- À tous ceux, concernés par la Côte d’Ivoire, qui auront connaissance de la réflexion ci-après, par le canal de «La Dépêche d’Abidjan», Bonjour !
Me trouvant, encore loin des bords de la Lagune Ebrié, j’ai récemment taquiné un jeune professionnel des médias basé en Côte d’Ivoire, en lui demandant de me citer deux ou trois sujets, pouvant être considéré comme thèmes à soucis, par la majorité de nos compatriotes.
Il m’a sur le champ cité :
- La cherté de la vie
- Le chômage des jeunes
- La pauvreté en milieu rural
C’est avec une vive amertume, et un rien de tristesse, que je l’ai remercié avant de mettre fin à notre échange. En effet, comment se peut-il qu’en Côte d’Ivoire, les grandes attentes des populations restent, invariablement les mêmes, comme si le travail d’ensemble et le développement étaient figés, puisque depuis des décennies, et surtout depuis que le grand pape ou gourou des programmes de relance et de développement des pays en crise, était installé et actif au palais présidentiel, soit 13 bonnes années ?
En 2025, tous les candidats aux élections présidentielles, ne se contenteront-t-il pas de recopier les mêmes pages de propositions, toujours les mêmes? Le développement économique d’un pays pourrait être considéré comme un échiquier géant, sur lequel chaque pièce a un rôle et un champ d’action spécifique, en corrélation avec la stratégie d’ensemble pour le résultat final.
La sécurité, l’alimentation, puis l’éducation et la formation s’imposent avant tout, sachant que le jeu d’ensemble exige qu’il y ait le maximum de citoyens de toutes les souches qui soient actifs , travailleurs et consommateurs.
À titre d’exemple, et pour revenir aux trois sujets évoqués par notre ami journaliste, les solutions à la cherté de la vie, se trouvent dans une organisation différente du travail en milieu rural, surtout dans la collecte et le traitement de la grande partie des récoltes des cultures vivrières, non consommées au village et destinées aux habitants des villes. Si le gouvernement fait de cela une priorité, une bonne partie des jeunes dans les villages, sachant lire et écrire, seront formés, seront mis au travail et recevront une rémunération descente . En plus des produits agricoles, ce seront les pionniers de la lutte longue et permanente contre la dégradation des axes routiers , consécutive aux intempéries, qui étouffe dans l’oeuf tout développement de nos régions et contrées.
Là encore, il n’y a pas d’eau tiède à inventer: les programmes existent déjà et les partenaires extérieurs au développement y sont plus réactifs que pour toute autre initiative. En ce jour, nous voudrions inviter toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens à laisser tomber tous les éclats qui bouchent leurs yeux et leurs oreilles, et donc qu’en libre conscience, ils réalisent et assument que le développement de leur pays, de son sol, et à partir de là tout leur cadre de vie dépend, d’abord et avant tout, de chacun d’eux .
Il n’est pas encore tard de s’autoriser une halte et d’engager la réflexion sur l’ensemble de ce qui devrait devenir notre nouvel bible d’orientation de l’action publique et gouvernementale. Pour que, avec le temps, la ténacité, l’ardeur à la tache et l’attachement au bien et à l’intérêt collectifs, la Côte d’Ivoire se transforme en cette belle terre, où tout le monde se trouvera bien de vivre.
Tous les partis politiques de Côte d’Ivoire et leurs dirigeants et états majors ont déclaré mettre le cap sur la présidentielle de 2025. Nous leur souhaitons bon vent, certains qu’ils sont tous déjà acquis à la nécessité des changements que nous évoquons dans nos chroniques. Vive la nouvelle Côte d’Ivoire de 2025!
Mercredi 15 novembre 2023
Ministre KOBENA I. ANAKY
Retrouvez La chronique du Président Kobena I. Anaky, tous les mercredis, sur www.ladepechedabidjan.info
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