Présidentielle / Henri Tohou, candidat : ‘’Ce que je vais faire pour les Ivoiriens de l’étranger si je suis élu’’

Tohou Henri (centre)
A cette occasion, il a dressé un tableau sombre de la situation socio économique de son pays avant de solliciter le soutien de tous les Ivoiriens et surtout de la Diaspora ivoirienne à sa candidature. Il s’agit pour lui de jeter les bases d’une Côte d’Ivoire nouvelle et moderne, fondée sur les grandes valeurs de la démocratie, des droits de l’homme, de l’état de droit et de la bonne gouvernance pour un nouveau contrat social. Ce qui passe par, ajoute-t-il, le renouvellement de la classe politique ivoirienne avec l’émergence d’une nouvelle catégorie de leaders non impliquée dans la tragédie en cours. « Ma détermination est celle d’une génération consciente des défis de son temps, et soucieuse de l’avenir des générations futures. Cette candidature qui est la première pour un homme de mon âge ; la première pour un Ivoirien vivant à l’étranger et, aussi la première pour un ancien dirigeant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), et enfin celle d’un ancien dirigeant de la jeunesse socialiste des années 90, est une négation par rapport à ceux qui continuent de croire, que ma génération n’est bonne, que lorsqu’elle sert de milices à une classe politique sans génie, dépassée, démodée, en déphasage avec les réalités de notre siècle, mais qui s’accroche malgré tout à la scène politique publique. Et enfin une affirmation parce que ma génération et les Ivoiriens de l’étranger représentent tant de valeurs précieuses, mais étouffées, qu’ils sont prêts à mettre au service des Ivoiriens, et de la Côte d’Ivoire comme dans un sacerdoce, lorsque le peuple souverain nous remettra les clés du palais présidentiel. Et cela, croyez-moi, ne va pas tarder » Pour lui, la pauvreté qui gangrène le tissu social en Côte d’Ivoire a des répercussions sur la situation de précarité dans laquelle sont maintenus nos compatriotes vivant à l’étranger, ce qui n’est pas sans conséquence sur leur espérance de vie. « Nous sommes sans cesse sous la pression des frais pour les ordonnances médicales, d’hospitalisation en passant par les frais de scolarisation ou des obsèques de nos parents et connaissances venant de la Côte d’Ivoire ».
Pour cela, il propose, s’il est élu président de la République de Côte d’ivoire, la création d’un fond d’investissement pour les Ivoiriens de l’étranger, en facilitant de l’autre côté leur réinsertion socio- économique en Côte d’Ivoire et en suscitant l’opération ‘’à chaque groupe d’Ivoiriens son investisseur’’. Depuis Turin et Milan, Henri Tohou annoncera également la suppression de l’impôt sur leurs exportations d’utilité publique en Cote d’ivoire, en leur accordant beaucoup plus de temps pour la vente de leurs marchandises avant le payement des taxes portuaires. « J’irai plus loin pour instaurer la double nationalité afin que vous et vos enfants puissiez conserver la nationalité ivoirienne après votre naturalisation dans votre pays d’accueil. Enfin, retenez ivoiriens et ivoiriennes que sur la base de vos contributions à l’économie ivoirienne en terme de mandats envoyés en direction de la Côte d’Ivoire, mon gouvernement fera en sorte que vous ayez une pension à l’âge de votre retraite en Cote d’Ivoire» a promis, le candidat. Il a lancé un appel solennel à toutes les forces vives ivoiriennes vivant à l’étranger comme en Côte d’Ivoire, de rejoindre son équipe de campagne, en vue d’entamer la planification de la gestion de la Côte d’Ivoire. « Nous devons prendre le pouvoir maintenant et non demain, sans canons et épées, en ce moment précis, où nos populations ont le plus besoin de nous et de notre intervention. Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle, et c’est maintenant » a-t-il conclu. Avant lui, Madame Laurence Tiétié, directrice locale de la campagne du candidat Tohou Henri à Turin, a remercié ses hôtes avant de leur rendre compte de la détermination des ivoiriens de l’étranger. Pour elle, la démobilisation de ses compatriotes d’Italie vient du fait que ceux-ci se sentent abandonnés par leur pays. Parlant de l’enrôlement des Ivoiriens d’Italie, elle a décrit la galère a leur infligée par les responsables de la Commission électorale indépendante (CEI). « Alors que nous supportons le poids de nos familles, nous ne sommes jamais pris au sérieux par nos dirigeants politiques ivoiriens même quand il s’agit de nous permettre d’exprimer notre droit civique. Non seulement, il faut aller jusqu’à Milan situé à deux heures de Turin pour nous faire enrôler mais sur place, c’est avec mépris qu’on nous reçoit comme si on venait mendier. Mais nous restons convaincus qu’avec vous, c’est une nouvelle Côte d’Ivoire qui naîtra avec un regard nouveau sur sa Diaspora. Ici à Turin, nous nous battrons pour que le dernier ivoirien obtienne sa carte d’électeur afin de vous porter au pouvoir.» Rappelons qu’Henri Tohou conduisait une forte délégation venue de France, de l’Angleterre et d’Allemagne. Elle est composée entre autre de son directeur national de campagne, M. Alain Tchétché, opérateur économique et des membres de son secrétariat, MM. Ange Manix Mantho, Maxim Gnohou et Adou Gervais.

Philippe Kouhon, envoyé spécial à Turin et Milan

Wed, 26 May 2010 17:31:00 +0200

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