Fin du FPI ? Naissance du LIDER ? Nous venons de briser quelque chose…

Mamadou Koulibaly vient d’annoncer sa démission du FPI et la création de LIDER (Liberté et Démocratie pour la République). Je ne peux cacher ma tristesse.
C’est une perte immense pour le Front Populaire Ivoirien. Un homme estimé et estimable s’en va. Il a décidé d’avancé pendant que d’autres ont choisit de tourner le dos. C’est triste, très triste.
Au lieu de se rassembler, voilà une opposition qui s’englue dans ses divisions. Un rève d’union vient de s’effondrer mais aussi et surtout c’est un lien ténu entre les modérés et les radicaux qui vient de se rompre, brisant net la possibilité pour les derniers de disposer d’un tribune démocratique et les renvoyant dans la clandestinité. Et c’est bien là le drame de voir un parti s’enfoncer de lui même dans cette impasse sombre et sans issue dans laquelle Alassane Ouattara lui même a tant oeuvré pour l’y enfermer sans réel succès.

A ceux qui voient en Mamadou Koulibaly un "traitre", je dirai que : "même si le chemin que prend mon ami n’est pas exactement le mien, il doit demeurer mon ami". Car nul ne connait la croisée des chemins. Nul ne sait ni où ils nous mèneront, ni là où ils se croiseront. Il faut avoir ce sens de l’humilité en politique. J’avais entendu cela, compris cela avec Laurent Gbagbo. Je suis triste de voir certains qui semblent l’avoir oublié.
Je ne peux m’empécher de penser à Alassane Ouattara qui doit de délecter de ce triste spectacle. Il sait maintenant que le FPI s’est enfermé dans le passé et que le LIDER est bien loin encore de pouvoir peser sur la scène politique ivoirienne. Il sait qu’il faudra longtemps pour voir arriver au pouvoir une opposition. Le voilà comblé au delà de ses espérances. Lui qui avait obtenu par la duplicite et la force 5 ans de pouvoirs, voilà que l’opposition en se divisant l’assure d’un renouvellement de son bail.
Car enfin, qu’a-t-il à craindre aujourd’hui ? Un coup d’Etat ? La voie démocratique vient de se fermer pour une alternance. Et c’est davantage à nous même qu’à lui qu’il faut le reprocher aujourd’hui.
Alors quoi ? Allons nous emprunter ce chemin des rebelles que nous avons tant critiqué ?
Je suis très triste. Vraiment triste. Nous avions besoin de tous. Besoin de Charles Blé Goudé, mais besoin aussi de Mamadou Koulibaly. Nous venons de briser quelque chose et entre les deux ils y avait Laurent Gbagbo et tant d’autres encore prisonniers : c’est leur destin que nous venons de sceller en meêm temps que nous venons de refermer les portes de l’avenir.

par Côte d’Ivoire Yako

Mon, 11 Jul 2011 22:45:00 +0200

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