Côte d’Ivoire – CAN : Les caméras ont révélé au monde entier qu’il y avait, en Côte d’Ivoire, deux mondes en superposition mais sans fusion

Chers compatriotes, amis de la Côte d’Ivoire,
La chape de plomb de la sourde angoisse qui pesait sur nous tous qui rêvons d’une CAN 2023/2024 en Côte d’Ivoire flamboyante et exceptionnelle est désormais levée.
Réjouissons-nous tous, ne boudons pas notre plaisir : le samedi 13 janvier 2024, la Côte d’Ivoire a positivement répondu à ce que l’Afrique et le monde entier attendaient d’elle !
Et puisqu’à tout seigneur revient en priorité tout l’honneur, et que le dû à César ne saurait être occulté, ne menageons aucune félicitation à la Fédération Ivoirienne de football (FIF), au COCAN, au gouvernement et tout au sommet, au Président Alassane Ouattara !
Tout en accordant une attention émue et reconnaissante à la Confédération Africaine de Football (CAF) et à la FIFA, temple mondial de ce sport roi !
Notre sélection nationale nous a offert un jeu, qui a semé doute et appréhension.
Mais elle a remporté une victoire à consacrer dans une stèle de platine.
Car dans l’esprit des Ivoiriens, une défaite, et même un nul, n’étaient pas du domaine de l’envisageable.
C’est le génie créateur du maître en chorégraphie scénique, au final, Georges Momboye, qui a illuminé ce samedi 13 janvier 2024 tant attendu de tous !
Momboye devait parler à toute l’Afrique, parler à chacun des 24 pays partie à la compétition, et, surtout, au reste de l’univers !
 Le vaste monde qui connait encore peu ou très mal notre continent, ses peuples, leur vision du monde et ce qui a fait leur culture et leur civilisation si << autres >> ;
et Momboye s’est appliqué à en projeter le potentiel économique et humain inépuisables et encore en friches, qui en feront demain la locomotive du monde.
Momboye a créé une œuvre visuelle et animée, et elle est le reflet de son âme et de son intellect à lui même et à lui seul. Si on lui commandait le même programme dans six mois, il pourrait faire voir quelque chose de totalement différent, sinon même antinomique, dans le design ; c’est cela le grand créateur.
Félicitations et salut l’artiste !
Mais c’est l’éclat du spectacle de Momboye qui a, paradoxalement, mis en grande évidence la seule immense et incommensurable << fausse note >> qui a déteint sur l’ensemble de l’événement.
En effet, en dépit de l’effort des caméramen et cadreurs, le monde entier a vu que le stade d’Ebimpe présentait de grandes travées vidés de spectateurs! Et, lorsque, à 20h, le coup d’envoi du match a été donné, près de la moitié des sièges, surtout dans les parties VIP du stade, étaient inoccupés!
Ne nous noyons pas en spéculations et questionnements pour savoir ce qui a bien pu arriver ; le plus important est que, par rapport à l’ensemble du grand défi que la Côte d’Ivoire se devait de relever avec une CAN Ivoirienne d’anthologie, les caméras ont révélé au monde entier qu’il y avait, en Côte d’Ivoire, deux mondes en superposition mais sans fusion ;
Parfaitement parallèles, d’un côté, celui du Président Ouattara et des autorités et officiels, toujours regroupés autour ou derrière lui. Et, de l’autre, qui ? Tout le long du match, opposant notre sélection à celle de Guinée Bissau, le monde entier, sous l’oeil implacable des caméras, ne manquera pas de se demander si, en Côte d’Ivoire, les choses se présentent et se passent aussi parfaitement que la voix officielle le clame et proclame.
 Il a été reproché au public présent d’avoir été plus que tiède dans son soutien aux éléphants, notre équipe nationale de football.
Mais, diantre, en plus d’une équipe de football qui se montrait très en deçà de ce que ce public attendait, le même public avait les yeux rivés sur les milliers de sièges vides, alors que les voix officielles n’ont cessé de lui matraquer que toutes les places avaient été vendues !
En même temps que le monde entier ne pouvait pas se retenir de se poser des questions, le public présent au stade s’en posait également, traumatisé par ce désert de sièges vides !
Mais le 13 janvier était le jour d’ouverture, et la Côte d’Ivoire a encore un mois pour réussir cette CAN qui devrait désormais porter sa griffe.
Le Président Alassane Ouattara, son gouvernement et tous leurs proches collaborateurs disposent d’experts en communication. Ils ont été pris de court ce samedi 13 janvier?
Certes, mais à l’avenir, ils commenceront par penser au regard des caméras et à leur champ de balayage, comme préalable à toute disposition de révision; << gouverner, c’est prévoir >> martèle t-on au RHDP; alors ?
 Les Ivoiriens se sont déjà remis de ce contre coup émotionnel et espèrent que cela ne se reproduira plus !
Car, en Côte d’Ivoire, tout le monde a encore en mémoire les dizaines et centaines de milliers de militants, sympathisants/électeurs/supporters qui, dès 5 heures du matin, venaient se masser dans les stades ou le long des grandes artères, toutes les fois que leur idole, leur ADO idolâtré, était annoncé se présenter l’après midi.
Le stade Alassane Dramane Ouattara est situé à Ebimpe, à la jonction parfaite de Anyama, Abobo et Yopougon.
Un simple signal des grands maîtres du RDR ressuscité RHDP aurait dû suffire pour que tous les sièges soient occupés en moins d’un quart d’heure. La seule difficulté aurait été de refouler le surplus ou surnombre ! S’il n’y a plus de “microbes” en Côte d’Ivoire, qu’attendent les Ministres inistres de la Santé et des Affaires Extérieures pour aller le clamer aux tribunes de l’ONU et de l’OMS, en célébration d’une certaine émergence ?
Mais peut être que le “miel ADO” d’il y a quinze/vingt ans n’attirera plus autant de sujets aujourd’hui ?
Dans la même veine, et si c’était ADO, lui-même, que, désormais, une telle présence de ses gueux ou ovins, en quasi proximité, incommoderait ?
Comme quoi, tout bouge, tout avance, sous notre soleil d’Afrique !
Si on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve, le tapis de grâces majestueusement déployé avant 2010 doit désormais survoler d’autres univers !
2024 commence, quid jusqu’à fin 2025 ?
Allons donc ! Irréductibles optimistes et portés au gai-vivre, chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens, reprenons nous !
La CAN 2024 Côte d’Ivoire se doit d’être une réussite, et nos chers amis et frères autour de Alassane Ouattara ne laisseront plus l’oeil des caméras les surprendre !
Belle et joyeuse CAN à tous!
Abidjan, le 17 janvier 2024
Ministre Kobena I ANAKY
Président du MFA

Retrouvez La chronique du Ministre Kobena I. Anaky, tous les mercredis, sur www.ladepechedabidjan.info

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