“Quinze dollars par Nègre ! “. C’est en ces termes crus qu’un ” manifeste noir “, rédigé en avril 1969, réclamait aux “Églises racistes blanches” la somme de 500 millions de dollars “comme réparations dues à un peuple exploité, dégradé, brutalisée, mis à mort et persécuté “. Faisant irruption quelques jours plus tard dans l’église protestante de Riverside, à New-York – choisie “parce qu’elle se trouve au cœur du ghetto de Harlem, tout comme plusieurs autres institutions racistes”, – M. James Forman, auteur du manifeste, a lu celui-ci devant les quelque mille cinq cents fidèles ébahis, avant de l’afficher ensuite à la porte des bureaux centraux de l’Église luthérienne d’Amérique.

Militante, violente, nationaliste, la théologie noire est pratiquement inconnue en Europe, ou en France, du moins, où l’on se passionne beaucoup plus pour un autre courant théologique, en provenance de l’Amérique latine : la théologie de la libération. Le dernier numéro de la revue Lumière et vie, qui doit paraître prochainement – numéro spécial consacré à la ” Théologie noire de la libération “, – se propose de combler cette lacune.

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy