbagbo va s’attaquer aux sons discordants au sein de sa formation politique, le FPI. Même en visite privée et loin d’Abidjan, le chef de l’Etat qui a déjeuné avec Mangou et les patrons des FDS le lundi dernier, garde un œil rivé sur ce qui se passe
Olivier Dion
Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan
Thu, 10 Jun 2010 09:16:00 +0200
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