Qui est derrière le commando anonyme?

Bien malin qui peut dire qui dirige les attaques de ce mois. Nous allons tenter de répondre à cette question.
1 – Les coupables par défaut
Le ministre de l’intérieur peut être réveillé au milieu de la nuit par une nuisance sonore, il l’attribuera aux pro-Gbagbo qui constituent pour lui des adeptes de la violence. Les leaders incarcérés, les sympathisants pourchassés, arrêtés ou tués, ils sont d’emblée accusé d’être les auteurs de troubles en Côte d’Ivoire.
Raison pour laquelle, le pouvoir insiste auprès des pays limitrophes de mettre en œuvre les différents mandats d’arrêts internationaux et de démanteler les camps de réfugiés.
2 – La piste “supplétifs FRCI”
Au début de l’attaque d’Akouédo, certains observateurs estimaient que des supplétifs mécontents de leur traitement ont décidé de se faire entendre. Les 5 millions à eux promis n’arrivant pas, de même que leur insertion dans l’armée s’écrivant en pointillé, ils auraient promis de rappeler les engagements pris par le pouvoir du “Golf” Hôtel.
3 – L’immunité de Soro?
Avant ses 40 ans, et en violation de la constitution ivoirienne, l’ex premier ministre est devenu président de l’assemblée nationale.
La protection parlementaire étant friable, ni même une rencontre avec son homologue français, “Bogota” aurait décidé de s’octroyer la plus grande immunité qu’il soit: celle de chef de l’Etat.
Ainsi, il faut susciter une contre rébellion et faire fuir le seul président athlète du continent. Bien évidemment il s’est vu confier le commandement des opérations, dans la mesure où son reportage sur twitter sur l’attaque d’Akouédo était d’une grande précision.
Surtout qu’il se murmure que le Beau blaise a été froissé par son poulain, président de la CEDEAO.
En effet, ce dernier a refusé d’accorder le statut de président à Haya Sanogo, dans la crise malienne, alors que c’était un point avec lequel Djibril Bassolé manœuvrait pour écarter le béret vert du pouvoir.
Il est d’accord que son impénitent voisin connaisse l’exil volontaire, afin de redistribuer les cartes dans la sous-région.
La question qui se pose: c’est quoi la suite?
Quelle la réaction de Chérif Ousmane, le surdoué de l’armée ivoirienne, très proche du chef de l’Etat?
Le RDR indexe le PDCI
Dans le quotidien miroir du pouvoir, la semaine dernière, paraissait un article dans lequel le journaliste n’est pas allé par 4 chemins pour accuser Djédjé Mady affublé de KKB qui se sont alliés avec les démons contemporains (LMP) pour attaquer les institutions de la république.
Il est vrai qu’un certain nombre d’élus et de cadres en ont marre de leur position d’âne sur lequel est assis le RDR. Ils souhaitent se défaire de cet attelage penché pour être autonome afin de viser le palais présidentiel dès 2015.
Cela, les cadres du RDR ne l’entendent pas de cette oreille. Ils se sont mis au secours de… Henri Konan Bédié comme garant de l’unité nationale.
En désignant Djédjé Mady et KKB, taxés d’aigris, on les présente comme des cibles à éliminer. Tout le monde se souvient de l’assassinat manqué de KKB…
Un héritier nommé…Hambak
Dans cette situation confuse, le ministre de l’intérieur ne veut pas sortir “zéro” de la possible absence, voir vacance du pouvoir.
Le tout puissant homme fort de la police est haï par les pro-Gbagbo.
Certains disent qu’il a donné un coup de boule à Laurent Gbagbo lors de son arrestation le 11 avril 2011, et n’eut été Wattao, les hommes de Vetcho aurait fait passer un sale quart d’heure à l’ex président!
Hambak est vomi par certains RDR, dont Soro et l’ex ministre des affaires étrangères.
Le PDCI ne le porte pas dans son cœur. Il s’est montré grossier avec les cadres de l’ancien parti unique durant les élections législatives ténues en 2011.
Il sait que si le pouvoir tourne, quel qu’il soit, il sera en danger. Il se positionne aussi pour prendre les rênes de la Côte d’Ivoire!
Quelle est la position de la communauté internationale?
La France s’est rendu compte que son poulain n’arrivait pas à gérer son pays comme il le fallait. Son affinité avec l’ex président français fait que la Côte d’Ivoire semble avancer dans un déambulateur pour les investisseurs internationaux.
La France fait donc son jeu favori : elle est dans la position de Chirac en 1999, elle sent et elle sait qu’il faut un changement. Seulement, elle se dit qu’elle va perdre gros si la Côte d’Ivoire lui échappe, surtout avec cette crise financière sans précédent.
Elle va laisser faire la chute de Ouattara et profiter pour installer quelqu’un de malléable. Elle est sûre d’une chose, elle ne veut plus composer avec les anciens de la rébellion, leur odeur de putréfaction diplomatique ne permet plus de composer avec eux.
Leur choix se dirigera vers un cadre du PDCI, qui épouse certaines idées du FPI, mais qui reste dans la logique du cordon ombilical français.
L’ONUCI quant à lui ne peut faire une patrouille sans peur au ventre. L’indice sécuritaire est pire que durant le second semestre de 2002. Il interviendra dans le conflit jusqu’à ce qu’on lui demande officiellement de s’en aller.
Le jeu des chaises musicales bat son plein, car pour certains, le chef de l’Etat ne reviendra plus.
Qui va lui succéder?

Marouane Elieshama

Mon, 20 Aug 2012 18:36:00 +0200

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