Afrique : Berceau de l’aliénation culturelle !

Voici le scénario de près de près de 80 % des films de Nollywood (films nigérians-ndlr) : Le réalisateur met en scène un personnage (chef de village, tradipraticien ou individu cruel) qui use de ses pouvoirs « diaboliques » pour nuire à une communauté ou groupe d’individus afin d’assouvir ses instincts démesurés. Alors dieu, après avoir écouté les souffrances, supplications et prières des victimes, envoie un « homme de dieu » afin de les délivrer du vieux « sorcier » qui est accusé d’avoir usé de sa tradition « démoniaque » pour asservir la population.

C’est ainsi que « cet homme de dieu », bible en main, invoque un certain Jésus blanc afin que ce dernier détruise tout pouvoir qui ne vient pas de son « père blanc » comme lui.
Par la suite, il rassemble les populations qui « ignoraient» la « Parole de dieu » pour sinon les évangéliser du moins les christianiser afin que ces derniers renoncent à toute leur tradition « satanique » à l’instar de la voyance, du culte des ancêtres, des funérailles et des cérémonies culturelles (rites agraires, rites initiatiques, rite de fécondité, des jumeaux etc.)
Après cette prestidigitation spirituelle, le village est “délivré “ de tout “péché” !

La leçon à retenir pour ceux qui ont vu ces « films de délivrance », c’est que le Noir est foncièrement « diabolique », motif pris de ce que sa tradition est, par essence, « diabolique » et que par voie de conséquence le bien-être des Africains et même des Afro-descendants ne se pointera à l’horizon qu’au jour où ils accepteront, corps et âme, la religion « révélée » du « salut » au détriment de leur propre spiritualité ancestrale !

L’observation à faire, face à ce constat macabre, est que le cinéma a toujours été la vitrine de propagande culturelle d’un peuple. Les exemples de la Chine, de l’Inde et des USA sont, à cet égard, très révélateurs.
Mais les Occidentaux, ayant compris ce jeu aux enjeux envieux, ont profité de la clémence et de la générosité des Africains pour leur imposer cette déraisonnable justification que l’on appelle la « foi », cet aveugle sentiment souteneur d’utopie et d’illusion et capable uniquement de produire obscurantisme et régression.
Tenez : Régression mentale, intellectuelle, régression économique et régression spirituelle !

Après l’esclavage cruel de 4 siècles lequel a nié à l’homme noir l’existence d’une âme, les Occidentaux ont pensé à une autre forme d’esclavage plus subtil et moins visible que sont le colonialisme et le néocolonialisme. Dans cette nouvelle forme d’esclavage, ils ont misé sur :

– L’éducation qui, elle, est pensée depuis leur académie. Or comme le dit si bien un adage « Penser pour vous et sans vous c’est penser contre vous ». La conséquence étant la production d’une élite intellectuelle au cerveau occidentalisée laquelle devient improductive face aux défis socioéconomiques et socioanthropologiques du continent !
– La politique qui obéit aux paradigmes occidentaux et qui n’est que le reflet de la charte de l’impérialisme où tout décideur africain doit obéissance absolue à son maitre qui, étant malin, a pris la peine de lui imposer en amont ses sectes ésotériques (Franc maçonnerie, rose croix, opus dei etc.) afin de contrôler son âme.
– La religion dite « révélée » qui, en remplaçant la spiritualité africaine ayant pour fondateur le « diable », a pris la peine d’expliquer aux Africains que leur malheur séculier provient de deux faits : Le « péché originel » et la malédiction de CHAM.


Par rapport au péché originel, on a martelé le cerveau des Africains sur le fait qu’Adam et Ève ont été expulsés du paradis parce qu’ils avaient mangé une pomme. Et que depuis ce terrible jour, vous et moi sommes voués au malheur : tels des Sysiphes, nous devons pousser ce « péché » tout au long de notre vie sans jamais pouvoir racheter la faute originelle de nos lointains parents, et encore moins ouvrir la porte du « paradis ».
C’est une condamnation éternelle, une malédiction divine, proférée par dieu en personne à l’encontre de l’humanité, simplement parce que Ève a été trop curieuse… Nous sommes donc tous coupables, et la femme l’est plutôt dix fois. Pourquoi ?
Selon « saint » Paul, Tertullien et « saint » Augustin, parce que cette faute est retransmise de génération en génération par l’union sexuelle, elle-même n’étant qu’une pure répétition systématique du péché originel.
Ainsi, avant même de naître, tout être humain est d’office condamné puisqu’il n’est que le fruit d’une répétition constante de la faute ! Et tout cela à cause d’un serpent !
Des milliers de commentateurs juifs, catholiques, protestants et musulmans ont écrit des kilomètres d’explications aussi savantes que bizarres sur cette « faute originelle », cette « chute de l’homme », cette « perte de la grâce », cette « perversion de la femme », etc., sans jamais convaincre véritablement.
Et pour cause, ce « péché originel » a permis par exemple à saint Paul, le théologien favori du Vatican (surtout aujourd’hui), d’écrire que « la femme est un corps sans tête », et à saint Jérôme de dire que « la volupté avec une femme est un crime à classer juste après l’homicide ».
Même au cours du XIXe siècle, pourtant plus éclairé, le prêtre catholique Lamennais a affirmé que « la femme est une statue vivante de la stupidité parce qu’en la faisant d’un reste de limon, Dieu en a oublié l’intelligence ».
Et même sur le plan politique, la même misogynie est présente. Rappelez-vous les termes « Suffragettes » aux USA au 19ième siècle où l’on disait que le jour où les femmes vont voter les bœufs voteront !
Faites juste un tour chez les Arables où la femme n’a rien à dire !
Or, dans l’Afrique traditionnelle ancestrale, le tissu familial reposait socioanthropologiquement sur le système matriarcal qui mettait la femme au centre des préoccupations quotidiennes.

En vendant aux Africains le « péché originel » avec ses corollaires à l’instar de la phallocratie, de la misogynie et de la patriarcalité, on a réduit la femme à une sorte d’objet. Elle n’a pas voix au chapitre !
Mais seul problème, cette apologie du « péché originel » imposée par la Bible et tous ses prêtres ne repose sur rien !
Car depuis presque trois mille ans, des millions d’hommes et de femmes ont été nourris d’un texte qui a été entièrement maquillé, truqué et transformé par un ou plusieurs scribes hébreux entre 1250 et 800 av. JC.
Ainsi il n’y a jamais eu de serpent désigné plus tard « Le prince du Mensonge » ni de péché de la femme !
Le « Prince du Mensonge » est bien ce scribe hébreu qui a jeté les bases du plus grand holocauste intellectuel de l’Occident en désignant, entre autres, la femme comme responsable de tous les maux de l’existence humaine.
Donc il y a bien eu un mensonge phénoménal grâce à un savant « mélange » de passages ôtés et d’autres réécrits. Le scribe qui a rédigé le Livre de la Genèse a simplement pris un texte sumérien intitulé Enki et Ninhursag, antérieur d’au moins 1500 ans à la naissance de l’écriture hébraïque, et en a modifié toute la structure pour l’adapter à « ses » besoins.
Celui qui nous a menti, et gravement culpabilisés, est bien le rédacteur du jardin d’Éden, ce scribe-traducteur que les spécialistes nomment « J » et qui a saccagé le texte original sumérien pour l’arranger à sa façon, en enlevant les passages qui le gênaient.

Au cours de l’histoire, ce mensonge a été plus neutralisant que toutes les bombes atomiques réunies, plus efficace que le principe du droit divin et plus meurtrier que le principe de l’esclavage.

Et pour ce qui est de la malédiction de CHAM, l’esclavage de 4 siècles a eu pour fondement textuel la bible ! Car le Noir y a été maudit pour être l’esclave de ses frères (Japhet et Sem qui sont blancs) tout simplement parce qu’il a vu les testicules de son père blanc appelé NOÉ !
Inutile de vous citer la pléthore de bulbes pontificaux qui ont initié la traite négrière en se référant à la bible.

En conclusion, le développement effectif de l’Afrique ne sera possible qu’au jour l’Africain comprendra que la religion dite « révélée », à travers ses notions créées de toute pièce telles que le péché originel, le paradis, l’enfer, fils de dieu, mère de dieu, sauveur, résurrection, fin du monde, jugement dernier etc., n’a qu’un seul but : Suprématie idéologique et raciologique de l’Occident et pillage sans vergogne des ressources naturelles du continent africain.

Nous souhaiterions désormais que les cinéastes africains fassent :
– Des films qui magnifient, valorisent notre culture, notre identité.
– Des films où l’on dénonce les pasteurs arnaqueurs qui font pulluler sur le sol africain, et ce, comme des champignons non comestibles, des Eglises dites de réveil qui détruisent le tissu social.
– Des scénarii mettant en scène des pasteurs « diaboliques » qui opèrent des « miracles » grâce soit aux bagues ou esprits commandés depuis Calcutta en Inde, soit au support psychique comme la suggestion mentale ou l’hypnose collective et dont le dénouement de leur prestidigitation spirituelle ne prendra fin que grâce aux pouvoirs d’un chef de village puissant, d’un tradipracticien ou d’un dieu de la Nature (forêt, savane, désert, eau etc.) afin de délivrer les populations de ces pasteurs de ténèbres.
Il incombe de préciser que les grands producteurs de Nollywood sont des pasteurs. On peut donc comprendre aisément leur mission !!!!

NB : – S’il est admis que l’erreur commune crée le droit, il n’en demeure pas moins vrai qu’un Mensonge millénaire, collectif et répétitif ne saurait créer la VÉRITÉ
– Mieux vaut aller quelque part avec une personne que nulle part avec tout le monde.
– L’ignorance est un choix.

Par Mental Decolonisé Poète Slameur

Thu, 09 Sep 2021 10:44:00 +0200

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