Côte d’Ivoire : rebondissement dans l’enquête sur la mort de Guy-André Kieffer

Le dénouement semblait proche mais l’affaire Kieffer se poursuit. Le squelette exhumé le 6 janvier en Côte d’Ivoire n’est pas celui de Guy-André Kieffer, comme l’ont révélé jeudi 12 janvier les expertises ADN pratiquées sur le corps.

"Une déception pour la famille"

De nombreux éléments avaient laissé penser à l’entourage de Guy-André Kieffer que le corps retrouvé début janvier était bien celui de leur proche. Il avait été découvert à 360 km à l’ouest d’Abidjan sur les indications d’un nouveau témoignage. Des échantillons d’ADN avaient immédiatement été envoyés en France pour analyse.

"C’est une déception pour la famille parce que ça ne permettra pas de commencer le deuil, mais ça ne remet en rien en cause l’enquête en cours", a estimé Me Gublin, l’avocat du frère du journaliste franco-canadien. "La porte qui se ferme aujourd’hui va permettre de poursuivre les investigations et de renforcer d’autres hypothèses."

"Si l’ADN avait été celui de Guy-André, cela aurait signifié qu’il était mort, a réagi Osange Silou-Kieffer, l’épouse du journaliste. Nous avons cependant ce soir toujours un espoir, même s’il n’y a que 1% de chances qu’il soit toujours en vie".

Le juge Ramaël reste sur place

Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, alors qu’il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, la femme du président ivoirien. Il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.

La chute de Laurent Gbagbo en avril 2011 a permis d’accélérer considérablement l’enquête sur la disparition du journaliste. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, le juge français Patrick Ramaël s’est rendu au moins trois fois en Côte d’Ivoire, où il a pu interroger plusieurs responsables de la sécurité du couple Gbagbo.

Me Gublin confiait samedi que l’enquête du magistrat était désormais "au plus proche de l’entourage de Simone Gbagbo". Patrick Ramaël était toujours en Côté d’Ivoire jeudi soir et devrait y rester pour poursuivre ses investigations, selon France 3.

FTVi avec AFP

Fri, 13 Jan 2012 09:15:00 +0100

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