Le Pouvoir refuse la place Ficgayo et le spot télé au Fpi

La démocratie et les libertés vivent vraiment leurs plus mauvais jours en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011. Le meeting du Front populaire ivoirien (Fpi) annoncé pour demain, samedi 21 janvier, à la place Ficgayo de Yopougon est sérieusement menacé. La place Ficgayo sollicitée depuis longtemps pour abriter le meeting est occupée par une autre structure pour une semaine. Et pourtant, la place de la liberté acquise par le Fpi en toute légalité à Yopougon-Nouveau quartier a été prise par la force par Alassane Dramane Ouattara pour en faire un camp de ses Frci. Si cette place n’était pas occupée, le Fpi pourrait y tenir son meeting. Malheureusement, le nouveau pouvoir qui balafre la démocratie et confisque les libertés a fait main basse sur ce patrimoine du Fpi après que ses soldats ont entièrement détruit le siège social du Fpi sis à Marcory-Zone 4C. Sous Ouattara, les abus et l’injustice ont aussi pris le pouvoir dans ce pays. Pour ce même meeting, le spot qui devait être diffusé à la Rti pour annoncer l’événement a été refusé. Bien sûr, le Fpi avait prévu de l’argent pour payer son passage sur les antennes de la télévision « nationale ». L’argent et le spot ont été refusés, selon un des responsables de la communication du Fpi. Qui explique que Mme Mariama Da Chagas, directrice marketing et commerciale de la Rti, a opposé un refus catégorique au spot du meeting du Fpi. «Le Fpi, c’est fini. La subversion ne passera pas», aurait-elle dit.Décrétant ainsi la censure du Fpi sur la télévision pour laquelle tous les Ivoiriens y compris les militants Fpi continuent de payer une redevance. Notre Voie a joint hier au téléphone Mme Mariam Da Chagas pour vérifier si l’information relative à cette censure était avérée. Sans surprise, elle a confirmé le refus de faire passer le spot du Fpi.
Laurent Gbagbo était présenté par les médias français comme «un dictateur» qui avait embrigadé les médias publics ivoiriens. Gbagbo a été renversé. Le «démocrate» Alassane Dramane Ouattara est parvenu au pouvoir grâce à la France. Ceux qui s’attaquaient avec insolence à Gbagbo et qui rêvaient d’un véritable changement doivent être peinés. Les pratiques décriées à tort sous Gbagbo sont devenues réelles et plus dangereuses. Ouattara et son commando placé à la tête de la Rti ont totalement verrouillé la télé et la radio. Devenues inaccessibles aux courants de pensée autre que le Rhdp. Sous le règne Ouattara, les libertés, droits et la démocratie sont assassinés. Si un parti politique ne fait plus de meeting et est interdit sur les antennes des médias publics comme c’est le cas du Fpi, peut-on parler de démocratie ? Est-ce que sous Gbagbo, le Rdr était interdit de meeting et d’antenne?

Benjamin Koré in Notre Voie

benjaminkore@yahoo.fr

Fri, 20 Jan 2012 18:46:00 +0100

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