Pillage et exploitation illicite de diamant en Côte d’Ivoire: Pression diplomatique sur le régime d’Abidjan

Les ambassadeurs et représentants membres du “Groupe des amis de la Côte d’Ivoire” au sein du Processus de Kimberley ont rencontré le vendredi 7 Juin 2012, à Abidjan le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Toungara Adama. Afin de lui rendre compte de leurs observations et recommandations suite à leur récente visite aux zones diamantifères dans la région de Séguéla. Cette initiative diplomatique s’inscrit dans le cadre du Processus de Kimberley, le système international de certification des diamants bruts.
La Côte d’Ivoire, membre du Processus de Kimberley depuis 2003, cherche à remplir les conditions pour intégrer ce système de certification. «Les années de crise ont profondément affecté le secteur du diamant dans le pays et depuis 2005 la Côte d’Ivoire a été placée sous embargo des Nations unies, pour entraver le trafic illicite de “diamants de conflits”, indique un communiqué de presse dont nous avons reçu copie. Qui précise également que l’ambition de ce groupe est de voir la Côte d’Ivoire intégrer le processus de certification Kimberley dès que les conditions seront réunies.
«Cette certification favorisera à son tour la levée de l’embargo onusien sur la commercialisation du diamant” a déclaré le représentant du Groupe des amis de la Côte d’Ivoire, qui a été constitué en 2009 pour soutenir les efforts de réforme du gouvernement ivoirien. Les ambassadeurs et représentants de l’Afrique du Sud, de la Belgique, du Canada, des Etats-Unis, du royaume Uni et de l’Union européenne, qui est coordonateur du Groupe des amis, se sont rendus à Séguéla le 28 et 29 août dernier afin de s’enquérir de la situation dans les zones diamantifères du pays. Le Groupe s’est entretenu avec les autorités locales et les opérateurs du secteur du diamant, ce qui leur a permis d’identifier les progrès réalisés et les défis qui subsistent ont indiqué les diplomates.
Pendant la réunion avec le ministre Toungara, le groupe a encouragé le gouvernement de poursuivre ses efforts quant au redéploiement de l’Administration. Le groupe a aussi salué la nomination d’un point focal et de la création d’un Secrétariat Permanent.
«Le Groupe a pu constater que des efforts supplémentaires seront nécessaires notamment au niveau de la sensibilisation des autorités locales et des communautés par rapport aux prérogatives du Processus de Kimberley et des mesures à mettre en oeuvre pour aboutir à un système transparent de contrôle interne et de traçabilité du diamant ivoirien», rapporte la même source. A noter que depuis le 19 septembre 2002, jusqu’à ce jour, le contrôle des zones de production du diamant brut échappe quasiment à l’autorité de l’Etat ivoirien.

Bamba Mafoumgbé in Le Temps

Wed, 12 Sep 2012 14:39:00 +0200

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