Soro Guillaume aux candidats : ‘‘Que chacun accepte le verdict des urnes’’

« J’ai voulu que nous nous retrouvions une fois de plus pour passer en revue l’action que nous avons menée sur les préparatifs de l’élection présidentielle. Il me semble important d’associer tout le monde à la conduite du processus électoral, à tout le moins, vous avez le droit d’être informés sur ce que l’exécutif mène comme action (…) Nous devons vous tenir informés pour que les Ivoiriens aient la bonne et la vraie information, en ce qui concerne le travail qui est mené. Depuis 2007, nous avons promis ces élections à la Côte d’Ivoire, nous avons assuré les uns et les autres que nous étions en train d’y travailler et de faire en sorte qu’on ait une élection qui réconcilie, qui conforte la paix. Ce n’était pas une tâche aisée, la preuve, le temps que nous avons consacré à la question. Mais, ça été un travail nécessaire qui a permis d’apaiser le climat politique et social (…) Nous avons fait des progrès, mais je voudrais vous lancer un appel, non seulement à aider le gouvernement à avancer dans le processus de sortie de crise, mais aussi de vous faire un point précis du travail qui a été réalisé. En ce qui concerne le processus électoral, nous avons travaillé depuis janvier pour obtenir une liste électorale définitive (…) Face aux critiques et aux suspicions, nous avons été amenés à voir les différents acteurs, pour permettre une opération supplémentaire qui était l’opération de vérification de la liste électorale provisoire. Cette vérification consistait à prendre la liste électorale provisoire, à la disséquer par catégories, à faire une vérification manuelle (…) Ce qui a permis de nous assurer que la liste électorale était bonne. Ce travail s’est achevé le 2 août 2010 et il a fallu que les opérateurs fassent la consolidation des données. Une fois achevée, nous avons réuni les acteurs principaux à qui nous avons présenté le travail qui a été fait par les techniciens des structures nationales, l’ONI, la CNSI, la CEI, l’INS et la SAGEM. Ceci a permis de consolider et de valider la liste électorale définitive (…) Nous avons trouvé 55.900 personnes que nous avons ajourné pour l’élection présidentielle (…) Ceci ne veut pas dire que ce sont des étrangers, mais si nous devons prendre du temps pour tout vérifier, l’impératif du délai imposé qui est le 31 octobre, pourrait être critique. Nous avons décidé de les ajourner et un comité se chargera d’apporter des réponses (…) L’objectif pour nous, c’est de trouver une solution d’apaisement (…) Nous allons aller à l’élection présidentielle avec une liste électorale de 5.725.720 personnes, ce qui est acceptable (…) Sur les questions militaires, les opérations d’encasernement et de formation des volontaires pour l’armée nouvelle sont en cours. En ce qui concerne l’unicité des caisses de l’Etat et du redéploiement de l’administration douanière, c’est désormais chose faite (…) Il faut tout faire pour tenir la date du 31 octobre pour que l’élection présidentielle ait effectivement lieu. Ce sera une étape importante pour la consolidation de la paix, parce que cette élection permettra la mise en place d’institutions légitimes auxquelles le peuple de Côte d’Ivoire aura donné un large mandat pour se consacrer à la réconciliation entre les Ivoiriens et au développement. Nous voulons une élection apaisée. Nous avons suffisamment souffert de cette crise pour souhaiter que l’élection présidentielle soit reportée (…) La liste électorale est validée, elle est bonne, chacun a eu la possibilité de regarder toutes les étapes de production de cette liste (…) Il faut qu’on aille à cette élection et que les candidats acceptent le verdict des urnes (…) Les éléments que nous avons mis en place sont déterminants pour la transparence des élections (…)
Propos recueillis par Olivier Dion