Retraite Cnps : UNE DECISION ATTENDUE DEPUIS 2008

Le projet de réforme de la branche retraite du régime de sécurité sociale, géré par la Cnps a été enfin adopté. Le gouvernement, a annoncé, mercredi soir, l’augmentation de l’âge de départ à la retraite qui passe désormais de 55 à 60 ans. Conformément à la mesure gouvernementale prise en 2008.

On note également l’augmentation du taux de cotisation qui passe de 8 à 12% en 2012, puis à 14% dès janvier 2013. Il a également été décidé du maintien de la période minimum de cotisation à 15 ans, et la revalorisation des pensions sur le coût de la vie et non plus sur les salaires nominaux.

La réforme intervient, selon le communiqué du conseil des ministres, au moment où la branche retraite de la Cnps affiche des déficits financiers depuis 2004. Et présente, à ce jour, un solde cumulé négatif de 110 milliards de Fcfa. L’objectif visé par le gouvernement est de permettre le retour à l’équilibre de la branche.

Cette décision était attendue par la Cnps, qui a déposé ce dossier sur la table du gouvernement de l’ancien régime depuis 2008. Car le nombre des retraités va, selon le directeur général Bernard N’Doumi ; être multiplié par 3, entre 2010 et 2055. Alors que le taux de cotisation de 8 %, est largement dépassé. Bernard N’Doumi a même affirmé que sa structure est membre de la Conférence interprofessionnelle de prévoyance sociale (Cipres). L’organe qui contrôle les caisses des pays d’Afrique francophone en dessous du Sahara. Ce qui lui a permis de constater que la Côte d’Ivoire est le pays qui a le taux de cotisation le plus faible. « Certains pays sont déjà à 18%, quand nous sommes encore à 8%. Les pays qui n’ont pas beaucoup progressé sont à 10 ou 11% ; au public le taux de cotisation de la Cgrae est de 18%», disait- il à l’époque, dans le cadre d’un séminaire du réseau ivoirien des gestionnaires des ressources humaines sur le thème : « Echanges et formation sur la réforme de la branche retraite et sur la future réforme de la branche des accidents du travail et des maladies professionnelles ». A cette occasion, le responsable de la cellule étude et développement de la Cnps, Traoré Adama, avait expliqué que la situation de la branche retraite est si préoccupante que si aucune réforme n’est faite, la structure sera face à une évolution divergente des recettes et dépenses. De sorte que le solde technique de la branche vieillesse de la Cnps passera d’un excédent légèrement positif, en 2005 à un déficit de près de 7,14milliards en 2010, et près de 398 milliards en 2055. Chose qui se justifierait aussi par le fait que le régime retraite de la Cnps promet plus qu’il ne collecte, car le taux de cotisation de 8% ne permet plus de financer les prestations de la branche. A cela, s’ajoute le fait que l’augmentation de l’espérance de vie ne cesse d’augmenter. Et aussi, parce que parallèlement à l’explosion du nombre de retraités, le nombre de cotisants à la Cnps va, certes augmenter, mais dans une bien moindre mesure : le nombre de cotisants pour un retraité passera de 4 en 2010, à 1, 5 en 2050. Toute chose qui pousse à dire que la décision prise par le gouvernement est salutaire. Dans la mesure où elle va permettre de renflouer les caisses de la Cnps.

MARIE-ADELE DJIDJÉ

Fri, 13 Jan 2012 13:10:00 +0100

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