Y A-T-IL UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN CÔTE D’IVOIRE?

La situation sociopolitique actuelle de la Côte d’Ivoire (CI) caractérisée par des attaques répétées, contre des policiers , gendarmes et militaires, menées à plusieurs endroits du territoire ivoirien par un autre commando invisible probablement composé des frustrés des FRCI non retenus dans l’armée officielle et parmi les supplétifs de RDR est, depuis le mois d’Août, des plus préoccupantes. Ces coups contre d’autres FRCI sont suivis de crimes perpétrés sur les innocentes populations civiles. Cet environnement délétère amène à se demander si la CI est aujourd’hui dirigée par un Président.

Pour occuper le poste de Président de la République, deux voies s’offrent aux postulants:

La voie d’élections libres, transparentes, ouvertes à tous (le refrain, en d’autres temps, du RDR), en un mot démocratique. Pour remporter les élections, il faut que le postulant soit connu de son peuple, qu’il ait fait preuve d’amour pour lui; autrement dit, «il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent». C’est un chemin long, rocailleux, fait d’emprisonnements, d’échecs, de patience et qui conduit sûrement à la réussite.

Pour parvenir également à occuper ce poste, il existe un raccourci comme le prônait Marcoussis, exploitant la violence, les assassinats, la guerre. C’est le chemin préféré des dictateurs et des barbares qui affectionnent faire couler le sang. Ce sont des impatients qui ne tiennent pas compte de la volonté du peuple et qui, une fois parvenu au pouvoir, martyrisent celui-ci pour s’y maintenir le plus longtemps possible. L’expérience enseigne que l’abandon du pouvoir par ceux-ci se fait de façon toujours fracassante ; comme pour confirmer l’adage qui dit « qui triomphe par l’épée, périra par l’épée ». Ces impatients ne font nullement cas du suffrage du peuple parce qu’imposé par les puissances occidentales néo-impérialistes. Les élections organisées plus tard par ces «Sous-préfets» ont pour objet de les blanchir aux yeux de la Communauté Nationale et Internationale.

L’actuel Chef de l’Etat ivoirien a choisi cette seconde formule pour arriver au pouvoir. Mais une chose est de bénéficier de ce pouvoir, une autre est de remplir les conditions et qualités nécessaires pouvant permettre d’exercer cette noble fonction présidentielle.

Au regard de la situation actuelle, il est regrettable que les faits attestent que la fonction présidentielle n’est pas exercée comme il se doit.

En effet, l’homme de l’Etranger n’a, à ce jour, de façon officielle, abandonné la fonction de Président du RDR, contrairement à la Constitution Ivoirienne. Il n’a pas encore daigné déclarer ses biens. On peut sous-entendre valablement, qu’il s’agit pour lui de masquer ses enrichissements illicites précédents, alors Premier Ministre d’Houphouët et son désir aussi de s’enrichir davantage sur le dos des ivoiriens.

De plus, celui qui est censé exercer la fonction suprême se complaît dans la violation permanente de la Constitution dont il devrait être par essence le garant. Ses exemples de rejet de la constitution sont nombreux. La presse en a largement fait l’écho. Il serait ici superfétatoire de faire des redites. On peut toutefois rappeler que Ouattara, après avoir contraint Yao Paul N’dré, à le proclamer Président de la Communauté Internationale, selon le désidérata de Sarkozy et Ban Ki Moon (les propos du Président du Conseil Constitutionnel l’attestent suffisamment) a dissout, dans les faits et contre les règles de droit, le Conseil Constitutionnel pour le recréer en nommant de nouveaux membres. Il faut rappeler que les membres avaient été nommés en 2009, certains pour trois ans et d’autres pour six ans et donc que leur mandats étaient en cours. Ce non respect de la Constitution, par celui qui devrait en assurer et garantir l’application, montre bien que le Chef de l’Etat actuel refuse d’être légalement le Président de la Côte d’Ivoire.

En tant que Président du Conseil de la Magistrature, Ouattara refuse aussi d’assurer les fonctions de Président de la République. En effet, la manipulation de l’appareil judiciaire tel qu’exploité par le pouvoir, cette justice dite des vainqueurs mais qui est en réalité une justice aux ordres des bénéficiaires de la guerre de la France contre la Côte d’Ivoire, (Ouattara n’ayant gagné ni la guerre ni les élections), atteste suffisamment qu’elle n’a de justice que le nom. En effet, elle est caractérisée par une impunité chronique et un silence coupable devant les enlèvements, les tueries et massacres de populations civiles, les expropriations et occupations abusives des biens d’autrui, les exactions et tortures répétées conduisant à des cruautés de tous genres. Ces actes criminels attestent d’une démission du Président du Conseil de la Magistrature.

Aujourd’hui donc, le pouvoir judiciaire ne s’exerce pas selon les règles de l’art. Il s’agit d’une justice expéditive chargée de faire taire les pro-Gbagbo et de conduire à petit feu à la mort. Le témoignage du Président Gbagbo à la CPI en Décembre 2011 demeure suffisamment éloquent. C’est par la torture que de nombreux pro-Gbagbo dont Séka Séka et Lida Kouassi sont contraints d’endosser la responsabilité des crimes commis par le camp du gouvernement du « Golf Hôtel ». Il faut ajouter que même les avocats sont interdits de rencontrer et d’assister leurs clients.

En Côte d’Ivoire, le Président de la République est aussi le Chef Suprême des armées. L’armée exerce ses activités dans un désordre voulu et entretenu pour permettre aux dozos et autres miliciens du régime de continuer de martyriser les populations et particulièrement les pro-Gbagbo. A quoi assiste-t-on depuis la maudite date du 11 Avril 2011 ? Il faut rappeler que le Président du « Golf »alors qu’il était dans l’illégalité de créer, très probablement sur conseils de ses parrains occidentaux. Voici une armée hétérogène composée de soldats de l’ex-armée gouvernementale, de rebelles, de criminels prisonniers libérés par des « sauveurs », de dozos ( une confrérie de chasseurs traditionnels mue par des motivations mystiques), de mercenaires burkinabè chargés de sa garde rapprochée.

Comment un Président peut-il se faire garder par des soldats de l’ONUCI, de la Licorne (armée française), de l’armée burkinabè, toutes des armées étrangères, et s’employer à mettre en prison, sous de fallacieux prétextes judiciaires, l’armée de métier dont dispose la Côte d’Ivoire ? Cette situation démontre éloquemment du désir réel du candidat de l’Etranger de livrer la Côte d’Ivoire à l’Etranger. La Côte d’Ivoire a-t-elle vraiment un Président ?

Côte d’Ivoire: Republique bananière, y a t-il un président là bas ? Comment un soit disant Président peut-il se faire garder par des soldats de l’ONUCI, de la Licorne (armée française), de l’armée burkinabè,et se prévaloir Président!!!

Un Président de la République doit se donner les moyens d’assurer la sécurité de tous ses compatriotes. Y a-t-il un Président dans ce pays gagné par le désordre, les tueries au quotidien, une insécurité jamais vécue ?

Un Président de la République, c’est celui qui sait être près du peuple, souffrir ses douleurs, vivre ses joies et ses peines. Ce Président-ci est toujours parti. Il est déjà à son 48ème voyage pour 21 mois de mandat soit plus 1 voyage toutes les deux semaines, démontrant encore une fois encore qu’il est le Président de l’Etranger. C’est pourquoi, il a été surnommé Magellan. Curieusement et pour une fois, il a refusé de se rendre à New York pour participer à la 67ième Assemblée annuelle des Nations Unies, probablement pour accueillir lui-même le prisonnier KONE KATINAN accusé cette autre fois de crime de sang. Oh, pauvre Côte d’Ivoire !

Pendant un de ses séjours en France, le massacre des réfugiés à Nahibly n’a daigné émouvoir le Chef de l’Etat qui continua allègrement ses randonnées touristiques en Europe. Rappelons qu’à cette même période, le Président Sud-Africain s’est précipité de rentrer chez lui, suite à une grève de mineurs et des morts occasionnés par la répression policière.

Y a-t-il un Président quand celui qui prétend gouverner se laisse diriger par la France et ses intérêts, quand ce Chef de l’Etat choisit délibérément de gouverner avec le clan des nordistes et des étrangers au détriment de la majorité des ivoiriens ?

Au lieu de compter sur son peuple, il se fie aux intérêts des grands groupes financiers des impérialistes occidentaux qui imposent à ce pays un niveau d’endettement toujours plus élevé.

Y a-t-il un Président dans ce pays où la division imposée par les rebelles en 2002 pour piller les richesses est toujours actuelle ? En effet, la Centrale, le Trésor de la rébellion, concurrence fortement le Trésor ivoirien aujourd’hui sur toute l’étendue du territoire et les trafics en tous genres continuent au bénéfice des parrains et des chefs militaires de cette rébellion, devenue FRCI.

Quel est ce Président qui ne peut réunifier ce pays et qui de plus en plus encourage la division entre les fils de ce pays et sabote malicieusement la réconciliation.

Pour conclure, le Chef de l’Etat ne remplit pas les fonctions de Président de la République de Côte d’Ivoire. Il est le premier à fouler au pied la Constitution, incapable de faire régner dans ce pays une véritable justice et la sécurité pour tous les ivoiriens. Il exerce la fonction d’un responsable du « Nord ivoirien »comme si le Sud était sous occupation, au bénéfice des pays sahéliens et celle d’un gouvernorat français. Il ne montre aucunement son désir de servir les intérêts du peuple paisible d’Eburnie. Les ivoiriens ont par conséquent bien raison de se demander s’ils sont gouvernés, car à leurs yeux celui que la France de Sarkozy leur a imposé et dont le quotidien est marqué par les tueries continues des populations et particulièrement des pro-Gbagbo ne se soucie guère de leur existence et du développement du seul pays que Dieu leur a donné en héritage.

NANWOULET G. Simone

Mon, 08 Oct 2012 05:46:00 +0200

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