Sortie de crise / Amani N’Guessan Michel aux religieux : “Le désarmement aura lieu quand Dieu achèvera son œuvre de transformation”

Photo : DR
Le ministre Amani N’Guessan se préoccupe de la dépravation des mœurs en Côte d’Ivoire. Dans son message à plus de deux mille de jeunes de l’église Baptiste à l’ouverture de la Ciamel Jeunesse 2010, il a appelé au réarmement moral. A ses filleuls du jour, il a recommandé de désarmer l’esprit de tout ce qui s’écarte de l’éthique chrétienne. « Chers filleuls jeunes Baptiste, évitez la tentation. Soyez forts car vous avez Dieu avec vous. Tout mon vœu est que Dieu fasse disparaitre les rues ‘’Princesse’’ de la Côte d’Ivoire. Je souhaite que vous soyez ces messagers qui contaminent vos pairs avec votre foi en Dieu pour débarrasser le pays des rues ‘’Princesse’’, de la corruption, de la fraude et de la tricherie », a-t-il recommandé. Puis, il a félicité le Révérend-Docteur Yayé Dion Robert, président fondateur de l’église pour le travail fait à la base. Avant d’exhorter les autres hommes de Dieu à s’imprégner de l’exemple de ce guide religieux qui capitalise plus de 30 ans de vie pastorale, à prier afin que le Seigneur touche le cœur de ceux qui travaillent contre la Côte d’Ivoire. « Notre pays est un Etat d’hommes de foi. On peut déraper un moment mais pas éternellement. Je demande aux religieux de prier Dieu afin qu’il transforme ceux qui ont attaqué la Côte d’Ivoire car le désarmement n’aura lieu que quand notre Seigneur aura fini son œuvre de transformation », a-t-il souligné. Les assises de cette édition de la Ciamel Jeunesse prennent fin demain dimanche

O.G

Encadré (1)

Elections / Sécurisation du scrutin par les FDS : L’ONUCI pour la levée de l’embargo
La traditionnelle rencontre des généraux des différentes forces (FANCI, FAFN, LICORNE et ONUCI), s’est tenue le vendredi 30 juillet 2010. C’était au siège du Centre de Commandement Intégré (CCI) à Yamoussoukro. Le plan de la sécurisation des élections a été le sujet le plus débattu, même si le budget prévisionnel de l’encasernement a soulevé les inquiétudes des partenaires de la Côte d’Ivoire. Au sortir de la rencontre, c’est le Général Hafiz, commandant les troupes de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui a résumé les discussions à la presse. Il a souligné que la présentation du budget prévisionnel de l’encasernement faite par les Forces Armées des Forces Nouvelles a montré qu’il n’y avait pas de moyens pour le financement de l’encasernement. Les généraux ont donc décidé de rencontrer le Premier ministre pour évoquer ce sujet. Autre chose, il s’agit de la présentation de l’état des lieux concernant le plan de sécurisation des élections par le commandant du CCI. Les forces impartiales ont décidé donc de commencer ces formations à partir du 1e août prochain pour deux semaines. Il s’agira pour les forces impartiales et le CCI de travailler ensemble pour la planification détaillée de la sécurisation desdites élections. Par ailleurs, en réponse sur la question de la levée de l’embargo sur les armes, il a indiqué qu’il fallait permettre aux forces de Centre de Commandement Intégré d’obtenir tous les équipements et moyens pour s’apprêter au mieux à d’éventuels troubles à l’ordre public. « C’est donc ce que nous avons fait en lançant les procédures qui sont en cours », a-t-il dit. A partir du 15 Août, jusqu’à fin août il y aura une analyse de cette planification pour sa validation. Une présentation de possibles formations au maintien d’ordre a été faite par le commissaire de la police onusienne. Il a été accepté par les FANCI et les FAFN que ladite formation pourrait commencer bientôt, afin de permettre une montée en puissance du CCI dans le cadre de la sécurisation des élections. « Nous pensons que début septembre, une planification conjointe entre les forces impartiales et le CCI sur l’ensemble de la sécurisation des élections sera faite», a confié le général Hafiz

Diallo Harry

Encadré (2)

Amani N’Guessan et Y. Choi sèment le doute et la confusion
Le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, a fait deux sorties cette semaine qui ont retenu l’attention de plus d’un Ivoirien. La première, le mercredi dernier à Abidjan et la seconde, le vendredi 30 juillet 2010 à Bingerville. Les deux tribunes qui ont été offertes au ministre de la Défense, ont permis de noter les contradictions dans les propos de Michel Amani N’Guessan, au sujet de la conduite du désarmement des ex-combattants.A l’occasion du lancement de la 5ème édition de la Journée nationale de la Solidarité, prévue cette année à Bouaké, le ministre Amani N’Guessan s’est prononcé sur l’opération de désarmement des ex-combattants dans la crise ivoirienne. Cette opération qui n’est qu’une « affaire de seconde » pour le ministre de la Défense, se présente encore comme un goulot d’étranglement. La preuve, devant la secrétaire nationale à la Solidarité et aux victimes de guerre, Amani N’Guessan s’est voulu rassurant. « Il faut créer autour des militaires, un environnement propice au désarmement qui lui-même est conditionné par le désarmement des cœurs (…) Déposer les armes, est une affaire de seconde », disait-il. C’est dire que tous les paramètres sont réunis pour que cette opération capitale dans le processus de sortie de crise puisse être une réalité. Curieusement, devant des religieux, hier à Bingerville, Amani N’Guessan a montré qu’il ne maîtrise encore rien dans l’opération de désarmement. Aussi surprenant que cela puisse être, le ministre de la Défense, qui affirmait avec fierté qu’il ne faut que quelques secondes pour mettre fin à une opération, dont la mise en œuvre tarde depuis plusieurs années au point de devenir un préalable à la tenue des élections présidentielles, a avoué son impuissance face aux différents blocages dans ce processus. « On peut déraper un moment, mais pas éternellement. Je demande aux religieux de prier Dieu, afin qu’il transforme ceux qui ont attaqué la Côte d’Ivoire, car le désarmement n’aura lieu que quand notre Seigneur aura fini son œuvre de transformation », a-t-il indiqué. No comment ! Ces deux sorties de Michel Amani N’Guessan sèment le doute et la confusion encore dans l’esprit des Ivoiriens pour la tenue des élections présidentielles. Tout comme les propos du général Hafiz, commandant la force de l’ONUCI, dont le patron est le Sud Coréen Young-Jin Choi, qui a révélé, hier à Yamoussoukro, que «des procédures sont en cours», pour la levée de l’embargo sur les armes, qui frappe la Côte d’Ivoire depuis plusieurs années

Olivier Dion

Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan

Sat, 31 Jul 2010 09:06:00 +0200

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