MOSSIA, 10 ans après !

Mardi 18 juin, cela fait 10 ans, jour pour jour, que la chanteuse Mossia est décédée des suites d’une maladie. Mossia, une femme qui aimait les autres. Mais surtout, une femme qui avait la tête pleine de projets. 

La mort de Mossia, le 18 juin 2003, a surpris presque tout le monde. Puisque peu de personnes la savaient malade. Pour certains proches de la chanteuse, elle a succombé à la fièvre typhoïde. Mais selon les médecins, Mossia souffrait de l’ictère. Dans les derniers instants de sa vie, elle avait beaucoup maigri. Après une première hospitalisation en mai, elle avait regagné le domicile, à Yopougon. Malheureusement, elle rechute quelques jours plus tard. Conduite d’urgence à la polyclinique des Deux-Plateaux, Mossia ne survivra pas. Elle rend l’âme le même jour (l’après-midi), dans les bras de sa mère. 
La vie, après Mossia 
Après la disparition de Mossia, il y a eu beaucoup de problèmes, concernant surtout son héritage. Même 10 ans après sa mort, les membres de la famille et les proches de la chanteuse ne veulent pas réveiller les vieux démons en évitant de se prononcer sur ce sujet tout particulièrement. 
Avant son décès, Mossia avait laissé quelques biens dont sa voiture chez Akissi Delta qu’elle considérait comme une sœur. Mais les parents de l’artiste les ont récupérés, après son décès. Léontine, sa fille unique vivait chez Delta, conformément aux vœux de sa mère. Sa légitimité a été contestée par les frères et sœurs de Mossia (car elle serait la fille adoptive de l’artiste). C’est finalement la petite sœur de Mossia, Aimée Koffi, qui s’est occupée de gérer les affaires de la défunte. Dame Adjoua Koffi (la mère de Mossia) n’a eu que deux filles : Marceline Amenan Kouadio (alias Mossia) et Aimée Koffi. La vieille est décédée l’année dernière. Le père de Mossia, lui, vit à Abidjan. 
Aujourd’hui, mariée légalement et mère de 3 enfants, Léontine Koffi, la fille unique de Mossia se fait très discrète. Elle garde de sa mère, le souvenir d’une femme aimante qui lui a inculqué des valeurs comme l’amour du prochain et le sens du partage. Depuis la mort de sa mère, chaque année, le 18 juin, elle se rend au cimetière de Williamsville pour se recueillir sur sa tombe. Ensuite, elle demande une messe pour sa mémoire. Cette année encore, Léontine ne dérogera pas à la règle.

Les projets d’une femme qui aimait les autres


Mossia avait la tête pleine de projets. N’ayant eu qu’une seule fille, elle souhaitait partager son amour pour les tout-petits en s’occupant des orphelins. Pour cela, elle espérait devenir une grande artiste et une grande couturière (son premier métier). En plus de la musique, elle voulait donc être une référence dans le milieu de la couture. Malheureusement, l’artiste disparu à 43 ans n’a pas eu le temps de donner vie à tous ses rêves. 
Mossia était une femme sage. Elle ne cessait de donner des conseils à sa fille et à tous ceux qui l’entouraient. «J’ai connu une femme remplie d’amour, pleine de sagesse et attentionnée», se souvient Estelle, l’une de ses ex-danseuses.

De la couture à la chanson 


Déscolarisée (après le CP2), Mossia fut d’abord servante à Bouaké. Puis, elle devint couturière. C’est dans les années 80 qu’elle arrive à Abidjan pour continuer son activité de couturière dans l’atelier qu’elle crée à Yopougon. Parallèlement, elle a une passion pour la musique depuis sa tendre enfance et elle s’exerce en écrivant des chansons. Parmi ses amis, il y a un certain N’Guess Bon Sens à qui elle dit être à la recherche d’un producteur. Lors d’un voyage à l’intérieur du pays pour des funérailles, en 1996, N’Guess présente Mossia à M. Lucien Kouamé, un mécène. C’était à l’occasion des obsèques de la mère de cet homme. Mossia lui fait part de ses ambitions. De retour à Abidjan, elle lui fait écouter sa prémaquette. Hésitant au départ, Lucien finit par accepter. Il assistera au travail de préparation du deuxième disque de la chanteuse, lui donnant son avis sur certaines chansons dont le titre « Mowa » (de l’album du même nom). Cette chanson devient un succès dès la sortie de l’album qui va révéler véritablement Mossia au public, en 1997. Au total, la chanteuse sortira 4 albums: «Kpandô», «Mowa», «Moahé» et «Doumanté Kodjo». Le 5ème était en chantier lorsqu’elle est décédée. 
L’on retiendra que Mossia était une perfectionniste comme l’exige son métier de couturière. Sans être forcément une chanteuse née, sa détermination, sa force de travail et sa passion l’ont hissée à une place honorable dans le gotha du showbiz ivoirien. Et dans le cœur de ses milliers de fans qui auront certainement une pensée pieuse pour elle ce 18 juin.

Source :TopVisages

Sun, 23 Jun 2013 11:59:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy