Côte d’Ivoire : un expert de l’ONU recommande la levée de l’embargo sur les armes

Le juriste sénégalais et rapporteur indépendant de l’Onu Doudou Diène s’est rendu en Côte d’Ivoire du 14 au 25 novembre 2001 et du 7 au 13 décembre 2011. Il a présenté mercredi 21 mars son rapport au Conseil des droits de l’homme.
Lors de son séjour en Côte d’Ivoire, Doudou Diène a recueilli des informations faisant état d’actes de torture, de traitements inhumains et dégradants, d’arrestations arbitraires, de viols, d’atteintes à la liberté d’expression, d’attaques et actes de violence contre des édifices et responsables religieux. En dépit de cela, l’expert indépendant de l’ONU recommande la levée de l’embargo sur les armes imposé au pays, de manière à renforcer l’efficacité de l’appareil sécuritaire d’État sur l’ensemble du territoire national.
Doudou Diène estime que la majorité des violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire sont la conséquence des « carences » de l’État « à les prévenir ». Des carences qui proviennent de « la difficulté à réformer le secteur de la sécurité et à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble » du pays, explique-t-il.

"Mesures urgentes" à prendre dans l’Ouest

« La situation sécuritaire s’est progressivement améliorée » depuis la fin de la crise électorale et « la prestation de serment d’Alassane Ouattara », constate toutefois Doudou Diène. Il juge également que les élections législatives de décembre 2011, bien que boycottées par le Front patriotique ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, ont « marqué un pas important dans le processus progressif de normalisation du pays » et qu’elles se sont déroulées dans de« bonnes conditions techniques ».
Néanmoins, le rapporteur estime que de nombreux défis attendent encore le gouvernement ivoirien. Au premier rang desquels le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire et aux frontières, la réforme du secteur de la sécurité, la restauration de l’État de droit et de la justice, la lutte contre l’impunité et la réconciliation.
L’expert indépendant considère enfin que les tensions intercommunautaires restent « vives » dans l’ouest du pays et nécessitent des « mesures urgentes du gouvernement ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Thu, 22 Mar 2012 02:35:00 +0100

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